Shiny Happy People
Angel, épisode 418 saison 4

Transcript français par : Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
 

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Transcripts © Buffy Fan 2000/2003 - Merci de respecter les droits d'auteurs
Toute copie, même partielle de ce transcript est interdite. Les personnages ainsi que les droits de la série télévisée "Angel" ne nous appartiennent pas. Ils ont été crées par Joss Whedon, et lui appartiennent, ainsi qu' à Mutant Enemy, Sandollar Productions, Kuzui Enterprises, 20th Century Fox Television et the WB Television Network. Pour toute demande de diffusion, de n'importe qu'elle manière, veuillez vous adressez au webmaster de ce site.

~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~

Prologue
INT. ENTREPOT - NUIT
Jasmine sourit de joie à Connor et Angel, puis va entre eux et prend la cape de Cordy, se glissant dedans pour couvrir sa nudité.
Jasmine sourit : Tout est si...
Angel : Indigne.
Jasmine : Merveilleux.
Elle baisse les yeux vers le corps comateux de Cordy et s'agenouille à côté d'elle.
Jasmine : Cordelia....merci. Pour m'avoir protégée et nourrie. Ton esprit a été mon refuge. Mais tu peux reposer en paix maintenant. Je suis là.
Connor : C'est tout ce qu'elle voulait. Vous donner la vie.
Jasmine : Et je peux sentir tout ça. Le sol froid, l'air. Cette peau. Tout est parfait.
Angel baisse les yeux, confus.
Angel : Non, c'est pas vrai. Je suis venu ici pour vous tuer.
Il tend son épée vers Jasmine.
Angel : Je devrais être puni.
Jasmine : Angel, je peux sentir ta souffrance. Mais maintenant...(lève l'épée) cette souffrance va s'arrêter.
Angel ferme les yeux et attend le coup fatal. Après un moment, comme rien ne vient, il les ouvre pour voir que Jasmine a disparue.
Générique
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU/HALL - NUIT
Fred se déplace comme une démente dans la pièce en rassemblant les livres éparpillés et en nettoyant le bureau pendant que Lorne est calmement assis sur le bureau, la regardant et sirotant une Brise Marine.
Fred : J'aurais du faire ça il y a longtemps. Je ne sais pas ce que je croyais, en laissant tous ces livres inorganisés.
Lorne : Eh bien, je pencherais vers une tendance à oublier le ménage pendant une apocalypse. Eh, chérie, tous ces déplacements me rendent encore plus...tendu.
Des bruits de pleurs et de grincements font écho dans l'hôtel. Fred se retourne nerveusement.
Fred : C'est quoi ça ?
Lorne : Oh, relax. C'est juste le bruit de la scie. Pas de quoi s'affoler. C'est Gunn et Wes en bas dans la cave. Ils démembrent le démon à armure Skip.
Fred : Oh, c'est vrai. Eh bien, il y a eu un affreux lot de démembrement dans cette cave ces derniers temps si tu me demandes.
Lorne : Eh bien, c'était un mois chargé.
Fred : Mon dieu, pourquoi ça devait être elle ?
Lorne : Je crois que tu as sautée une marche, chérie.
Fred : Cordelia. Pourquoi le maître de la Bête n'aurait pas pu choisir une personne affreusement horrible et méchante pour être son vaisseau ?
Lorne : Ca n'aurait pas été très bon pour le camouflage.
Fred : Ca fait tellement longtemps qu'il est parti.
Lorne : Tu as changé le genre des pronoms, chérie. Sans vouloir juger.
Fred : Angel. Tu crois qu'il les a trouvés ?
Lorne : Les étant ?
Fred : Connor et Cordy.
Lorne : Eh bien...
Fred : Peut-être qu'il est arrivé là-bas trop tard et qu'elle l'a déjà eu.
Lorne : Et par "l'" tu dois vouloir dire -
Fred : Le bébé ou le rejeton de l'enfer ou quoi que ce soit. Skip a dit que le maître de la Bête utilisait Cordelia pour se donner naissance à lui-même. Et si Angel n'était pas arrivé là-bas à temps pour l'arrêter ? Ou pire, et s'il était arrivé là-bas à temps ? Tu crois qu'il aurait vraiment....tu sais...
Lorne nerveux : Démembré maman ?
Fred : Est-ce qu'Angel tuerait vraiment Cordelia ?
Lorne hoche la tête : Pour sauver le monde ?
Fred s'affale dans une chaise, déprimée, puis lève les yeux alors que la porte d'entrée s'ouvre.
Fred : Fils de pute !
Ses yeux deviennent froids et elle attrape un poignard sur le bureau, puis charge dans le hall.
Lorne : Ok, ce n'est pas que j'espérais une transition mais là encore...
Il se lève et sort dans le hall où il trouve Fred tenant Connor à la pointe du poignard.
Fred regardant le poignard de Connor : Lâche le, junior !
Lorne : Fred, ne t'approche pas trop !
Connor : Le lâcher ?
Fred : Tu m'as entendu. Lâche le couteau.
Connor perplexe : Mais tu es toujours après moi pour essayer de me soigner. J'allais juste le poser.
Fred hésite et regarde du visage souriant de Connor à Lorne, puis de nouveau vers Connor.
Fred : Tu es toujours maléfique ? Parce que je suis confuse.
Angel hors écran : Ca va, tout le monde. Il est avec moi.
Ils regardent derrière eux pour trouver Angel se tenant à côté de l'endroit où Cordy est couchée, endormie sur le canapé. Fred laisse tomber le poignard et cours vers elle.
Fred : Oh, mon dieu ! Cordelia. Elle n'est pas...
Angel : Non, elle n'est pas morte. Elle se repose juste. Elle est dans un endroit paisible.
Gunn et Wes entrent vêtus d'habits tâchés. Wes vérifie les signes vitaux de Cordy.
Fred : Non, je veux dire...elle n'est pas enceinte.
Angel : Oh, non, elle ne l'est plus.
Wes : Alors tu es arrivé trop tard ? La chose est née ?
Lorne : Je crois que c'était pas un petit chérubin joufflu, hein ?
Angel sourit : Pas vraiment.
Gunn : Mais tu l'as tué ? Il est mort, non ?
Angel : Eh bien, j'ai...j'ai essayé. J'allais le faire. J'ai juste...
Il s'assoit sur les escaliers et met sa tête dans ses mains.
Connor : Tu dois arrêter de te torturer, papa. (aux autres) Il était comme ça pendant tout le chemin du retour dans la voiture.
Wes : Il s'est échappé, alors ?
Angel : Disparu. Même pas dit au revoir.
Fred : C'est comme un méchant bébé ?
Wes : J'imagine qu'on ne parle pas d'un bébé.
Connor : Non.
Gunn : Ok, alors à quoi on a affaire ?
Fred : Huit jambes ? Trois têtes ? Des cornes ?
Lorne : Eh !
Fred : Sans vouloir t'offenser.
Connor : Deux jambes, une tête, pas de cornes.
Lorne : Laisse moi deviner...vert ?
Angel : Non. Un peu...moka. On doit la trouver.
Wes : D'accord.
Ils se dirigent tous les deux vers le cabinet d'armes.
Gunn : J'espère que cette chose est plus facile à tuer que la Bête.
Connor : Tuer ? Non. On ne tue pas.
Gunn : Depuis quand ?
Angel sourit : Depuis qu'on a tous été sauvés.
Fred : Oh, eh bien, c'est dingue de dire ça.
Angel rit, à Connor : Ils ne comprennent pas.
Connor : Non.
Angel à Wes : On ne veut pas la tuer. On veut juste la trouver...pour qu'on puisse la vénérer. C'est tout.
Il leur prend leurs armes et les remet dans le cabinet. Les autres fixent Angel et Connor avec prudence.
Connor : Elle est étonnante. Vous allez en être dingues.
Gunn : Ouais, ça va sans aucun doute nous aider à mieux se rapprocher.
Angel : Quand vous la rencontrerez, vous comprendrez.
Il leur sourit, un regard lointain dans l'oeil.
Wes : Angel, quoi que tu ressentes en ce moment, c'est une forme d'enchantement.
Angel : Ouais.
Wes : C'est un sort. Réfléchit. Même avant sa naissance, cette chose a contrôlée Cordelia, lui a fait faire des choses inqualifiables. C'est mauvais. Tu te souviens de la pluie de feu ? La nuit permanente, toutes les horreurs faites en son nom -
Jasmine hors écran : Ca doit être rectifié.
Jasmine passe par la porte d'entrée et sourit au groupe. Angel et Connor tombent instantanément sur les genoux devant elle. Lorne regarde avec étonnement.
Lorne : Mon dieu...
Jasmine : Les gens s'obstinent à dire ça.
Fred est ravie.
Fred : Je vais juste...faire ça.
Et elle tombe aussi à genoux.
Jasmine : Pendant si longtemps vous avez tous été noyés dans la bataille et la douleur.
Gunn s'agenouille devant elle alors qu'elle descend les escaliers.
Jasmine : J'aimerais vous aider. Si vous m'acceptez.
Wes s'agenouille avidement à ses pieds.
Wes : Dites nous quoi faire.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE DE CORDY - NUIT
Gunn allume des bougies pendant que les autres se tendent vers Cordy, qui est couchée, endormie dans son lit. Jasmine regarde, satisfaite.
Lorne regardant Cordy : La béatitude éternelle. Ca lui va bien.
Fred : Cordelia doit être si heureuse d'être celle qui vous a ramenée ici. Quel honneur.
Jasmine : C'est moi qui suis honorée. De Cordelia...et de vous tous. Je ne peux pas vous dire à quel point c'est bon d'être revenue.
Elle s'assoit au bord du lit de Cordy et tout le monde se rassemble autour d'elle, s'asseyant dans des chaises variées et sur le sol devant elle.
Wes : Revenue ? Alors vous étiez ici avant ?
Jasmine : Oui. Au commencement, avant l'ère de l'homme, de grands êtres ont marchés sur la terre. Un pouvoir incalculable émanait de toutes les directions : les graines de ce qui se fera connaître comme le bien et le mal. Mais l'ombre s'est étendue et est devenue la pénombre et le malveillant parmi nous est devenu plus fort. La terre est devenue le royaume des démons. Ceux d'entre nous qui avaient la volonté de résister ont quittés cet endroit mais nous sommes restés vigilants.
Gunn : Vous êtes un Pouvoir Qui....Etait ?
Jasmine sourit : Mais ensuite quelque chose de nouveau a émergé du plus profond de la terre - ni un démon, ni un dieu.
Wes : Un homme.
Jasmine hoche la tête : Et il semblait, pour un temps, qu'à travers cette nouvelle race, un équilibre pourrait être restauré.
Fred : Je crois qu'on vous a vraiment laissés tomber.
Jasmine : Mais non. C'était on qui vous a lâché. Nous sommes devenus un peu plus que des observateurs. Je ne pouvais plus longtemps supporter de simplement observer. Toute la souffrance...je devais trouver un moyen de revenir. Mais d'abord, j'avais besoin d'un miracle.
Elle pose sa main sur la joue de Connor.
Jasmine : Et alors j'en ai arrangé un. A travers toi, Angel. A travers Darla. C'est là que ma naissance a commencée. Deux vampires - des créatures une fois humaines, corrompues par les ténèbres - et toi avec une âme. Déjà un miracle.
Angel : Mais comment ?
Jasmine : A travers Lorne.
Lorne : Hein ?
Jasmine : Le jour où Lorne a envoyé Angel et Darla humaine dans les épreuves pour gagner une nouvelle chance de vivre.
Angel : J'ai échoué.
Jasmine : Non, tu as gagné cette vie et voilà. (montre Connor) Tous ces évènements déployés pour que je puisse rentrer sur le plan physique. Je sais qu'il y a eu du chaos.
Wes : Tous ces évènements dont nous avons été témoins ces derniers mois, toute la folie...c'était des projets de naissance.
Jasmine : Mais la tempête est passée.
Lorne : Et le soleil est venu.
Angel : Et Cordelia ? Est-ce qu'elle va se réveiller ?
Jasmine : Si on prend appui sur le monde, enlève les épines, gagne les batailles, alors oui, je crois qu'elle se réveillera.
Fred : Comment est-ce qu'on fait ça ?
Jasmine : Un méchant à la fois. Beaucoup de dégâts ont été fait en mon nom. Il y a des démons - des forces de la haine - partout dans cette ville.
Fred : On va les détruire.
Jasmine : Nous allons changer le monde.
Angel sourit : Enfin.
INT. ALLEE DU BOWLING - NUIT
Un vampire tient une tête humaine coupée dans ses mains comme une boule de bowling et aligne son tir. Il fait rouler la tête sur la piste mais il rate toutes les quilles.
Vampire #1 : Aw, ça marchera pas.
Il regarde en arrière vers ses amis, un groupe d'environ quinze vampires, se prélassant.
Vampire #2 : J'aurais pu te le dire. Maintenant nettoie ma piste, imbécile.
Le premier vampire file au bout de la piste et ramasse la tête.
Vampire #1 : "Allons à L.A.," tu as dit. "Le soleil est parti," tu as dit. "Ca va être la fête du siècle." Mais le soleil est revenu et là on perd notre temps. En faisant du bowling.
Vampire #2 : Je te le dis, quelque chose de grand arrive et quand ça sera ici, on sera en première position pour -
Angel hors écran : Un cassage de gueule ?
Les vampires se retournent pour trouver Angel et son équipe, alignés avec Jasmine, se tenant à la porte.
Ils chargent sur les vampires, des lames et des armes se balançant et trouvant leurs marques. Jasmine encercle la mêlée, gardant ses distances du combat, gardée par Fred qui a une arbalète prête à tirer. Jasmine fait un geste vers un des bancs.
Jasmine : Assieds toi avec moi.
Fred : Vous croyez qu'on devrait ?
Jasmine : Nous n'avons rien à craindre.
Fred : Humm....ok.
Elles s'assoient et regardent la bataille sévissant tout autour d'elles.
Jasmine : Maintenant comment est-ce qu'on va m'appeler ?
Fred : Vous n'avez pas de nom.
Jasmine : Non.
Fred : Vous devriez avoir un nom.
Jasmine rit : Oui.
Fred : Je ne sais pas...je ne peux pas imaginer un mot qui vous résume. Je veux dire, vous êtes un être supérieur. Ne devriez vous...vous ne voulez pas le choisir vous-même ?
Jasmine : Personne né sur cette terre ne peut choisir son nom. Ils sont nommés par ceux qui les aiment. Il y a certaines règles que je dois suivre.
Soudainement un des vampires se libère d'Angel et attaque Jasmine avant que Fred ne puisse lever son arbalète. Le vampire enfonce ses crocs dans son bras avant qu'Angel ne soit capable de le tirer loin d'elle.
Fred s'agenouille devant Jasmine, examinant sa blessure, vraiment angoissée.
Fred : Je suis vraiment désolée ! Tout est de ma faute.
Jasmine : Ca va aller. Tu as essayée de m'avertir. J'aurais du écouter.
Angel jette un vampire dans le mur en ciment du bowling pendant que le vampire qui a attaqué Jasmine cours derrière les pistes et dans l'ombre parmi les machines poseuses de quilles. Angel le voit partir et lui fait chasse.
Angel : Eh ! Tu l'as blessé, enfoiré.
Le vampire cours à l'arrière du bowling et sort par la sortie de secours.
EXT. RUE DE LOS ANGELES - CAFE DE PLEIN AIR - NUIT
Angel chasse le vampire dehors dans la nuit et traverse une porte vers un café de plein air. Le vampire, regarde derrière lui, terrifié et cours droit dans un des patrons, John Stoler, et ils trébuchent tous les deux par terre.
Angel bondit sur le vampire et tire la créature sur ses pieds juste quand Connor tourne le coin et jette un pieu à Angel.
Connor : Papa !
Angel l'attrape et le fracasse à travers le torse du vampire. La créature se désintègre dans l'étonnement ahuri et choqué des clients du café. Angel regarde autour de lui vers les personnes effrayées l'entourant alors que le reste de l'équipe arrive avec Jasmine.
Angel : Ca va. C'est fini. Vous êtes en sécurité maintenant.
Femme : Qu'est-ce que - (voit Jasmine) Oh...
Elle tombe sur les genoux avec respect et quand tous les autres dans le café voient Jasmine, ils font la même chose.
Jasmine : Que tout le monde, s'il vous plait, se lève. Si vous souhaitez m'honorer, honorez vous les uns les autres. Nous ne faisons qu'un.
Homme : Vous êtes blessée.
Jasmine : Ca va aller. Tout ira bien.
Margaret, une belle fille blonde, lève les yeux vers Jasmine, en extase.
Margaret : Toute ma vie...si vide. C'est fini maintenant, non ?
Jasmine : Oui, Margaret. C'est fini. Je te connais. Je vous connais tous. Je suis venue ici pour vous, pour vous donner le cadeau de la paix. Vous serez libérés des douleurs dont vous avez soufferts.
Derrière eux, John Stoler se remet sur pieds et se déplace dans la foule, un regard horrifié sur son visage et il fixe Jasmine.
Jasmine : Le monde changera à jamais et vous connaîtrez le pouvoir de mon amour. Le chaos disparaîtra et l'harmonie régnera.
Stoler : Monstre...il doit mourir !
Stoler charge sur Jasmine avec un couteau mais le visage d'Angel devient bestial et il l'intercepte. Il jette Stoler par terre et le martèle, le frappant encore et encore.
Fondu en noir
EXT. RUE DE LOS ANGELES - CAFE DE PLEIN AIR - NUIT
Résumé. Angel frappe Stoler sans merci. Finalement, Jasmine arrive et l'arrête.
Jasmine : Angel, ça suffit.
Stoler est couché sur le dos, son visage ensanglanté, sanglotant.
Stoler : Tu ne le vois pas ?
Jasmine s'avance et baisse les yeux vers lui. Elle tend sa main vers son visage ensanglanté.
Stoler : Non, ne me touchez pas !
Elle caresse sa joue.
Jasmine : Pauvre chose. (pause) Wesley ?
Wes : Je vais appeler une ambulance.
Jasmine se tourne et s'adresse à la foule.
Jasmine : Vous tous...si aimants, si forts. Comment pourrais-je vous demander de comprendre qu'un homme comme ça, si empli de peur, de colère, si seul...il sera toujours seul. Mais nous nous sommes trouvés.
La foule hoche la tête avec appréciation et sourit, attrapée dans son sort.
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Gunn et Wes nettoient leurs armes et fixent tendrement Jasmine. Elle est assise dans la pièce sur le canapé, tenant un bandage sur son bras blessé.
Gunn : Et pour Helen ?
Wes : Helen...
Gunn : Ca sonne bien.
Wes : Oui, bien sûr. Toutefois quelque chose dans le genre de Dianthia ou Iphigenia...
Gunn : Ca fait long tout ça.
Wes : ...ou Aristophila, ce qui veut dire -
Jasmine : L'amour suprême de l'humanité. C'est adorable.
Gunn : Eh bien, Helen était le nom de ma grand-mère.
Jasmine : Helen est aussi beau.
Wes : D'accord, et pour -
Fred hors écran : Clorox.
Elle descend les escaliers en tenant la chemise déchirée de Jasmine.
Gunn : Clorox...elle blanchie la haine.
Wes : C'est sûrement mieux qu'on évite les noms de marque.
Fred : Non, je parlais de cette chemise. (à Jasmine) Je sais que je peux faire partir cette tâche.
Jasmine : Ce n'est pas important, Fred.
Fred anxieuse : Si, ça l'est. Je peux la rendre à nouveau comme neuve.
Jasmine : Il n'y a vraiment pas besoin. C'est juste une chemise.
Fred : Mais c'est la vôtre et elle était sur vous, sur votre corps sain. Et c'est ma faute si vous vous êtes fait attaquer.
Jasmine : Sottises. Il n'y a pas de faute. C'était une nouvelle et vive expérience. Etre capable de saigner, sentir des choses, n'importe quoi, même la douleur, c'est un cadeau. Vous devriez voir vos sens comme un don.
Fred : Soda club !
Elle se sauve soudainement de la pièce avec la chemise.
Gunn : Laissez la faire son truc.
Wes : Oui, Fred peut être assez résolue quand elle est focalisée sur un problème.
Gunn rit : Ouais.
Jasmine : Vous l'aimez vraiment beaucoup. Tous les deux. Ne voyez vous pas ? Vous avez tous les deux le même amour. Ca devrait vous rapprocher, pas vous séparer.
Gunn et Wes hochent la tête et échangent un regard de compréhension alors que Connor entre et s'approche de Jasmine.
Connor : Je suis désolé que vous ayez été blessée.
Elle lève le bandage et vérifie sa blessure. Elle est complètement guérie.
Connor : Mais il y avait tellement de sang.
Jasmine : Je guéris vite. Ca doit être un bénéfice que d'être une forme de Pouvoir, je crois.
Connor : Qu'est-ce qui n'allait pas chez cet homme ? Pourquoi est-ce qu'il voulait vous faire du mal ?
Elle semble momentanément troublée.
Jasmine : Je ne suis pas sûre. Certaines personnes ne peuvent pas accepter le changement. Ca leur fait peur. Et cette peur devient de la haine et ils jettent cette haine sur les autres. Ou parfois...sur eux-mêmes.
INT. HOTEL HYPERION - SOLARIUM - NUIT
Jasmine sort dans le jardin où Angel est assis, regardant silencieusement la nuit.
Jasmine : Cette fragance...c'est adorable. Qu'est-ce que c'est ?
Angel : Ca doit être le jasmin.
Jasmine sent : Mmm...une nuit en fleurs. Si belle. Si seule. Comme toi.
Angel : Je vous ai fait honte.
Jasmine : Non.
Angel : Si. J'ai presque tué cet homme. Je crois que je l'aurais fait si -
Jasmine : Angel, tu essayais seulement de me protéger. Il n'y a pas de honte à ça.
Angel : Je ne veux pas vous perdre à nouveau.
Jasmine : Alors ne le fais pas.
Angel : C'est pas aussi simple.
Jasmine : Pourquoi donc ?
Angel : A cause de ce que je ressens.
Jasmine : Tu dois te détacher de cette colère vers ta pauvre âme.
Angel : Non, pas la colère. Le bonheur. Je suis tellement content que vous soyez ici.
Jasmine : Et c'est un problème ?
Angel : Pour moi, oui. Si je deviens trop heureux, si je me permet de ressentir ce que je ressens, Angelus pourrait...
Jasmine : Je sais. Mais bientôt, rien ne tout ça n'aura d'importance. Le mal sera banni par les actes que nous ferons, Angel. Même le mal qui est en toi. Ca aussi partira et tout ce qui restera sera la beauté.
Angel : Éradiquer tout le mal ?
Jasmine : Oui.
Angel : Est-ce que c'est possible ? On se bat depuis si longtemps.
Jasmine : Je sais. J'ai tout vu. C'est pour ça que je suis revenue. Tu es mon général. J'ai confiance en toi.
Angel surpris : Vous avez confiance...en moi ?
Jasmine sourit : J'ai confiance en tous mes guerriers.
Angel suit son regard vers le balcon où Gunn, Wes, Connor et Fred se tiennent en regardant.
Jasmine : Chacun d'entre vous. Vous êtes tous à la tâche.
INT. ENTREPOT - NUIT
La porte s'ouvre en glissant et Angel et son équipe entrent en chargeant, les armes levées. Les vampires à l'intérieur n'ont aucune chance contre eux. Ils ne combattent pas seulement des vampires et des démons, ils sont de véritables croyants en croisade.
Jasmine voix off : Vous ne serez plus seuls. Je serais avec vous partout où vous irez. Je serais à vos côtés, guidant vos mains, vous donnant la force. Avec mon aide, il n'y aura pas de doute...pas d'inquiétude...pas de peur...vous saurez que vous ne pouvez pas être battus.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE DE FRED - NUIT
Fred se tient devant l'évier, frottant la chemise de Jasmine. Elle est hors d'elle, désespérée de faire sortir la tâche.
INT. HOTEL HYPERION - HALL - JOUR
Angel et son équipe regardent les nouvelles locales où sont reportés les résultats de leur travail.
Présentateur : Après plusieurs semaines de montées en flèche dans les taux d'homicides, enfin cette semaine, une dramatique diminution des meurtres dans le Sud. Le porte-parole du shérif a attribué cette baisse à leur nouvelle police "dure sur le crime" instituée le mois dernier...
Angel éteint la télé.
Angel : Un peu de crédit pour la police "divine dans les coulisses" ne ferait pas de mal.
Jasmine : Peu importe qui reçoit du crédit. Ce qui importe c'est ce qu'on gagne.
Wes : Si on continue à ce rythme...
Gunn : ...L.A. va devenir la grande zone sans démons. Bonjour, garden city.
Angel à Jasmine : Vous n'avez jamais douté de nous. Pas une seconde.
Jasmine : Il n'y a pas de place pour le doute, Angel. Seulement de l'amour.
Lorne descend les escaliers dans le hall.
Connor : Eh, on est passés à la télé. Une dramatique diminution des meurtres dans le Sud cette semaine.
Lorne : Eh bien, eh ! Autant pour cette apocalypse tenace. (à Jasmine) Mais eh, en parlant de dramatique, j'ai une petite surprise pour vous. En haut.
 Jasmine rit : Des surprises. Ce sont l'une des choses que je préfère en étant humaine.
Elle lui prend le bras alors qu'il l'emmène en haut des escaliers. Angel et les autres les regardent partir, souriant rêveusement.
Angel : N'est-elle pas...
Connor : Ouais.
Gunn : Un miracle.
Fred entre, tenant une chemise.
Fred : Bon, j'ai essayé. Qu'est-ce que vous en pensez ?
Wes : Elle a l'air comme neuve.
Fred commence à pleurer.
Fred : Elle l'est. J'en ai acheté une nouvelle.
Wes la regarde perplexe alors qu'elle s'assoit sur les marches et sanglote.
Wes : Même mieux.
Fred : Je sais.
Angel : Bon, et alors ? Elle va l'adorer.
Fred : Je sais mais elle n'est pas là.
Gunn : Elle est juste en haut.
Fred : Oui, mais quand elle n'est pas dans les environs...j'ai mal.
Gunn hoche la tête avec compréhension.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE DE JASMINE - JOUR
Lorne ouvre la porte et emmène Jasmine dans une suite de l'hôtel bien fournie et décorée.
Jasmine : Oh, Lorne !
Lorne : C'est...trop diva, c'est ça ? Diva, divinité...c'est une corde raide.
Jasmine : C'est adorable. Il y a de nouveau ce merveilleux parfum. Du jasmin. Oh, vraiment, Lorne, c'est plus que ce que je pouvais demander.
Lorne : Oh, eh bien, je suis aussi chatouilleux que...quelqu'un si chatouilleux qu'il n'y a plus de comparaison. Je vais vous laissez en privé.
Jasmine : Encore merci, Lorne.
Il sourit joyeusement, puis se tourne et sort.
Jasmine : Tu es troublé.
Elle se tourne vers la porte juste quand Connor passe à côté. Il s'arrête et hésite.
Jasmine : Entre, Connor. Dis moi ce qui t'ennuie.
Connor : Je...je ne peux pas.
Jasmine : Bien sûr que si. Tu peux tout me dire.
Connor : Cordelia me disait toujours ça. C'est juste que...en vous ayant ici, je sais enfin pourquoi j'ai été crée. Pour vous. Pour vous aider à venir ici.
Jasmine : Ca et tellement plus.
Connor : Mais je ne mérite pas...je ne devrais pas être si heureux. J'ai fait des choses. J'ai trahi mon père, j'ai fait du mal...
Jasmine : Je sais tout ça. Je t'ai observé - pas seulement ces derniers jours mais pendant toute ta vie et avant. Connor, tu mérites tout le bonheur que je peux t'apporter.
Il la regarde pendant un moment, puis sourit timidement.
Connor : Pourquoi moi ?
Jasmine : J'avais besoin d'une âme unique pour m'aider à me créer. La tienne. Même avant que tu sois né, je t'avais choisi pour être mon père. Et maintenant nous allons transformer le monde.
Connor : Mais mon père...c'est lui le champion.
Jasmine : Tout a sa saison. C'est ton tour, Connor. Ton destin.
Connor hoche la tête. Il aime ce qu'il entend. Puis Fred entre, agitée et nerveuse, tenant la chemise qu'elle a achetée pour que Jasmine l'inspecte.
Fred : Bonjour. Je sais que c'est pas vraiment la même chemise mais elle ressemble assez. J'ai frotté l'autre jusqu'à ce que mes doigts saignent mais je n'arrivais pas à faire sortir le...
Elle lève les yeux vers Jasmine mais au lieu de voir une belle femme, elle voit un cadavre pourri grouillant d'asticots. Fred se recule avec horreur, terrifiée.
Fred halète : ...sang.
Fondu en noir
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE DE JASMINE - JOUR
Résumé. Fred fixe Jasmine avec révulsion alors que des asticots et des vers se tortillent sur la chair pourrie de son visage et se tordent dans ses orbites vides. Quand elle parle, la vermine tombe de sa bouche sur le sol. Personne d'autre n'a l'air de remarquer que quelque chose ne va pas. Pour eux Jasmine est toujours la belle et radieuse femme qu'elle a toujours été.
Jasmine : Fred ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?
Elle met ses mains sur ses yeux et commence à sangloter.
Fred : Je...je suis désolée.
Connor : Je vais lui chercher de l'eau.
Il se lève et se dirige vers la porte mais Fred l'attrape.
Fred : Non, ne fais pas ça ! Je veux dire, ça va aller.
Gunn, Lorne et Wes arrivent à l'appel de toute cette agitation.
Gunn : On dirait que quelqu'un...
Lorne : Qu'est-ce que c'est que tout ce remue-ménage, mon petit pois ?
Wes : Fred, il n'y a pas de raison de pleurer. Elle est juste là.
Fred se force à regarder Jasmine et prétend que tout va bien.
Fred : Je...je sais...j'ai juste...commencée à penser à ce que ça serait si vous n'étiez pas là et...je crois que je me suis un peu perdue.
Jasmine sourit : Je ne vais nulle part, Fred. Tu peux avoir confiance en ça.
Fred commence à aller doucement vers la porte.
Fred : Je crois...je crois que j'ai juste besoin d'être un peu seule pour...vous savez, compter mes biens parce qu'il y en a tellement et que c'est bon de...garder des provisions.
Elle fond de nouveau en larmes et sort, tendant la chemise à Wes quand elle part. Ils la regardent partir, perplexes.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE DE CORDY - JOUR
Fred s'assoit à côté du lit de Cordy, baissant les yeux vers elle alors qu'elle dort.
Fred : Cordelia ? C'est moi. Je suis là. Eh oh ? Tu te souviens avant le gros lavage de cerveau, quand Lorne t'a lue et qu'il y avait toute la peur, la migraine et le vomi ? Eh bien, et si tout ça était vrai ? Seulement pire, parce qu'on ne sait même pas comment se défendre, pas même Angel. Cordelia, je voudrais que tu puisses -
Angel hors écran : Je sais ce que tu penses.
Elle se tourne pour trouver Angel se tenant sur le seuil.
Fred prudente : C'est vrai ?
Angel : Parfois quand je regarde dans ses yeux, je l'ai aussi vu. C'est accablant. Les mensonges, la fourberie....
Fred soupire, soulagée.
Angel : ...tout disparaît. Rien ne reste sauf la beauté.
Fred se couvre : Ouais. C'est...incroyable.
Angel baisse les yeux vers Cordy.
Angel : Je n'arrive pas à croire que j'ai presque...(soupire) On dirait que ça fait toute une vie.
Fred : Tout est si différent de ce qu'on avait espérés.
Angel : Un grand méchant hideux qui essaye de faire la fin du monde ? C'est bien que ça soit faux.
Fred : Ouais, et maintenant qu'elle est ici, tout...a l'air si facile.
Angel : Je sais. On dirait un rêve.
Fred : Mais est-ce que tu as remarqué comme on fait simplement...tout ce qu'elle dit ? On ne pose pas de questions ?
Angel : Ce n'est pas un soulagement ? Le questionnement constant...c'est enfin fini.
Fred hoche la tête et sourit, réalisant qu'elle ne sera pas dupe d'Angel.
INT. HOPITAL - COULOIR - NUIT
Fred cours dans les couloirs remplis des urgences et s'approche du bureau de la réception.
Fred nerveuse : Bonsoir. Oui, je cherche un patient. Un homme. Il a été ramené ici jeudi, son nom est Stover.
Martha Jane, l'infirmière, la regarde sceptiquement.
Martha Jane : Etes-vous un membre de la famille ?
Fred : Est-ce que je suis...oui ! J'ai une famille. Je suis un membre. (en voyant son regard) C'est mon frère...père...le frère de mon père.
Martha Jane : J'ai un Stoler...
Fred agitée : Demi-frère...oncle...demi-oncle. Stoler ! C'est ça. S'il vous plait. J'ai besoin de savoir s'il va bien.
L'infirmière la fixe un moment, puis sourit et hoche la tête.
Martha Jane : Le Dr. Koelsch l'a traité.
Fred : Il est toujours ici ?
Martha Jane : Il a été transféré à...oh.
Elle est surprise par l'information sur le moniteur de l'ordinateur.
INT. HOPITAL - SECTION PSYCHIATRIQUE - NUIT
Fred entre dans la section psychiatrique de l'hôpital mais voit que la porte de la salle est verrouillée par un verrou électronique. Alors qu'elle l'examine de plus près, essayant de trouver un moyen de passer, la porte s'ouvre de l'autre côté. Fred se baisse hors de vue, alors qu'une infirmière sort de la salle, puis attrape rapidement la porte avant qu'elle ne se ferme et se glisse à l'intérieur.
INT. HOPITAL - CHAMBRE DE STOLER - NUIT
Fred entre dans la chambre sombre. La seule lumière provient d'une visionneuse de rayons X accrochée au mur. Stoler est couché dans son lit, regardant loin d'elle, ses bras et ses jambes attachés.
Fred : John ? John Stoler ?
Stoler : Partez.
Fred : John, je dois vous demander...est-ce que vous avez un passé de mental...ce que je voulais demander c'est...est-ce que vous avez été dans cette salle particulière auparavant ?
Stoler : Vous me demandez si je suis fou ?
Fred : Eh bien, l'étiez vous avant jeudi ?
Stoler : Laissez moi tranquille.
Fred : Je ne crois pas que vous soyez fou. Je crois que je sais ce qui s'est passé. Je crois que je sais ce que vous avez vu parce que je l'ai aussi vu. La femme que vous avez attaqué -
Stoler : Pas une femme.
Fred : Son visage...c'est horrible, non ? La pourriture, le sang, les choses vivant là-dedans.
Stoler : Vous l'avez vu.
Fred : Oui.
Stoler : Est-ce que ça vous a touché ?
Fred : Quoi ?
Il se tourne vers elle, révélant son visage. Toute la partie gauche où Jasmine l'a caressé est tordue et déformée, comme si la peau avait fondue comme de la cire de bougie. Son oeil est parti, un orbite inutile.
Stoler : Ne laissez pas ça vous toucher.
Fred horrifiée : Elle...elle vous a fait ça ?
Stoler : Détachez moi, s'il vous plait. Je dois sortir d'ici. Je dois finir ça.
Fred : Finir quoi ?
Stoler : Elle doit mourir. On doit la tuer.
Fred : On ? Non. Je veux dire, peut-être mais...non.
Stoler : Vous avez dit que vous l'avez vu.
Fred : Oui !
Stoler : Alors vous avez aussi été appelée.
Fred : Appelée ?
Stoler : Appelée à la mission.
Fred : Appelée...non. Je ne me fais pas appeler. Je ne suis pas ce type. Je prend les messages pour mon patron. Il se fait appeler. Appeler ?
Stoler : C'est votre devoir. Les autres ne verront pas.
Fred : Vous vous trompez. Si ce qu'on a vu est vrai, il y aura des gens qui comprendront, qui aideront.
Stoler s'assoit et la fixe.
Stoler : Vous avez été appelée.
Fred : Non, comme j'ai dit -
Son portable sonne et elle le sort de sa poche.
Fred : Ok, c'est simplement inquiétant. C'est Angel. Ils se demandent sûrement où je suis.
Stoler : Vous devez le faire.
Fred : Je dois y aller. Merci de m'avoir accordé du temps. Je suis désolée de vous avoir dérangé.
Stoler : Ne lui faites pas confiance. Ne faites confiance à personne !
EXT. HOTEL HYPERION - NUIT
Alors que Fred passe dans la cour, un couple de filles qui ricanent passent en courant à côté d'elle et montent les escaliers de l'hôtel.
Fille #1 : Je ne t'ai jamais vu comme ça.
Fille #2 : Je te le dis, tu dois la rencontrer ! Viens.
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Fred entre pour trouver le hall rempli de douzaine de personnes, grouillant partout et se parlant entre eux avec excitation. Lorne passe parmi eux, retombant dans son rôle d'hôte.
Lorne à un homme : On est juste tellement excités de tout cet évènement. Je n'arrive même pas à croire -
Il lève les yeux et repère Fred et cours vers elle.
Lorne : Eh, eh, eh, potiron ! Où t'étais ?
Fred : Dehors. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Lorne : Elle est sortie faire une balade. C'était comme A Hard Day's Night. Tout le monde la suivait. N'est-ce pas fabuleux ? (à une femme) Oh, eh, eh ! (à Fred) Excuse moi, chérie.
Il part et Fred se dirige tout droit vers Wes.
Wes : Tu peux croire ça ? (en voyant son regard) Qu'est-ce qu'il y a ?
Fred : J'ai...j'ai besoin de toi.
Il la met sur le côté où ils peuvent parler en privé.
Fred : Si je te dis quelque chose, tu sais, que tu ne veux peut-être même pas savoir, tu me ferais confiance, hein ?
Wes : Bien sûr.
Fred : Je...suis allée voir cet homme. Du restaurant. Celui qui a -
Wes : L'attaquant ? Pourquoi ?
Fred : C'est ce que je voulais savoir. Pourquoi il ferait ça. Wesley, j'ai vu quelque chose (pause) On a tous les deux vu quelque chose. J'avais besoin de savoir si c'était le même quelque chose.
Wes : Et ?
Fred : Ca l'était. Wesley, je sais que tu vas trouver ça dur à accepter, mais...
Le balcon à l'étage. Gunn baisse les yeux et voit Wes et Fred engagés dans une conversation intense.
De retour sur Wes et Fred.
Wes : De la chair pourrie ? Vraiment ?
Fred : Tu ne me crois pas.
Wes hésitant : Si tu dis que tu l'as vu, je te crois.
Fred soulagée : Il m'a dit de ne le dire à personne mais je savais que si je venais chez toi -
Wes : Tu as fait le bon choix.
Le hall se remplit soudainement d'applaudissements alors que Jasmine entre flanquée d'Angel et Connor. Ils se dirigent à grands pas vers le balcon à l'étage, puis s'arrêtent et baissent les yeux vers la foule en dessous.
Fred regarde vers Wes, anxieuse.
Fred : Tu m'aideras ?
Wes : Bien sûr que je t'aiderais. Attend ici.
Il part, se dirigeant vers les escaliers. Elle regarde alors qu'il rencontre Gunn à mi-chemin et lui murmure quelque chose. Ils se tournent tous les deux et la regardent froidement, puis Wes continue de monter vers Angel et Connor pendant que Gunn fait le tour de la foule vers Lorne.
Fred recule doucement vers le cabinet d'armes alors que Wes murmure à Angel et Jasmine et Gunn fait de même pour Lorne.
Lorne se retourne, ses yeux cherchant Fred dans la foule, de la haine sur son visage. Elle ouvre la porte du cabinet, glisse un poignard dans sa poche, puis charge rapidement une arbalète. Elle se retourne, arbalète levée et braquée directement sur Jasmine.
Fred : Je suis désolée.
Ses doigts se resserrent sur la détente.
Fondu en noir
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Alors que le carreau d'arbalète file dans le hall, Angel bondit sur la rambarde et le prend dans l'épaule. Il se crashe sur le sol du hall, suivi par Connor qui l'aide à se lever. Lorne file vers Fred, furieux.
Lorne : Fred ! Tu es folle ? Je veux dire - Fred !
Elle sort le poignard, retourne Lorne et tient le couteau à sa gorge, fixant Angel, Wes et Connor qui s'arrêtent sur leurs pas.
Fred : Ne m'approchez pas !
Angel : Pose le couteau, Fred.
Fred : Je vais le tuer !
Gunn : Tu ne sais pas ce que tu fais.
Fred : Je vais le tuer, Charles !
Lorne : Doucement, petite, hein ?
Jasmine : Tu n'as nulle part où aller, Fred. Mon amour te suivra partout.
Fred pousse Lorne dans les escaliers et dans Angel, puis sort en courant par la porte d'entrée. Angel attrape Lorne, puis commence à aller après elle mais Jasmine l'arrête.
Jasmine : Laisse la partir. Ce n'est pas encore le moment. Nous sommes tous rassemblés ici dans la paix. Ne la laissons pas nous enlever ça.
EXT. RUE DE LOS ANGELES - NUIT
Fred roule dans le noir, seule. Elle se met sur le côté de la route et regarde par la fenêtre avant de fondre en larmes.
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU - NUIT
La foule est partie. Seuls restent l'équipe d'Angel et Jasmine.
Wes : Je n'arrive pas à croire que Fred est mauvaise.
Gunn : J'aurais du le voir venir.
Lorne : Rien de mieux qu'un maniaque des homicides pour étouffer un impromptu rassemblement spirituel.
Jasmine : Ce qu'ils ont vu ce soir...ce n'est pas ce que j'aurais voulu. Mais maintenant ils comprennent tous la réalité de ce que la haine peut faire à une personne.
Angel entre avec un bouquet de jasmin.
Angel : La réalité est qu'on doit trouver Fred.
Jasmine : Merci, Angel. Le parfum, il me calme.
Angel : Si on part maintenant, Connor et moi on peut sûrement encore la traquer.
Jasmine : Je sais que vous souffrez tous. Vous avez fait confiance à Fred et elle vous a trahie.
Gunn : Oubliez nous. Elle a essayée de vous tuer.
Jasmine : Et la tristesse qui me touche est immense.
Lorne : J'aurais du la laisser me couper la tête. (en voyant son regard) Mon espèce...le point faible de la décapitation.
Connor : Elle aurait toujours pu te poignarder, te laisser saigner à mort.
Angel : Pourquoi est-ce que je ne l'ai pas vu ?
Jasmine : Angel, aucun d'entre nous ne l'a fait. Tu ne peux pas te blâmer.
Angel : Elle agissait bizarrement ces derniers temps mais je pensais juste que c'était Fred qui était Fred.
Wes : L'homme à l'hôpital...je suis toujours choqué qu'elle soit allée le voir.
Gunn : Une fois qu'elle est allée là-bas, il a du lui manipuler le cerveau ou quelque chose.
Connor : Peut-être qu'il lui a fait faire ça, avec de la magie ou autre chose.
Jasmine : Je doute même que Fred comprenne pourquoi elle est si déterminée à détruire tout ce qu'on essaye de créer. Ce qui la rendrait encore plus dangereuse.
Angel : On doit la tuer. Il n'y a pas d'autre moyen.
Wes : Tant qu'elle sera là-dehors, c'est une menace.
Jasmine : On pourrait en venir à ça mais d'abord on doit essayer de l'aider, aller à la source de la haine qui a infectée son coeur.
Angel : Le seul moyen de faire ça est de la ramener ici. Allons-y.
Il se lève et les autres le suivent mais Jasmine les arrête.
Jasmine : Non. On trouvera Fred mais pas ce soir. Demain sera plus facile qu'aujourd'hui. On aura des yeux partout.
INT. RESTAURANT EN VILLE - NUIT
Fred est assise au comptoir regardant la télé alors que le cuisinier fait glisser un plat d'oeufs et de bacon devant elle.
Cuisinier : Vous voilà. On dirait que vous avez perdu votre meilleur ami.
Fred : Tous. Je n'ai jamais pensé -
Cuisinier : Ouais, bon, c'est ça la vie dans la grande ville.
Il déchire son ticket et le fait glisser sur le comptoir, puis retourne au grill. Fred mange son repas pendant que la télé passe des infos matinales appelées Good Morning L.A.
Trish à la télé : Rebonjour. Le chef Arnold Michske nous rejoindra plus tard mais maintenant, nous avons la surprise la plus étonnante. S'il vous plait accueillez avec moi un visiteur vraiment spécial...Jasmine !
Jasmine à la télé : Bonjour, Los Angeles. Merci de m'avoir invité. C'est une journée vraiment spéciale.
Au son de la voix de Jasmine, Fred lève les yeux vers la télé en choc.
Trish à la télé : Nous voulons tout savoir sur vous. Commencez au début.
Jasmine à la télé : Trish, au commencement, avant l'ère de l'homme, de grands êtres ont marchés sur la terre. Un pouvoir incalculable émanait de toutes les directions : les graines de ce qui se fera connaître comme le bien et le mal. La il y avait un équilibre. Mais l'ombre s'est étendue et est devenue la pénombre et le malveillant parmi nous est devenu plus fort...
Fred regarde autour d'elle pour voir que tout le monde dans le restaurant s'agenouille par terre, des expressions de béatitude sur leurs visages alors qu'ils regardent Jasmine à la télé. Elle se met sur ses pieds en tremblant et sort tranquillement du restaurant sans que les clients captivés le remarquent.
Fred sort dans la rue et se déplace seule au cœur de la ville.

Fondu en noir

Fin



Par Jackie pour Buffy Fan
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