Transcript
français par :
Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks
to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~
Prologue
INT. ENTREPOT - NUIT
Jasmine sourit de joie à
Connor et Angel, puis va entre eux et prend la cape de Cordy, se glissant
dedans pour couvrir sa nudité.
Jasmine sourit : Tout est
si...
Angel : Indigne.
Jasmine : Merveilleux.
Elle baisse les yeux vers
le corps comateux de Cordy et s'agenouille à côté d'elle.
Jasmine : Cordelia....merci.
Pour m'avoir protégée et nourrie. Ton esprit a été
mon refuge. Mais tu peux reposer en paix maintenant. Je suis là.
Connor : C'est tout ce qu'elle
voulait. Vous donner la vie.
Jasmine : Et je peux sentir
tout ça. Le sol froid, l'air. Cette peau. Tout est parfait.
Angel baisse les yeux, confus.
Angel : Non, c'est pas vrai.
Je suis venu ici pour vous tuer.
Il tend son épée
vers Jasmine.
Angel : Je devrais être
puni.
Jasmine : Angel, je peux
sentir ta souffrance. Mais maintenant...(lève l'épée)
cette souffrance va s'arrêter.
Angel ferme les yeux et
attend le coup fatal. Après un moment, comme rien ne vient, il les
ouvre pour voir que Jasmine a disparue.
Générique
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU/HALL
- NUIT
Fred se déplace comme
une démente dans la pièce en rassemblant les livres éparpillés
et en nettoyant le bureau pendant que Lorne est calmement assis sur le
bureau, la regardant et sirotant une Brise Marine.
Fred : J'aurais du faire
ça il y a longtemps. Je ne sais pas ce que je croyais, en laissant
tous ces livres inorganisés.
Lorne : Eh bien, je pencherais
vers une tendance à oublier le ménage pendant une apocalypse.
Eh, chérie, tous ces déplacements me rendent encore plus...tendu.
Des bruits de pleurs et
de grincements font écho dans l'hôtel. Fred se retourne nerveusement.
Fred : C'est quoi ça
?
Lorne : Oh, relax. C'est
juste le bruit de la scie. Pas de quoi s'affoler. C'est Gunn et Wes en
bas dans la cave. Ils démembrent le démon à armure
Skip.
Fred : Oh, c'est vrai. Eh
bien, il y a eu un affreux lot de démembrement dans cette cave ces
derniers temps si tu me demandes.
Lorne : Eh bien, c'était
un mois chargé.
Fred : Mon dieu, pourquoi
ça devait être elle ?
Lorne : Je crois que tu
as sautée une marche, chérie.
Fred : Cordelia. Pourquoi
le maître de la Bête n'aurait pas pu choisir une personne affreusement
horrible et méchante pour être son vaisseau ?
Lorne : Ca n'aurait pas
été très bon pour le camouflage.
Fred : Ca fait tellement
longtemps qu'il est parti.
Lorne : Tu as changé
le genre des pronoms, chérie. Sans vouloir juger.
Fred : Angel. Tu crois qu'il
les a trouvés ?
Lorne : Les étant
?
Fred : Connor et Cordy.
Lorne : Eh bien...
Fred : Peut-être qu'il
est arrivé là-bas trop tard et qu'elle l'a déjà
eu.
Lorne : Et par "l'" tu dois
vouloir dire -
Fred : Le bébé
ou le rejeton de l'enfer ou quoi que ce soit. Skip a dit que le maître
de la Bête utilisait Cordelia pour se donner naissance à lui-même.
Et si Angel n'était pas arrivé là-bas à temps
pour l'arrêter ? Ou pire, et s'il était arrivé là-bas
à temps ? Tu crois qu'il aurait vraiment....tu sais...
Lorne nerveux : Démembré
maman ?
Fred : Est-ce qu'Angel tuerait
vraiment Cordelia ?
Lorne hoche la tête
: Pour sauver le monde ?
Fred s'affale dans une chaise,
déprimée, puis lève les yeux alors que la porte d'entrée
s'ouvre.
Fred : Fils de pute !
Ses yeux deviennent froids
et elle attrape un poignard sur le bureau, puis charge dans le hall.
Lorne : Ok, ce n'est pas
que j'espérais une transition mais là encore...
Il se lève et sort
dans le hall où il trouve Fred tenant Connor à la pointe
du poignard.
Fred regardant le poignard
de Connor : Lâche le, junior !
Lorne : Fred, ne t'approche
pas trop !
Connor : Le lâcher
?
Fred : Tu m'as entendu.
Lâche le couteau.
Connor perplexe : Mais tu
es toujours après moi pour essayer de me soigner. J'allais juste
le poser.
Fred hésite et regarde
du visage souriant de Connor à Lorne, puis de nouveau vers Connor.
Fred : Tu es toujours maléfique
? Parce que je suis confuse.
Angel hors écran
: Ca va, tout le monde. Il est avec moi.
Ils regardent derrière
eux pour trouver Angel se tenant à côté de l'endroit
où Cordy est couchée, endormie sur le canapé. Fred
laisse tomber le poignard et cours vers elle.
Fred : Oh, mon dieu ! Cordelia.
Elle n'est pas...
Angel : Non, elle n'est
pas morte. Elle se repose juste. Elle est dans un endroit paisible.
Gunn et Wes entrent vêtus
d'habits tâchés. Wes vérifie les signes vitaux de Cordy.
Fred : Non, je veux dire...elle
n'est pas enceinte.
Angel : Oh, non, elle ne
l'est plus.
Wes : Alors tu es arrivé
trop tard ? La chose est née ?
Lorne : Je crois que c'était
pas un petit chérubin joufflu, hein ?
Angel sourit : Pas vraiment.
Gunn : Mais tu l'as tué
? Il est mort, non ?
Angel : Eh bien, j'ai...j'ai
essayé. J'allais le faire. J'ai juste...
Il s'assoit sur les escaliers
et met sa tête dans ses mains.
Connor : Tu dois arrêter
de te torturer, papa. (aux autres) Il était comme ça pendant
tout le chemin du retour dans la voiture.
Wes : Il s'est échappé,
alors ?
Angel : Disparu. Même
pas dit au revoir.
Fred : C'est comme un méchant
bébé ?
Wes : J'imagine qu'on ne
parle pas d'un bébé.
Connor : Non.
Gunn : Ok, alors à
quoi on a affaire ?
Fred : Huit jambes ? Trois
têtes ? Des cornes ?
Lorne : Eh !
Fred : Sans vouloir t'offenser.
Connor : Deux jambes, une
tête, pas de cornes.
Lorne : Laisse moi deviner...vert
?
Angel : Non. Un peu...moka.
On doit la trouver.
Wes : D'accord.
Ils se dirigent tous les
deux vers le cabinet d'armes.
Gunn : J'espère que
cette chose est plus facile à tuer que la Bête.
Connor : Tuer ? Non. On
ne tue pas.
Gunn : Depuis quand ?
Angel sourit : Depuis qu'on
a tous été sauvés.
Fred : Oh, eh bien, c'est
dingue de dire ça.
Angel rit, à Connor
: Ils ne comprennent pas.
Connor : Non.
Angel à Wes : On
ne veut pas la tuer. On veut juste la trouver...pour qu'on puisse la vénérer.
C'est tout.
Il leur prend leurs armes
et les remet dans le cabinet. Les autres fixent Angel et Connor avec prudence.
Connor : Elle est étonnante.
Vous allez en être dingues.
Gunn : Ouais, ça
va sans aucun doute nous aider à mieux se rapprocher.
Angel : Quand vous la rencontrerez,
vous comprendrez.
Il leur sourit, un regard
lointain dans l'oeil.
Wes : Angel, quoi que tu
ressentes en ce moment, c'est une forme d'enchantement.
Angel : Ouais.
Wes : C'est un sort. Réfléchit.
Même avant sa naissance, cette chose a contrôlée Cordelia,
lui a fait faire des choses inqualifiables. C'est mauvais. Tu te souviens
de la pluie de feu ? La nuit permanente, toutes les horreurs faites en
son nom -
Jasmine hors écran
: Ca doit être rectifié.
Jasmine passe par la porte
d'entrée et sourit au groupe. Angel et Connor tombent instantanément
sur les genoux devant elle. Lorne regarde avec étonnement.
Lorne : Mon dieu...
Jasmine : Les gens s'obstinent
à dire ça.
Fred est ravie.
Fred : Je vais juste...faire
ça.
Et elle tombe aussi à
genoux.
Jasmine : Pendant si longtemps
vous avez tous été noyés dans la bataille et la douleur.
Gunn s'agenouille devant
elle alors qu'elle descend les escaliers.
Jasmine : J'aimerais vous
aider. Si vous m'acceptez.
Wes s'agenouille avidement
à ses pieds.
Wes : Dites nous quoi faire.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE
DE CORDY - NUIT
Gunn allume des bougies
pendant que les autres se tendent vers Cordy, qui est couchée, endormie
dans son lit. Jasmine regarde, satisfaite.
Lorne regardant Cordy :
La béatitude éternelle. Ca lui va bien.
Fred : Cordelia doit être
si heureuse d'être celle qui vous a ramenée ici. Quel honneur.
Jasmine : C'est moi qui
suis honorée. De Cordelia...et de vous tous. Je ne peux pas vous
dire à quel point c'est bon d'être revenue.
Elle s'assoit au bord du
lit de Cordy et tout le monde se rassemble autour d'elle, s'asseyant dans
des chaises variées et sur le sol devant elle.
Wes : Revenue ? Alors vous
étiez ici avant ?
Jasmine : Oui. Au commencement,
avant l'ère de l'homme, de grands êtres ont marchés
sur la terre. Un pouvoir incalculable émanait de toutes les directions
: les graines de ce qui se fera connaître comme le bien et le mal.
Mais l'ombre s'est étendue et est devenue la pénombre et
le malveillant parmi nous est devenu plus fort. La terre est devenue le
royaume des démons. Ceux d'entre nous qui avaient la volonté
de résister ont quittés cet endroit mais nous sommes restés
vigilants.
Gunn : Vous êtes un
Pouvoir Qui....Etait ?
Jasmine sourit : Mais ensuite
quelque chose de nouveau a émergé du plus profond de la terre
- ni un démon, ni un dieu.
Wes : Un homme.
Jasmine hoche la tête
: Et il semblait, pour un temps, qu'à travers cette nouvelle race,
un équilibre pourrait être restauré.
Fred : Je crois qu'on vous
a vraiment laissés tomber.
Jasmine : Mais non. C'était
on qui vous a lâché. Nous sommes devenus un peu plus que des
observateurs. Je ne pouvais plus longtemps supporter de simplement observer.
Toute la souffrance...je devais trouver un moyen de revenir. Mais d'abord,
j'avais besoin d'un miracle.
Elle pose sa main sur la
joue de Connor.
Jasmine : Et alors j'en
ai arrangé un. A travers toi, Angel. A travers Darla. C'est là
que ma naissance a commencée. Deux vampires - des créatures
une fois humaines, corrompues par les ténèbres - et toi avec
une âme. Déjà un miracle.
Angel : Mais comment ?
Jasmine : A travers Lorne.
Lorne : Hein ?
Jasmine : Le jour où
Lorne a envoyé Angel et Darla humaine dans les épreuves pour
gagner une nouvelle chance de vivre.
Angel : J'ai échoué.
Jasmine : Non, tu as gagné
cette vie et voilà. (montre Connor) Tous ces évènements
déployés pour que je puisse rentrer sur le plan physique.
Je sais qu'il y a eu du chaos.
Wes : Tous ces évènements
dont nous avons été témoins ces derniers mois, toute
la folie...c'était des projets de naissance.
Jasmine : Mais la tempête
est passée.
Lorne : Et le soleil est
venu.
Angel : Et Cordelia ? Est-ce
qu'elle va se réveiller ?
Jasmine : Si on prend appui
sur le monde, enlève les épines, gagne les batailles, alors
oui, je crois qu'elle se réveillera.
Fred : Comment est-ce qu'on
fait ça ?
Jasmine : Un méchant
à la fois. Beaucoup de dégâts ont été
fait en mon nom. Il y a des démons - des forces de la haine - partout
dans cette ville.
Fred : On va les détruire.
Jasmine : Nous allons changer
le monde.
Angel sourit : Enfin.
INT. ALLEE DU BOWLING -
NUIT
Un vampire tient une tête
humaine coupée dans ses mains comme une boule de bowling et aligne
son tir. Il fait rouler la tête sur la piste mais il rate toutes
les quilles.
Vampire #1 : Aw, ça
marchera pas.
Il regarde en arrière
vers ses amis, un groupe d'environ quinze vampires, se prélassant.
Vampire #2 : J'aurais pu
te le dire. Maintenant nettoie ma piste, imbécile.
Le premier vampire file
au bout de la piste et ramasse la tête.
Vampire #1 : "Allons à
L.A.," tu as dit. "Le soleil est parti," tu as dit. "Ca va être la
fête du siècle." Mais le soleil est revenu et là on
perd notre temps. En faisant du bowling.
Vampire #2 : Je te le dis,
quelque chose de grand arrive et quand ça sera ici, on sera en première
position pour -
Angel hors écran
: Un cassage de gueule ?
Les vampires se retournent
pour trouver Angel et son équipe, alignés avec Jasmine, se
tenant à la porte.
Ils chargent sur les vampires,
des lames et des armes se balançant et trouvant leurs marques. Jasmine
encercle la mêlée, gardant ses distances du combat, gardée
par Fred qui a une arbalète prête à tirer. Jasmine
fait un geste vers un des bancs.
Jasmine : Assieds toi avec
moi.
Fred : Vous croyez qu'on
devrait ?
Jasmine : Nous n'avons rien
à craindre.
Fred : Humm....ok.
Elles s'assoient et regardent
la bataille sévissant tout autour d'elles.
Jasmine : Maintenant comment
est-ce qu'on va m'appeler ?
Fred : Vous n'avez pas de
nom.
Jasmine : Non.
Fred : Vous devriez avoir
un nom.
Jasmine rit : Oui.
Fred : Je ne sais pas...je
ne peux pas imaginer un mot qui vous résume. Je veux dire, vous
êtes un être supérieur. Ne devriez vous...vous ne voulez
pas le choisir vous-même ?
Jasmine : Personne né
sur cette terre ne peut choisir son nom. Ils sont nommés par ceux
qui les aiment. Il y a certaines règles que je dois suivre.
Soudainement un des vampires
se libère d'Angel et attaque Jasmine avant que Fred ne puisse lever
son arbalète. Le vampire enfonce ses crocs dans son bras avant qu'Angel
ne soit capable de le tirer loin d'elle.
Fred s'agenouille devant
Jasmine, examinant sa blessure, vraiment angoissée.
Fred : Je suis vraiment
désolée ! Tout est de ma faute.
Jasmine : Ca va aller. Tu
as essayée de m'avertir. J'aurais du écouter.
Angel jette un vampire dans
le mur en ciment du bowling pendant que le vampire qui a attaqué
Jasmine cours derrière les pistes et dans l'ombre parmi les machines
poseuses de quilles. Angel le voit partir et lui fait chasse.
Angel : Eh ! Tu l'as blessé,
enfoiré.
Le vampire cours à
l'arrière du bowling et sort par la sortie de secours.
EXT. RUE DE LOS ANGELES
- CAFE DE PLEIN AIR - NUIT
Angel chasse le vampire
dehors dans la nuit et traverse une porte vers un café de plein
air. Le vampire, regarde derrière lui, terrifié et cours
droit dans un des patrons, John Stoler, et ils trébuchent tous les
deux par terre.
Angel bondit sur le vampire
et tire la créature sur ses pieds juste quand Connor tourne le coin
et jette un pieu à Angel.
Connor : Papa !
Angel l'attrape et le fracasse
à travers le torse du vampire. La créature se désintègre
dans l'étonnement ahuri et choqué des clients du café.
Angel regarde autour de lui vers les personnes effrayées l'entourant
alors que le reste de l'équipe arrive avec Jasmine.
Angel : Ca va. C'est fini.
Vous êtes en sécurité maintenant.
Femme : Qu'est-ce que -
(voit Jasmine) Oh...
Elle tombe sur les genoux
avec respect et quand tous les autres dans le café voient Jasmine,
ils font la même chose.
Jasmine : Que tout le monde,
s'il vous plait, se lève. Si vous souhaitez m'honorer, honorez vous
les uns les autres. Nous ne faisons qu'un.
Homme : Vous êtes
blessée.
Jasmine : Ca va aller. Tout
ira bien.
Margaret, une belle fille
blonde, lève les yeux vers Jasmine, en extase.
Margaret : Toute ma vie...si
vide. C'est fini maintenant, non ?
Jasmine : Oui, Margaret.
C'est fini. Je te connais. Je vous connais tous. Je suis venue ici pour
vous, pour vous donner le cadeau de la paix. Vous serez libérés
des douleurs dont vous avez soufferts.
Derrière eux, John
Stoler se remet sur pieds et se déplace dans la foule, un regard
horrifié sur son visage et il fixe Jasmine.
Jasmine : Le monde changera
à jamais et vous connaîtrez le pouvoir de mon amour. Le chaos
disparaîtra et l'harmonie régnera.
Stoler : Monstre...il doit
mourir !
Stoler charge sur Jasmine
avec un couteau mais le visage d'Angel devient bestial et il l'intercepte.
Il jette Stoler par terre et le martèle, le frappant encore et encore.
Fondu en noir
EXT. RUE DE LOS ANGELES
- CAFE DE PLEIN AIR - NUIT
Résumé. Angel
frappe Stoler sans merci. Finalement, Jasmine arrive et l'arrête.
Jasmine : Angel, ça
suffit.
Stoler est couché
sur le dos, son visage ensanglanté, sanglotant.
Stoler : Tu ne le vois pas
?
Jasmine s'avance et baisse
les yeux vers lui. Elle tend sa main vers son visage ensanglanté.
Stoler : Non, ne me touchez
pas !
Elle caresse sa joue.
Jasmine : Pauvre chose.
(pause) Wesley ?
Wes : Je vais appeler une
ambulance.
Jasmine se tourne et s'adresse
à la foule.
Jasmine : Vous tous...si
aimants, si forts. Comment pourrais-je vous demander de comprendre qu'un
homme comme ça, si empli de peur, de colère, si seul...il
sera toujours seul. Mais nous nous sommes trouvés.
La foule hoche la tête
avec appréciation et sourit, attrapée dans son sort.
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Gunn et Wes nettoient leurs
armes et fixent tendrement Jasmine. Elle est assise dans la pièce
sur le canapé, tenant un bandage sur son bras blessé.
Gunn : Et pour Helen ?
Wes : Helen...
Gunn : Ca sonne bien.
Wes : Oui, bien sûr.
Toutefois quelque chose dans le genre de Dianthia ou Iphigenia...
Gunn : Ca fait long tout
ça.
Wes : ...ou Aristophila,
ce qui veut dire -
Jasmine : L'amour suprême
de l'humanité. C'est adorable.
Gunn : Eh bien, Helen était
le nom de ma grand-mère.
Jasmine : Helen est aussi
beau.
Wes : D'accord, et pour
-
Fred hors écran :
Clorox.
Elle descend les escaliers
en tenant la chemise déchirée de Jasmine.
Gunn : Clorox...elle blanchie
la haine.
Wes : C'est sûrement
mieux qu'on évite les noms de marque.
Fred : Non, je parlais de
cette chemise. (à Jasmine) Je sais que je peux faire partir cette
tâche.
Jasmine : Ce n'est pas important,
Fred.
Fred anxieuse : Si, ça
l'est. Je peux la rendre à nouveau comme neuve.
Jasmine : Il n'y a vraiment
pas besoin. C'est juste une chemise.
Fred : Mais c'est la vôtre
et elle était sur vous, sur votre corps sain. Et c'est ma faute
si vous vous êtes fait attaquer.
Jasmine : Sottises. Il n'y
a pas de faute. C'était une nouvelle et vive expérience.
Etre capable de saigner, sentir des choses, n'importe quoi, même
la douleur, c'est un cadeau. Vous devriez voir vos sens comme un don.
Fred : Soda club !
Elle se sauve soudainement
de la pièce avec la chemise.
Gunn : Laissez la faire
son truc.
Wes : Oui, Fred peut être
assez résolue quand elle est focalisée sur un problème.
Gunn rit : Ouais.
Jasmine : Vous l'aimez vraiment
beaucoup. Tous les deux. Ne voyez vous pas ? Vous avez tous les deux le
même amour. Ca devrait vous rapprocher, pas vous séparer.
Gunn et Wes hochent la tête
et échangent un regard de compréhension alors que Connor
entre et s'approche de Jasmine.
Connor : Je suis désolé
que vous ayez été blessée.
Elle lève le bandage
et vérifie sa blessure. Elle est complètement guérie.
Connor : Mais il y avait
tellement de sang.
Jasmine : Je guéris
vite. Ca doit être un bénéfice que d'être une
forme de Pouvoir, je crois.
Connor : Qu'est-ce qui n'allait
pas chez cet homme ? Pourquoi est-ce qu'il voulait vous faire du mal ?
Elle semble momentanément
troublée.
Jasmine : Je ne suis pas
sûre. Certaines personnes ne peuvent pas accepter le changement.
Ca leur fait peur. Et cette peur devient de la haine et ils jettent cette
haine sur les autres. Ou parfois...sur eux-mêmes.
INT. HOTEL HYPERION - SOLARIUM
- NUIT
Jasmine sort dans le jardin
où Angel est assis, regardant silencieusement la nuit.
Jasmine : Cette fragance...c'est
adorable. Qu'est-ce que c'est ?
Angel : Ca doit être
le jasmin.
Jasmine sent : Mmm...une
nuit en fleurs. Si belle. Si seule. Comme toi.
Angel : Je vous ai fait
honte.
Jasmine : Non.
Angel : Si. J'ai presque
tué cet homme. Je crois que je l'aurais fait si -
Jasmine : Angel, tu essayais
seulement de me protéger. Il n'y a pas de honte à ça.
Angel : Je ne veux pas vous
perdre à nouveau.
Jasmine : Alors ne le fais
pas.
Angel : C'est pas aussi
simple.
Jasmine : Pourquoi donc
?
Angel : A cause de ce que
je ressens.
Jasmine : Tu dois te détacher
de cette colère vers ta pauvre âme.
Angel : Non, pas la colère.
Le bonheur. Je suis tellement content que vous soyez ici.
Jasmine : Et c'est un problème
?
Angel : Pour moi, oui. Si
je deviens trop heureux, si je me permet de ressentir ce que je ressens,
Angelus pourrait...
Jasmine : Je sais. Mais
bientôt, rien ne tout ça n'aura d'importance. Le mal sera
banni par les actes que nous ferons, Angel. Même le mal qui est en
toi. Ca aussi partira et tout ce qui restera sera la beauté.
Angel : Éradiquer
tout le mal ?
Jasmine : Oui.
Angel : Est-ce que c'est
possible ? On se bat depuis si longtemps.
Jasmine : Je sais. J'ai
tout vu. C'est pour ça que je suis revenue. Tu es mon général.
J'ai confiance en toi.
Angel surpris : Vous avez
confiance...en moi ?
Jasmine sourit : J'ai confiance
en tous mes guerriers.
Angel suit son regard vers
le balcon où Gunn, Wes, Connor et Fred se tiennent en regardant.
Jasmine : Chacun d'entre
vous. Vous êtes tous à la tâche.
INT. ENTREPOT - NUIT
La porte s'ouvre en glissant
et Angel et son équipe entrent en chargeant, les armes levées.
Les vampires à l'intérieur n'ont aucune chance contre eux.
Ils ne combattent pas seulement des vampires et des démons, ils
sont de véritables croyants en croisade.
Jasmine voix off : Vous
ne serez plus seuls. Je serais avec vous partout où vous irez. Je
serais à vos côtés, guidant vos mains, vous donnant
la force. Avec mon aide, il n'y aura pas de doute...pas d'inquiétude...pas
de peur...vous saurez que vous ne pouvez pas être battus.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE
DE FRED - NUIT
Fred se tient devant l'évier,
frottant la chemise de Jasmine. Elle est hors d'elle, désespérée
de faire sortir la tâche.
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- JOUR
Angel et son équipe
regardent les nouvelles locales où sont reportés les résultats
de leur travail.
Présentateur : Après
plusieurs semaines de montées en flèche dans les taux d'homicides,
enfin cette semaine, une dramatique diminution des meurtres dans le Sud.
Le porte-parole du shérif a attribué cette baisse à
leur nouvelle police "dure sur le crime" instituée le mois dernier...
Angel éteint la télé.
Angel : Un peu de crédit
pour la police "divine dans les coulisses" ne ferait pas de mal.
Jasmine : Peu importe qui
reçoit du crédit. Ce qui importe c'est ce qu'on gagne.
Wes : Si on continue à
ce rythme...
Gunn : ...L.A. va devenir
la grande zone sans démons. Bonjour, garden city.
Angel à Jasmine :
Vous n'avez jamais douté de nous. Pas une seconde.
Jasmine : Il n'y a pas de
place pour le doute, Angel. Seulement de l'amour.
Lorne descend les escaliers
dans le hall.
Connor : Eh, on est passés
à la télé. Une dramatique diminution des meurtres
dans le Sud cette semaine.
Lorne : Eh bien, eh ! Autant
pour cette apocalypse tenace. (à Jasmine) Mais eh, en parlant de
dramatique, j'ai une petite surprise pour vous. En haut.
Jasmine rit : Des
surprises. Ce sont l'une des choses que je préfère en étant
humaine.
Elle lui prend le bras alors
qu'il l'emmène en haut des escaliers. Angel et les autres les regardent
partir, souriant rêveusement.
Angel : N'est-elle pas...
Connor : Ouais.
Gunn : Un miracle.
Fred entre, tenant une chemise.
Fred : Bon, j'ai essayé.
Qu'est-ce que vous en pensez ?
Wes : Elle a l'air comme
neuve.
Fred commence à pleurer.
Fred : Elle l'est. J'en
ai acheté une nouvelle.
Wes la regarde perplexe
alors qu'elle s'assoit sur les marches et sanglote.
Wes : Même mieux.
Fred : Je sais.
Angel : Bon, et alors ?
Elle va l'adorer.
Fred : Je sais mais elle
n'est pas là.
Gunn : Elle est juste en
haut.
Fred : Oui, mais quand elle
n'est pas dans les environs...j'ai mal.
Gunn hoche la tête
avec compréhension.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE
DE JASMINE - JOUR
Lorne ouvre la porte et
emmène Jasmine dans une suite de l'hôtel bien fournie et décorée.
Jasmine : Oh, Lorne !
Lorne : C'est...trop diva,
c'est ça ? Diva, divinité...c'est une corde raide.
Jasmine : C'est adorable.
Il y a de nouveau ce merveilleux parfum. Du jasmin. Oh, vraiment, Lorne,
c'est plus que ce que je pouvais demander.
Lorne : Oh, eh bien, je
suis aussi chatouilleux que...quelqu'un si chatouilleux qu'il n'y a plus
de comparaison. Je vais vous laissez en privé.
Jasmine : Encore merci,
Lorne.
Il sourit joyeusement, puis
se tourne et sort.
Jasmine : Tu es troublé.
Elle se tourne vers la porte
juste quand Connor passe à côté. Il s'arrête
et hésite.
Jasmine : Entre, Connor.
Dis moi ce qui t'ennuie.
Connor : Je...je ne peux
pas.
Jasmine : Bien sûr
que si. Tu peux tout me dire.
Connor : Cordelia me disait
toujours ça. C'est juste que...en vous ayant ici, je sais enfin
pourquoi j'ai été crée. Pour vous. Pour vous aider
à venir ici.
Jasmine : Ca et tellement
plus.
Connor : Mais je ne mérite
pas...je ne devrais pas être si heureux. J'ai fait des choses. J'ai
trahi mon père, j'ai fait du mal...
Jasmine : Je sais tout ça.
Je t'ai observé - pas seulement ces derniers jours mais pendant
toute ta vie et avant. Connor, tu mérites tout le bonheur que je
peux t'apporter.
Il la regarde pendant un
moment, puis sourit timidement.
Connor : Pourquoi moi ?
Jasmine : J'avais besoin
d'une âme unique pour m'aider à me créer. La tienne.
Même avant que tu sois né, je t'avais choisi pour être
mon père. Et maintenant nous allons transformer le monde.
Connor : Mais mon père...c'est
lui le champion.
Jasmine : Tout a sa saison.
C'est ton tour, Connor. Ton destin.
Connor hoche la tête.
Il aime ce qu'il entend. Puis Fred entre, agitée et nerveuse, tenant
la chemise qu'elle a achetée pour que Jasmine l'inspecte.
Fred : Bonjour. Je sais
que c'est pas vraiment la même chemise mais elle ressemble assez.
J'ai frotté l'autre jusqu'à ce que mes doigts saignent mais
je n'arrivais pas à faire sortir le...
Elle lève les yeux
vers Jasmine mais au lieu de voir une belle femme, elle voit un cadavre
pourri grouillant d'asticots. Fred se recule avec horreur, terrifiée.
Fred halète : ...sang.
Fondu en noir
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE
DE JASMINE - JOUR
Résumé. Fred
fixe Jasmine avec révulsion alors que des asticots et des vers se
tortillent sur la chair pourrie de son visage et se tordent dans ses orbites
vides. Quand elle parle, la vermine tombe de sa bouche sur le sol. Personne
d'autre n'a l'air de remarquer que quelque chose ne va pas. Pour eux Jasmine
est toujours la belle et radieuse femme qu'elle a toujours été.
Jasmine : Fred ? Il y a
quelque chose qui ne va pas ?
Elle met ses mains sur ses
yeux et commence à sangloter.
Fred : Je...je suis désolée.
Connor : Je vais lui chercher
de l'eau.
Il se lève et se
dirige vers la porte mais Fred l'attrape.
Fred : Non, ne fais pas
ça ! Je veux dire, ça va aller.
Gunn, Lorne et Wes arrivent
à l'appel de toute cette agitation.
Gunn : On dirait que quelqu'un...
Lorne : Qu'est-ce que c'est
que tout ce remue-ménage, mon petit pois ?
Wes : Fred, il n'y a pas
de raison de pleurer. Elle est juste là.
Fred se force à regarder
Jasmine et prétend que tout va bien.
Fred : Je...je sais...j'ai
juste...commencée à penser à ce que ça serait
si vous n'étiez pas là et...je crois que je me suis un peu
perdue.
Jasmine sourit : Je ne vais
nulle part, Fred. Tu peux avoir confiance en ça.
Fred commence à aller
doucement vers la porte.
Fred : Je crois...je crois
que j'ai juste besoin d'être un peu seule pour...vous savez, compter
mes biens parce qu'il y en a tellement et que c'est bon de...garder des
provisions.
Elle fond de nouveau en
larmes et sort, tendant la chemise à Wes quand elle part. Ils la
regardent partir, perplexes.
INT. HOTEL HYPERION - CHAMBRE
DE CORDY - JOUR
Fred s'assoit à côté
du lit de Cordy, baissant les yeux vers elle alors qu'elle dort.
Fred : Cordelia ? C'est
moi. Je suis là. Eh oh ? Tu te souviens avant le gros lavage de
cerveau, quand Lorne t'a lue et qu'il y avait toute la peur, la migraine
et le vomi ? Eh bien, et si tout ça était vrai ? Seulement
pire, parce qu'on ne sait même pas comment se défendre, pas
même Angel. Cordelia, je voudrais que tu puisses -
Angel hors écran
: Je sais ce que tu penses.
Elle se tourne pour trouver
Angel se tenant sur le seuil.
Fred prudente : C'est vrai
?
Angel : Parfois quand je
regarde dans ses yeux, je l'ai aussi vu. C'est accablant. Les mensonges,
la fourberie....
Fred soupire, soulagée.
Angel : ...tout disparaît.
Rien ne reste sauf la beauté.
Fred se couvre : Ouais.
C'est...incroyable.
Angel baisse les yeux vers
Cordy.
Angel : Je n'arrive pas
à croire que j'ai presque...(soupire) On dirait que ça fait
toute une vie.
Fred : Tout est si différent
de ce qu'on avait espérés.
Angel : Un grand méchant
hideux qui essaye de faire la fin du monde ? C'est bien que ça soit
faux.
Fred : Ouais, et maintenant
qu'elle est ici, tout...a l'air si facile.
Angel : Je sais. On dirait
un rêve.
Fred : Mais est-ce que tu
as remarqué comme on fait simplement...tout ce qu'elle dit ? On
ne pose pas de questions ?
Angel : Ce n'est pas un
soulagement ? Le questionnement constant...c'est enfin fini.
Fred hoche la tête
et sourit, réalisant qu'elle ne sera pas dupe d'Angel.
INT. HOPITAL - COULOIR -
NUIT
Fred cours dans les couloirs
remplis des urgences et s'approche du bureau de la réception.
Fred nerveuse : Bonsoir.
Oui, je cherche un patient. Un homme. Il a été ramené
ici jeudi, son nom est Stover.
Martha Jane, l'infirmière,
la regarde sceptiquement.
Martha Jane : Etes-vous
un membre de la famille ?
Fred : Est-ce que je suis...oui
! J'ai une famille. Je suis un membre. (en voyant son regard) C'est mon
frère...père...le frère de mon père.
Martha Jane : J'ai un Stoler...
Fred agitée : Demi-frère...oncle...demi-oncle.
Stoler ! C'est ça. S'il vous plait. J'ai besoin de savoir s'il va
bien.
L'infirmière la fixe
un moment, puis sourit et hoche la tête.
Martha Jane : Le Dr. Koelsch
l'a traité.
Fred : Il est toujours ici
?
Martha Jane : Il a été
transféré à...oh.
Elle est surprise par l'information
sur le moniteur de l'ordinateur.
INT. HOPITAL - SECTION PSYCHIATRIQUE
- NUIT
Fred entre dans la section
psychiatrique de l'hôpital mais voit que la porte de la salle est
verrouillée par un verrou électronique. Alors qu'elle l'examine
de plus près, essayant de trouver un moyen de passer, la porte s'ouvre
de l'autre côté. Fred se baisse hors de vue, alors qu'une
infirmière sort de la salle, puis attrape rapidement la porte avant
qu'elle ne se ferme et se glisse à l'intérieur.
INT. HOPITAL - CHAMBRE DE
STOLER - NUIT
Fred entre dans la chambre
sombre. La seule lumière provient d'une visionneuse de rayons X
accrochée au mur. Stoler est couché dans son lit, regardant
loin d'elle, ses bras et ses jambes attachés.
Fred : John ? John Stoler
?
Stoler : Partez.
Fred : John, je dois vous
demander...est-ce que vous avez un passé de mental...ce que je voulais
demander c'est...est-ce que vous avez été dans cette salle
particulière auparavant ?
Stoler : Vous me demandez
si je suis fou ?
Fred : Eh bien, l'étiez
vous avant jeudi ?
Stoler : Laissez moi tranquille.
Fred : Je ne crois pas que
vous soyez fou. Je crois que je sais ce qui s'est passé. Je crois
que je sais ce que vous avez vu parce que je l'ai aussi vu. La femme que
vous avez attaqué -
Stoler : Pas une femme.
Fred : Son visage...c'est
horrible, non ? La pourriture, le sang, les choses vivant là-dedans.
Stoler : Vous l'avez vu.
Fred : Oui.
Stoler : Est-ce que ça
vous a touché ?
Fred : Quoi ?
Il se tourne vers elle,
révélant son visage. Toute la partie gauche où Jasmine
l'a caressé est tordue et déformée, comme si la peau
avait fondue comme de la cire de bougie. Son oeil est parti, un orbite
inutile.
Stoler : Ne laissez pas
ça vous toucher.
Fred horrifiée :
Elle...elle vous a fait ça ?
Stoler : Détachez
moi, s'il vous plait. Je dois sortir d'ici. Je dois finir ça.
Fred : Finir quoi ?
Stoler : Elle doit mourir.
On doit la tuer.
Fred : On ? Non. Je veux
dire, peut-être mais...non.
Stoler : Vous avez dit que
vous l'avez vu.
Fred : Oui !
Stoler : Alors vous avez
aussi été appelée.
Fred : Appelée ?
Stoler : Appelée
à la mission.
Fred : Appelée...non.
Je ne me fais pas appeler. Je ne suis pas ce type. Je prend les messages
pour mon patron. Il se fait appeler. Appeler ?
Stoler : C'est votre devoir.
Les autres ne verront pas.
Fred : Vous vous trompez.
Si ce qu'on a vu est vrai, il y aura des gens qui comprendront, qui aideront.
Stoler s'assoit et la fixe.
Stoler : Vous avez été
appelée.
Fred : Non, comme j'ai dit
-
Son portable sonne et elle
le sort de sa poche.
Fred : Ok, c'est simplement
inquiétant. C'est Angel. Ils se demandent sûrement où
je suis.
Stoler : Vous devez le faire.
Fred : Je dois y aller.
Merci de m'avoir accordé du temps. Je suis désolée
de vous avoir dérangé.
Stoler : Ne lui faites pas
confiance. Ne faites confiance à personne !
EXT. HOTEL HYPERION - NUIT
Alors que Fred passe dans
la cour, un couple de filles qui ricanent passent en courant à côté
d'elle et montent les escaliers de l'hôtel.
Fille #1 : Je ne t'ai jamais
vu comme ça.
Fille #2 : Je te le dis,
tu dois la rencontrer ! Viens.
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Fred entre pour trouver
le hall rempli de douzaine de personnes, grouillant partout et se parlant
entre eux avec excitation. Lorne passe parmi eux, retombant dans son rôle
d'hôte.
Lorne à un homme
: On est juste tellement excités de tout cet évènement.
Je n'arrive même pas à croire -
Il lève les yeux
et repère Fred et cours vers elle.
Lorne : Eh, eh, eh, potiron
! Où t'étais ?
Fred : Dehors. Qu'est-ce
qui s'est passé ?
Lorne : Elle est sortie
faire une balade. C'était comme A Hard Day's Night. Tout le monde
la suivait. N'est-ce pas fabuleux ? (à une femme) Oh, eh, eh ! (à
Fred) Excuse moi, chérie.
Il part et Fred se dirige
tout droit vers Wes.
Wes : Tu peux croire ça
? (en voyant son regard) Qu'est-ce qu'il y a ?
Fred : J'ai...j'ai besoin
de toi.
Il la met sur le côté
où ils peuvent parler en privé.
Fred : Si je te dis quelque
chose, tu sais, que tu ne veux peut-être même pas savoir, tu
me ferais confiance, hein ?
Wes : Bien sûr.
Fred : Je...suis allée
voir cet homme. Du restaurant. Celui qui a -
Wes : L'attaquant ? Pourquoi
?
Fred : C'est ce que je voulais
savoir. Pourquoi il ferait ça. Wesley, j'ai vu quelque chose (pause)
On a tous les deux vu quelque chose. J'avais besoin de savoir si c'était
le même quelque chose.
Wes : Et ?
Fred : Ca l'était.
Wesley, je sais que tu vas trouver ça dur à accepter, mais...
Le balcon à l'étage.
Gunn baisse les yeux et voit Wes et Fred engagés dans une conversation
intense.
De retour sur Wes et Fred.
Wes : De la chair pourrie
? Vraiment ?
Fred : Tu ne me crois pas.
Wes hésitant : Si
tu dis que tu l'as vu, je te crois.
Fred soulagée : Il
m'a dit de ne le dire à personne mais je savais que si je venais
chez toi -
Wes : Tu as fait le bon
choix.
Le hall se remplit soudainement
d'applaudissements alors que Jasmine entre flanquée d'Angel et Connor.
Ils se dirigent à grands pas vers le balcon à l'étage,
puis s'arrêtent et baissent les yeux vers la foule en dessous.
Fred regarde vers Wes, anxieuse.
Fred : Tu m'aideras ?
Wes : Bien sûr que
je t'aiderais. Attend ici.
Il part, se dirigeant vers
les escaliers. Elle regarde alors qu'il rencontre Gunn à mi-chemin
et lui murmure quelque chose. Ils se tournent tous les deux et la regardent
froidement, puis Wes continue de monter vers Angel et Connor pendant que
Gunn fait le tour de la foule vers Lorne.
Fred recule doucement vers
le cabinet d'armes alors que Wes murmure à Angel et Jasmine et Gunn
fait de même pour Lorne.
Lorne se retourne, ses yeux
cherchant Fred dans la foule, de la haine sur son visage. Elle ouvre la
porte du cabinet, glisse un poignard dans sa poche, puis charge rapidement
une arbalète. Elle se retourne, arbalète levée et
braquée directement sur Jasmine.
Fred : Je suis désolée.
Ses doigts se resserrent
sur la détente.
Fondu en noir
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Alors que le carreau d'arbalète
file dans le hall, Angel bondit sur la rambarde et le prend dans l'épaule.
Il se crashe sur le sol du hall, suivi par Connor qui l'aide à se
lever. Lorne file vers Fred, furieux.
Lorne : Fred ! Tu es folle
? Je veux dire - Fred !
Elle sort le poignard, retourne
Lorne et tient le couteau à sa gorge, fixant Angel, Wes et Connor
qui s'arrêtent sur leurs pas.
Fred : Ne m'approchez pas
!
Angel : Pose le couteau,
Fred.
Fred : Je vais le tuer !
Gunn : Tu ne sais pas ce
que tu fais.
Fred : Je vais le tuer,
Charles !
Lorne : Doucement, petite,
hein ?
Jasmine : Tu n'as nulle
part où aller, Fred. Mon amour te suivra partout.
Fred pousse Lorne dans les
escaliers et dans Angel, puis sort en courant par la porte d'entrée.
Angel attrape Lorne, puis commence à aller après elle mais
Jasmine l'arrête.
Jasmine : Laisse la partir.
Ce n'est pas encore le moment. Nous sommes tous rassemblés ici dans
la paix. Ne la laissons pas nous enlever ça.
EXT. RUE DE LOS ANGELES
- NUIT
Fred roule dans le noir,
seule. Elle se met sur le côté de la route et regarde par
la fenêtre avant de fondre en larmes.
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU
- NUIT
La foule est partie. Seuls
restent l'équipe d'Angel et Jasmine.
Wes : Je n'arrive pas à
croire que Fred est mauvaise.
Gunn : J'aurais du le voir
venir.
Lorne : Rien de mieux qu'un
maniaque des homicides pour étouffer un impromptu rassemblement
spirituel.
Jasmine : Ce qu'ils ont
vu ce soir...ce n'est pas ce que j'aurais voulu. Mais maintenant ils comprennent
tous la réalité de ce que la haine peut faire à une
personne.
Angel entre avec un bouquet
de jasmin.
Angel : La réalité
est qu'on doit trouver Fred.
Jasmine : Merci, Angel.
Le parfum, il me calme.
Angel : Si on part maintenant,
Connor et moi on peut sûrement encore la traquer.
Jasmine : Je sais que vous
souffrez tous. Vous avez fait confiance à Fred et elle vous a trahie.
Gunn : Oubliez nous. Elle
a essayée de vous tuer.
Jasmine : Et la tristesse
qui me touche est immense.
Lorne : J'aurais du la laisser
me couper la tête. (en voyant son regard) Mon espèce...le
point faible de la décapitation.
Connor : Elle aurait toujours
pu te poignarder, te laisser saigner à mort.
Angel : Pourquoi est-ce
que je ne l'ai pas vu ?
Jasmine : Angel, aucun d'entre
nous ne l'a fait. Tu ne peux pas te blâmer.
Angel : Elle agissait bizarrement
ces derniers temps mais je pensais juste que c'était Fred qui était
Fred.
Wes : L'homme à l'hôpital...je
suis toujours choqué qu'elle soit allée le voir.
Gunn : Une fois qu'elle
est allée là-bas, il a du lui manipuler le cerveau ou quelque
chose.
Connor : Peut-être
qu'il lui a fait faire ça, avec de la magie ou autre chose.
Jasmine : Je doute même
que Fred comprenne pourquoi elle est si déterminée à
détruire tout ce qu'on essaye de créer. Ce qui la rendrait
encore plus dangereuse.
Angel : On doit la tuer.
Il n'y a pas d'autre moyen.
Wes : Tant qu'elle sera
là-dehors, c'est une menace.
Jasmine : On pourrait en
venir à ça mais d'abord on doit essayer de l'aider, aller
à la source de la haine qui a infectée son coeur.
Angel : Le seul moyen de
faire ça est de la ramener ici. Allons-y.
Il se lève et les
autres le suivent mais Jasmine les arrête.
Jasmine : Non. On trouvera
Fred mais pas ce soir. Demain sera plus facile qu'aujourd'hui. On aura
des yeux partout.
INT. RESTAURANT EN VILLE
- NUIT
Fred est assise au comptoir
regardant la télé alors que le cuisinier fait glisser un
plat d'oeufs et de bacon devant elle.
Cuisinier : Vous voilà.
On dirait que vous avez perdu votre meilleur ami.
Fred : Tous. Je n'ai jamais
pensé -
Cuisinier : Ouais, bon,
c'est ça la vie dans la grande ville.
Il déchire son ticket
et le fait glisser sur le comptoir, puis retourne au grill. Fred mange
son repas pendant que la télé passe des infos matinales appelées
Good Morning L.A.
Trish à la télé
: Rebonjour. Le chef Arnold Michske nous rejoindra plus tard mais maintenant,
nous avons la surprise la plus étonnante. S'il vous plait accueillez
avec moi un visiteur vraiment spécial...Jasmine !
Jasmine à la télé
: Bonjour, Los Angeles. Merci de m'avoir invité. C'est une journée
vraiment spéciale.
Au son de la voix de Jasmine,
Fred lève les yeux vers la télé en choc.
Trish à la télé
: Nous voulons tout savoir sur vous. Commencez au début.
Jasmine à la télé
: Trish, au commencement, avant l'ère de l'homme, de grands êtres
ont marchés sur la terre. Un pouvoir incalculable émanait
de toutes les directions : les graines de ce qui se fera connaître
comme le bien et le mal. La il y avait un équilibre. Mais l'ombre
s'est étendue et est devenue la pénombre et le malveillant
parmi nous est devenu plus fort...
Fred regarde autour d'elle
pour voir que tout le monde dans le restaurant s'agenouille par terre,
des expressions de béatitude sur leurs visages alors qu'ils regardent
Jasmine à la télé. Elle se met sur ses pieds en tremblant
et sort tranquillement du restaurant sans que les clients captivés
le remarquent.
Fred sort dans la rue et
se déplace seule au cœur de la ville.
Fondu en noir
Fin