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Angel, épisode 422 saison 4

Transcript français par : Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
 

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Transcripts © Buffy Fan 2000/2003 - Merci de respecter les droits d'auteurs
Toute copie, même partielle de ce transcript est interdite. Les personnages ainsi que les droits de la série télévisée "Angel" ne nous appartiennent pas. Ils ont été crées par Joss Whedon, et lui appartiennent, ainsi qu' à Mutant Enemy, Sandollar Productions, Kuzui Enterprises, 20th Century Fox Television et the WB Television Network. Pour toute demande de diffusion, de n'importe qu'elle manière, veuillez vous adressez au webmaster de ce site.

~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~

Prologue
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Angel, toujours blessé par son combat avec Jasmine, se tient avec Gunn, Fred, Wes et Lorne, en observant Lilah qui sort du bureau et leur sourit espièglement.
Angel : Lilah...
Lilah : Angel. (en voyant son regard) Qu'est-ce qui se passe, as ? Tu ne pensais quand même pas que tu étais le seul qui revient toujours de l'enfer dans le coin, non ? En parlant de ça, pourrais-je avoir si possible un verre d'eau glacée ?
Angel : Qu'est-ce que tu fais ici, Lilah ?
Wes : Elle n'est là. Ce n'est pas elle. C'est impossible.
Lilah : Il y a un dollar signé dans ton porte-feuille qui dit le contraire.
Wes : C'est un mensonge.
Lilah : Ah. Non c'est moi. (à Angel) C'est toi qui a les pouvoirs surnaturels. Dis lui.
Angel : C'est vrai, Wes. C'est elle.
Wes ne dit rien, absorbant les sous-entendus.
Fred : Mais...comment ? Elle était morte.
Angel : Elle est toujours morte.
Gunn : Un vampire ?
Lilah : Eww. Je t'en prie. Angelus m'a bue, c'est vrai. Mais, comme avec la plupart des hommes, c'était une route à sens unique. J'étais déjà morte. D'un autre côté, mon Wesley s'est assuré que je sois épargnée...juste au cas où.
Elle tire sur son col, révélant la cicatrice de sa récente décapitation. Wes recule en voyant ça. Lilah lui sourit avec une vrai tendresse.
Lilah : Ca va, amour. Je n'ai jamais rien senti.
Wes : Je suis sûr que c'est vrai.
Gunn : Je ne comprend pas. Si elle n'est pas vivante et si elle n'est pas un vampire...qu'est-ce qu'elle est bon sang ?
Lilah : Je suis juste un messager. C'est tout. Ils m'enverront directement en enfer une fois que j'en aurais fini ici.
Gunn : C'est qui ils ?
Angel : Wolfram & Hart. Le contrat qu'elle a signé avec leurs prolongements au-delà de sa mort.
Lilah : Une clause de perpétuité standard, j'en ai peur. Il faut toujours lire entre les lignes.
Angel : Quel est ton jeu, Lilah ?
Lilah : Pas un jeu. En fait, la partie est finie. Devine quoi ? Tu as gagné. C'est pour ça que je suis là. J'ai été autorisée à vous faire une offre, les enfants.
Fred : Tu ne penses pas vraiment qu'il y a quelque chose qu'on voudrait de toi.
Lilah : Je ne crois que vous la voudrez...mais vous la prendrez. Parce que c'est l'offre d'une vie. (pause) Juste pas, vous savez, la mienne.
Générique
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Lilah est assise sur le sofa, attendant, un regard d'espoir sur le visage. Tous les autres la fixent, plus ou moins gelés sur place. Personne ne parle pendant un long moment. Finalement, Gunn brise le silence.
Gunn à Lilah : Tu voudrais nous dire ça encore une fois ?
Lilah : Qu'est-ce qui n'était pas clair ?
Fred : Je crois la partie où tu nous offrais Wolfram & Hart.
Lilah : Juste la branche de L.A.
Lorne : "Juste la branche de L.A." (à Lilah) Bonjour, d'une autre dimension. Qu'est-ce que ça veut dire, bon sang ?
Lilah : Ca veut dire que nous donnons. Vous gagnez. Nous partons. Les Partenaires Seniors vous cèdent ce territoire et pour le prouver, ils veulent vous donner des intérêts de contrôle sur nos bureaux de L.A. Vous recevez l'immeuble, le capital, le personnel, les dossiers, les trombones, tout ça. C'est à vous de faire avec comme vous le voyez.
Fred : Mais...il n'y a pas de bureau à Los Angeles de Wolfram & Hart. La Bête l'a détruit.
Lilah : Oh, il est revenu. Repourvu en personnel et sans zombies. Nous sommes plus grands, meilleurs et plus brillants que jamais. Et nous voulons vous le donner.
Gunn : Tu veux nous donner ton cabinet d'avocats maléfique ? On est pas des avocats !
Fred : Ou maléfique. (pause) Actuellement.
Lilah : Ce que nous vous offrons est une opération clés en main, dernier cri et multitâche. Ce que vous en faites...eh bien, c'est à vous de voir.
Angel : Pourquoi ?
Lilah : Je pensais que c'était évident. Vous l'avez mérité. Prenez ça comme une récompense.
Gunn : Une récompense pour quoi ?
Lilah : Finir la paix dans le monde. Nous étions vraiment au bord du précipice là. Je veux dire, une déesse incarnée de bonne foi, est sur le point d'éliminer tout la violence, la haine et les litiges de la planète, et vous cinq - avec l'assistance du fiston - vous parvenez à défaire tout ça. C'est une manière de voir ça.
Fred : Ce n'est pas ce qui s'est passé.
Lilah : Non ?
Wes : Jasmine était en train de créer un Etat esclave.
Lilah : Exact. Où les esclaves sont pleins de joie et d'amour. Ugh. Quel cauchemar.
Angel : Elle mangeait des personnes.
Lilah : Ils savaient dans quoi ils se fourraient.
Lorne incrédule : Son estomac ?
Lilah : La paix dans le monde a un prix. Jasmine l'avait compris. Elle consommait, quoi ? Quelques douzaines d'âmes par jour ? Maintenant pesez ça contre arrêter la souffrance de millions. Mais vous avez arrangés ça.
Fred : Non, c'est pas vrai ! Je veux dire si, on a arrangé ça, mais pas de la manière dont tu essayes de le faire croire.
Lilah : Mon dieu, c'est pas comme si c'était une critique.
Elle se dirige vers la porte.
Lilah : De toute façon, je suis morte et en retard. Réfléchissez à notre proposition. Si quelqu'un est intéressé et veut faire un grand tour, il y aura une limousine à l'extérieur juste avant l'aube. Et eh...bon boulot.
Elle leur lève ses pouces et part. Un long moment de silence.
Fred : On a arrêté un infâme plan de domination globale, pas la paix dans le monde. Non ?
EXT. RUES DE LOS ANGELES - NUIT
Une voiture se fait entendre, les sirènes hurlant. Des vignettes de la ville au beau milieu d'une panne collective.
Une femme pleure. Un couple se bat. Une fenêtre est jetée par une fenêtre et des pillard prennent ce qu'ils veulent.
Connor se déplace dans tout ça. Il a l'air perdu dans ses pensées, ne faisant pas attention à la violence autour de lui. Puis quelque chose attire son attention et il lève les yeux vers un homme se baladant au bord d'un toit en hauteur.
EXT. TOIT D'IMMEUBLE - NUIT
L'homme se balançant d'avant en arrière est un flic. Connor apparaît, émergeant de l'ombre, et s'approche avec prudence.
Connor : Eh...
Le type se retourne, des larmes coulant sur son visage. Il tient distraitement son arme, la berçant dans ses mains. Il s'accorde une seconde pour regarder Connor.
Connor : Vous allez bien ?
Flic : J'ai perdu quelque chose. La chose dont j'ai besoin. Je ne peux pas la trouver. Je ne peux pas la trouver !
Connor : Je sais...tout va bien.
Flic : Tu peux m'aider à regarder.
Connor : Je ne crois pas que je le puisse. Je crois qu'elle est partie.
Flic : Oh. Oh, non...
Le flic fait brutalement marche arrière, vacillant au bord du toit alors qu'il met le flingue à sa tête.
Connor : Eh, vous ne voulez pas faire ça. Ce que vous ressentez en ce moment ne durera pas. On va enlever ça, ok ?
Le flic baisse doucement son arme et Connor l'aide à le remettre dans son étui.
Connor : C'est ça, voilà. Ecoutez, vous allez rentrer à la maison et vous n'allez rien faire de stupide, ok ?
Flic : La maison ?
Connor : Ouais. Vous en avez une, non ?
Le flic réfléchit un moment.
Flic : Ouais. Ouais, j'en ai une.
Il sort son porte-feuille et le tient ouvert pour que Connor voit. Connor regarde les photos de famille de l'homme. Une femme magnifique et une petite fille de 4 ans. Des sourires béatifiques.
Flic : Regarde, ça c'est Sarah et ça c'est Jill. C'est ma maison là.
Connor : C'est votre famille ? C'est votre famille et vous alliez juste les quitter comme ça ? Comment est-ce qu'ils se sentiraient si vous ne reveniez pas ?
Flic : Je ne sais pas...
Connor furieux : Vous ne savez pas ? Vous devez le savoir !
Flic : Je suis désolé. Je ne réfléchissais pas.
Connor étudie l'homme un moment et parvient à se calmer. Il expire et hoche la tête. Il commence à s'éloigner, puis se tourne soudainement vers l'homme et le fait tomber par terre, frappant fort avec son poing, encore et encore, en hurlant.
Connor : Vous alliez les quitter, hein ? Pensez à ça ! Et à ça !
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU - NUIT
Gunn se balade dans le bureau où Wes est assis entouré de livres et de cartes.
Wes : Le combat d'Angel avec Jasmine s'est passé...ici. Elle se déplaçait vers l'Est, probablement vers Cordelia. Si on trouve Connor, je paris qu'on la trouvera aussi.
Gunn : Ce gamin a besoin d'une laisse si tu veux mon avis.
Wes : On travaille en partance d'un périmètre extensible à l'infini...
Gunn : Un périmètre extensible à l'infini ? Ca ne prendra pas des semaines.
Wes : Si tu as une autre idée, je suis prêt à l'entendre.
Gunn hausse les épaules : Je n'arrête pas de penser que ça pourrait limiter le travail si on avait un peu d'aide. Quelques employés en plus. (pause) Ou une opération clés en mains, dernier cri et multitâche.
Wes : Tu ne penses pas vraiment que c'est une option.
Gunn : Eh bien maintenant, je sais que c'est une option, parce que j'étais là quand la morte demoiselle nous l'a offert. (en voyant son regard) Allez, Wes, combien de temps tu crois que tu seras satisfait en restant assis là pour mettre des punaises dans des cartes et souffler la poussière de tes bouquins ?
Wes baisse les yeux, légèrement chagriné.
Gunn : Désolé, mec. J'aurais pas du le dire comme ça.
Wes : Non, non, ils sont plutôt poussiéreux.
Gunn : C'est pas ce que je voulais dire. Ca ne pouvait pas être facile pour toi, en revoyant Lilah comme ça.
Wes : Oh. Oui. C'était gênant, non ? Quand tu décapites un être cher, tu n'espères pas le revoir te rendre visite.
Gunn : Un être cher ?
Wes : Une figure de style.
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
La chemise d'Angel est ouverte. Fred nettoie les blessures guérissant déjà et met des bandages dessus. Ils lèvent les yeux alors que Lorne entre du solarium. Wes et Gunn sortent du bureau pour entendre ce qu'il a à dire.
Angel : Te revoilà. Tu as quelque chose ?
Lorne :  Oh, beaucoup, juste rien sur Connor ou Cordelia. Je ne dis pas qu'on a finit la paix dans le monde ou autre chose, les enfants, mais c'est le bordel dehors. Et en considérant l'année bannie qu'on a eu, on a de la compétition vraiment rude.
Angel à Wes : Qu'est-ce que tu as trouvé ?
Wes : Pas beaucoup plus que ce que j'avais avant, j'ai bien peur. La vérité est que, si Connor ne veut pas être trouvé...
Angel : On le trouvera. On ne s'arrêtera pas avant qu'on les ait tous les deux retrouvés. On le fera coûte que coûte.
Gunn : Ok. Eh bien, tu ne crois pas qu'on devrait peut-être envisager -
Angel brusque : Envisager quoi, Gunn ? Qu'est-ce qu'on devrait envisager ?
Gunn voit le regard dans les yeux d'Angel et se rétracte.
Gunn : De travailler en partance d'un périmètre extensible à l'infini ?
Angel le fixe, puis attrape son manteau et se dirige vers la porte.
Angel : Tu veux rentrer dans cette limousine quand elle arrivera, comme tu veux. C'est pas une décision que je peux prendre pour toi. Pour aucun d'entre nous. Mais sache ça : même avant que le trajet ne soit fini, même avant que tu ne traverses leurs portes, tu seras corrompu.
Wes : Où est-ce que tu comptes aller ?
Angel : Je vais aller retrouver mon fils. Voir si j'ai de la chance, suivre sa trace.
Il part.
Fred à Gunn : Je n'arrive pas à croire qu'il pensait que tu voulais -
Gunn : Je vais me coucher.
Il monte les escaliers.
Wes : Oui, je devrais aussi rentrer chez moi. Il est tard. Bon, bonne nuit tout le monde.
Lorne : Bonne nuit.
Fred : Bonne nuit.
Wes part alors que Lorne se sert un verre.
INT. HOTEL HYPERION - COULOIR - NUIT
Les lumières sont éteintes, l'hôtel est masqué par la pénombre. Une porte s'ouvre et Fred se glisse hors de sa chambre en portant ses chaussures, marchant silencieusement dans le couloir.
INT. HOTEL HYPERION - HALL - NUIT
Fred descend les escaliers sur la pointe des pieds vers la porte d'entrée, se glisse dans ses chaussures et sort.
EXT. HOTEL HYPERION - NUIT
Fred trouve une brillante limousine noire qui attend, le moteur arrêté. Elle respire profondément.
Wes hors écran : Je ne sais pas depuis combien de temps elle est là. Déjà avant que je sois arrivé.
Elle se tourne alors que Wes sort de l'ombre et la rejoint.
Fred : Je pensais que je serais la seule.
Wes : Et je pensais vraiment que je ne le serais pas. Quoique je n'espérais pas que ça soit toi.
Fred : J'ai juste découvert...eh bien, s'ils préparent quelque chose...
Gunn arrive derrière eux.
Gunn : On devrait savoir ce que c'est. J'ai compris.
Wes : Bon...on est trois.
Gunn : On dirait.
Wes : Quels sont les chances pour que les humains soient les plus corruptibles ?
Fred : Peut-être qu'on devrait retourner à l'intérieur. Et si Angel avait raison ?
Gunn : Ouais, et s'il n'avait pas raison ? Tout ce qu'on va faire c'est faire un tour.
Ils passent la grille vers la voiture.
Wes hoche la tête : Allez s'y avec les yeux ouverts et l'esprit éclairé, il ne devrait pas y avoir de -
Angel : Surprises ?
Angel est penché contre le mur à l'extérieur de la grille.
Angel : Et puis merde.
Il va vers la limousine et ouvre la porte arrière. De la musique sort de l'intérieur où Lorne est assis, buvant et croquant des collations.
Lorne au conducteur : Alors c'est une limousine diabolique. J'ai compris. Est-ce que ça veut dire qu'on ne réapprovisionne plus les cerises ? (aux autres) Salut.
INT. WOLFRAM & HART - HALL - JOUR
L'ascenseur s'ouvre en sonnant pour révéler Angel et son équipe. Ils entrent dans un grand atrium ouvert, affairant de mandataires et de personnel administratif, passant tous devant eux alors qu'ils vont travailler. Un immense W & H domine le hall. Les personnes proches d'Angel le saluent tous gaiement alors qu'ils passent.
Salueurs : Mr. Angel, bonjour.
                  Bonjour, Mr. Angel.
                  Bonjour, Mr. Angel.
                  Comment allez vous aujourd'hui, Mr. Angel ?
                  Mr. Angel.
 
Angel : C'est impossible que ça se passe bien.
Fondu en noir
INT. WOLFRAM & HART - HALL - JOUR
La foule se divise devant Lilah alors qu'elle avance résolument dans le hall vers Angel. Il y a quatre employés de Wolfram & Hart qui la suivent : Lacey Shepard, une merveilleuse super-modèle; Rutherford Sirk, un vieil anglais distingué; Knox, un scientifique crétin dans une veste de labo; et Preston, un brillant agent de talent.
Lilah : Eh bien, vous l'avez tous fait. Quel choc. Nous avons beaucoup de terrain à couvrir, alors nous ferions mieux de commencer. Laissez moi vous présenter à vos guides.
Angel : Des guides ? Des guides séparés ?
Lilah : Bien sûr. Il y en a un cinq, tous avec des intérêts spécifiques, des espaces uniques de compétence. Ca semblait être la manière la plus efficace de faire ça. Mettre en priorité et personnaliser.
Angel : Diviser et conquérir, tu veux dire.
Lilah : Oh, que tu es cynique ! Tu vois ? Ca va vraiment bien fonctionner.
Angel : On ne se sépare pas. On est venu ici ensemble, on fait le tour ensemble. Pas vrai les gars ?
Gunn fixe Lacey Shepard avec une étincelle dans l'oeil.
Gunn : Je peux l'avoir ?
Lilah : Ecoutez, si on aurait voulu vous faire du mal, on aurait fait sauter la limousine, non ?
Au signal de Lilah, un garde de sécurité roule dans un chariot remplie d'armes d'assaut.
Lilah : Si vous préférez être armés durant votre passage ici, nous n'avons pas d'objections. Juste parce que nous avons essayés de tuer ou de corrompre l'un ou chacun d'entre vous à un moment ou à un autre ne veut pas dire qu'on ne peut pas nous faire confiance.
Wes : Elle a raison. (en voyant leurs regards) On a fait des affaires avec eux avant. Ils sont honorables à leur façon. Je doute qu'on soit en danger.
Lorne : Eh bien, elle avait raison à propos de la limousine.
Gunn regarde de nouveau Lacey lubriquement.
Gunn : Je peux l'avoir ?
Fred va vers le chariot, soulève un MP-5 automatique, met un chargeur et charge.
Fred : Je crois que ça ira.
Lilah sourit béatement à Angel.
Lilah : Lorne, Preston va te montrer notre Division de Divertissement.
Preston serre la main de Lorne avec enthousiasme et lui tend un portfolio.
Preston : Bonjour. Je suis un grand fan. Un immense. J'adore votre travail. J'ai préparé ça. Une liste confidentielle. Seulement pour les yeux. Je pensais que vous pourriez vouloir prendre un jars à notre tableau de service. Juste un topo des quelques talents que nous représentons ici.
Lorne : Non, non, je ne crois pas que vous aillez à me dire ce que vous représentez ici, jeune homme. Je sais. Le mal. Le mal pur et...(en voyant le portfolio) ce qui est aussi apparemment toutes les personnes que j'ai toujours voulu rencontrer !
Preston : Suivez moi.
Alors que Preston emmène Lorne, Lilah fait signe à Sirk et il s'avance, tendant la main à Wes, vraiment cultivé et formel.
Lilah : Wesley Wyndam-Pryce, Rutherford Sirk. Je pense que vous vous trouverez beaucoup de choses en commun.
Sirk : C'est un plaisir. N'est-ce pas ?
Wes fixe Lilah, puis hoche la tête et le suit.
Lilah : Charles Gunn, Lacey Shepard. Je pense que vous trouverez que vous n'avez rien en commun.
Lacey à Gunn : Par là, Chuck.
Gunn : Vous n'allez pas essayer de me corrompre, non ?
Laceu suggestive : Je n'en rêverais pas.
Gunn : On va devoir y travailler.
Et puis ils s'en vont aussi.
Lilah : Knox, Fred Burkle.
Fred fait maladroitement jongler la mitraillette pour qu'elle puisse serrer la main de Knox.
Fred : Bonjour.
Lilah : Knox est la star de notre Division Scientifique.
Fred : Oh. Heureuse de vous rencontrer.
Knox : Moi aussi. Bon, ça devrait être...amusant.
Fred : Ouais.
Ils partent ensemble et Angel regarde Lilah.
Angel : Bon, qu'est-ce que tu sais.
Lilah : Ouaip. Juste toi et moi, boss. Allez, Charlie. Laisse moi te montrer la chocolaterie.
INT. ALLEE DU CENTRE VILLE - AIRE - JOUR
Connor est assis seul sur un banc en mangeant un cône glacé. Des cernes noires entourent ses yeux, ses genoux rebondissent nerveusement alors qu'il observe les consommateurs passer à côté de lui. Il se focalise sur les familles, les scènes de béatitude domestiques. Mais petit à petit on voit ce qu'il voit : un enfant se fait gifler sur la tête; un couple heureux commence à se disputer. Connor voit à travers l'illusion le coeur du mensonge autour de lui. Finalement il se dresse et fracasse sa main sur le banc, le fissurant.
INT. WOLFRAM & HART - COULOIR - JOUR
Gunn suit Lacey dans le couloir à côté de cabines remplies de personnel administratif.
Gunn : Vraiment rusé.
Lacey : Quoi donc ?
Gunn : Vous savez, nous donner à chacun notre propre petit tour. C'est une bonne manière d'isoler Angel.
Lacey amusée : C'est ce qu'on fait ?
Gunn : C'est un beau coup, de ramener Angel du côté sombre. Un vampire avec une âme...un champion...ça fait bien sur le dossier de n'importe qui.
Lacey : Pourquoi est-ce que vous assumez qu'Angel est notre priorité ?
Gunn : Vous êtes en train de me dire qu'il ne l'est pas ?
Lacey : Une priorité. Pourtant vous possédez aussi des dons que nous trouvons utiles.
Gunn : Eh bien, je peux voir ce qu'ont les autres. Fred est le grand cerveau, Wes est l'entraînement, Lorne est la chose qui lit dans les esprits. Je vois vraiment pas ce que vous espérez que je fasse ici.
Gunn ralentit alors qu'ils s'approchent d'une porte marquée SÉCURITÉ.
Gunn : Quoique je crois que je commence peut-être à comprendre. Ouais, je paris que j'aurais vraiment l'air malin dans un de leurs blazers.
Lacey : Oh, j'en suis sûre mais nous avons des projets beaucoup plus grands pour vous, Mr. Gunn.
Elle le prend par le bras et l'emmène plus loin.
Gunn : C'est vrai ? Plus grands ?
Ils arrivent à l'ascenseur et les portes s'ouvrent.
Lacey : Allons à l'étage.
INT. WOLFRAM & HART - COULOIR - JOUR
Fred et Knox entrent dans l'aile scientifique.
Fred : Alors vous êtes un avocat ? Vous n'avez pas l'air d'un avocat.
Knox : Non. Je suis strictement R&D. Quoique occasionnellement un peu D&D. (en voyant son regard) D&D ? Donjons et...? Nous avons vraiment un donjon. Je pourrais vous le montrer plus tard si...(pause) Je gère la Division Scientifique.
Fred : Vous avez l'air très jeune pour être le chef de toute une division scientifique.
Knox : Oh, je ne suis pas le chef. Je gère juste ça pour le chef de département, et je crois que c'est vous.
Il ouvre la porte et entre en laissant Fred le suivre en choc.
INT. WOLFRAM & HART - AILE SCIENTIFIQUE - JOUR
Le labo est un grand espace ouvert avec des parois segmentant des programmes expérimentaux variés. L'aile entière est en activité alors que des techniciens de labo se précipitent, griffonnant sur des blocs-notes, faisant des essais, etc. Fred ne peut pas s'empêcher d'être soufflée.
Fred : Wow.
Knox : Je sais. Vous avez toute la technologie moderne sous vos mains.
Un scientifique à côté se tient sur une échelle et pointe un laser sur le mur. Le faisceau perfore un trou dans une autre dimension.
Knox : Tout est dernier cri, à la pointe de la technologie.
Fred remarque un PDA sur un poste de travail à côté et le prend.
Knox fier : C'est une de mes créations.
Fred : Vous devriez sortir du labo plus souvent. Les organisateurs personnels sont connus depuis longtemps. Mais, sans vouloir dire que ce n'est pas un joli Palm Pilot.
Knox le prend à Fred et tape une commande.
Knox : Ouais, je paris que votre copain Matthew Partney du 6200 Crestwood Boulevard de Lubbock au Texas serait d'accord.
Fred : Eh, comment est-ce que vous connaissez Matt?
Knox : Je pirate chaque appareil électronique dans les limites de 100 mètres. Je l'ai trouvé dans le carnet d'adresse de votre portable.
Fred impressionnée : Vous êtes comme le MacGyver de Wolfram & Hart.
Knox : Vous n'avez pas tort. Je peux pratiquement tout faire dans un...labo entièrement équipé à plus d'un million de dollars. Dites, vous avez vu ce qu'il font ici ?
Il dirige son attention vers une fenêtre d'observation. Derrière elle, deux docteurs en habits chirurgicaux effectuent de la chirurgie sur un patient qui discute dans son portable.
Patient : Je me fous éperdument de ce que dit Hendrie. On avait un accord ! (aux docteurs) Les gars, je n'aurais pas à déplacer mon trois heures, non ?
Knox à Fred : Opération de triple pontage.
Fred : Mais comment ?
Knox : En version courte, nous lui avons injecté un faible dosage d'enzymes vampiriques qui permettent à son corps de fonctionner pendant qu'on répare sa montre.
Fred : Et ça ne lui fait pas pousser les crocs ?
Knox : Non. Les enzymes ont été spécialement modifiées pour se décomposer après 24 heures. Quoique ça le rend vraiment gazeux.
Fred : Eh bien, cet endroit est étonnant mais ça ne change pas le fait que tout ça sert au plus grand mal.
Knox : Quoi ? Non. Tous les départements moralement ambiguës sont au dessus du 9ème étage. Nous sommes la science. Nous sommes moralement neutres.
Fred : La science peut l'être mais comment on l'utilise...je veux dire, et si ce type qu'ils sauvent là-dedans est le prochain Hitler ?
Knox : C'est un agent du fisc.
Fred : Eh bien, et s'il aide le prochain Hitler à frauder sur ses taxes ? Ou ce type là...
Elle montre un type en tablier en train de verser une cruche de liquide bleu dans un seau, mélangeant des produits chimiques.
Fred : Je veux dire, bien sûr, il pourrait être en train de développer un remède contre le cancer ou faire une potion qui le provoque. Au fait, qu'est-ce qu'il fait ?
L'homme prend un balai en caoutchouc, le plonge dans son seau et commence à nettoyer.
Knox : Les vitres.
INT. WOLFRAM & HART - BIBLIOTHEQUE - JOUR
Une paire de grandes portes ornées s'ouvre et Sirk entre, suivi de Wes.
Sirk : Notre ancienne aile de prophéties.
Une intime pièce avec des panneaux en bois contenant des chaises rembourrées en cuir entourant un antique globe. Une table en bois polie contenant trois douzaines de gros volumes reliés de cuir domine le centre de la pièce.
Wes : On dirait que votre aile a été coupée.
Sirk : Les apparences peuvent être trompeuses. C'est en fait la plus compréhensive des collections d'archives de prophéties à avoir été trouvée.
Wes le regarde sceptiquement.
Sirk : Choisissez quelque chose à lire. Allez y. N'importe quoi. Quelque chose de rare.
Wes : D'accord. Le Codex Devandiré Sibylline.
Sirk va vers la table et sélectionne un livre.
Sirk : Traduit ou sanscrit ?
Wes : Vous me surprenez.
Sirk : J'en suis sûr. (au livre) Codex Devandiré. Sanscrit.
Il ouvre le livre et le tend à Wes. Les pages sont blanches. Alors que Wes le feuillette, se demandant ce qu'il est supposé voir, les pages se remplissent soudainement d'une écriture ancienne, les lettres sortant de nulle part. Wes est impressionné malgré lui.
Sirk : Le gabarit que vous tenez procure un accès à tout ce qui est entreposé dans les archives verrouillées de l'agence se relatant aux prophéties, présages, révélations, etc.
Wes : Impressionnant. Et est-ce que le Conseil des Observateurs sait que vous avez volé la seule copie connue du Codex quand vous êtes parti ?
Sirk : Il n'y a pas de Conseil.
Wes : Plus maintenant, non. Alors vous avez opté pour quoi ? Jouer pour l'autre côté...franchir la ligne ?
Sirk : Ce sont des temps compliqués. Les lignes deviennent floues. Comment le saviez vous ?
Wes : Quelque chose à propos des Observateurs et...
Wes laisse tomber le livre et frappe Sirk dans la tête, le faisant tomber.
Wes : ..des bibliothèques.
Wes va rapidement sous un compartiment dans le plafond et tend son bras. Un grappin télescopique sort de sa manche et monte en l'air. Le crochet se ferme et un câble commence à se rétracter, le soulevant vers le plafond.
INT. WOLFRAM & HART - COULOIR - JOUR
Lilah emmène Angel dans un couloir qui respire la richesse et le pouvoir.
Lilah : De l'argent. Des vêtements. Des femmes. Est-ce que j'ai mentionné que nous avons un bar à jus de fruits ?
Angel : C'est pour ça que tu es revenue d'entre les morts ? Pour jouer Faisons un accord diabolique ?
Lilah fait un sourire affecté : Montrez lui ce qu'il y a derrière la porte numéro un, Bob.
INT. WOLFRAM & HART - SUITE DE BUREAU - JOUR
Lilah ouvre la porte et entre avec Angel. Une possibilité offensante. Il y a même un ascenseur privé.
Lilah : Je sais que ce n'est pas beaucoup mais le Taj Mahal était un peu moins bien.
Angel : Quoi, je suis supposé me pâmer ? C'est un bureau.
Lilah : Avec ton propre ascenseur privé. Tu veux y faire un tour ?
Angel : Qu'est-ce qu'il va faire, hein ? Me jeter dans une cuve d'eau bénite ?
Lilah : Tu sais, j'y avais pensé mais ils sont venus avec la piscine à moteur. Ils ont pensé que tu aimerais rester mobile, pour que tu te dépêches de profiter de la journée que tu aimes tellement.
Angel : Merci, mais j'ai déjà une voiture.
Lilah : Maintenant tu en as douze.
Angel : Qu'est-ce que je vais faire de douze voitures ?
Lilah : Tout ce que tu veux. C'est la question ou alors tu n'écoutais pas ?
Angel : J'ai écouté et...j'ai terminé maintenant.
Lilah : Attend. J'ai oublié de te montrer la meilleure partie. Tu vas l'adorer.
Elle prend une télécommande sur le bureau et pousse un bouton. Les drapés couvrant une série de baies vitrées s'ouvrent en glissant et baignent Angel dans la lumière resplendissante du soleil. Il lève ses bras par réflexe et hurle en choc...mais rien ne se passe.
Angel : Je ne m'enflamme pas.
Lilah : Non.
Elle frappe les vitres.
Lilah : Du verre nécro-trempé. Tout l'immeuble en est équipé. Ca aide à empêcher ses rayons sains et réjouissants de carboniser le boss. Et 30 % d'énergie efficace en plus.
Angel ferme les yeux, appréciant la sensation du soleil sur sa peau.
Lilah : C'est encore mieux quand tu es nu. Je pourrais me tourner...
Angel : Ferme ça.
Lilah : Je te promet de ne pas regarder. Bon, peut-être juste un peu.
Angel durement : Ferme ça, Lilah.
Elle appuie sur la télécommande et la pièce est de nouveau sombre.
Lilah : Au revoir, Mr. Soleil. Bonjour, sombre vengeur.
Angel : Je fais cet au revoir. Je ne prend pas le travail.
Lilah : Ce n'est pas un travail. C'est une opportunité.
Angel : Oh, une opportunité de faire partie du problème ?
Lilah : Si c'est ce que tu choisis.
Angel : Vraiment pas.
Lilah : Encore, ton choix. Mais pense à ce que tu pourrais faire avec les ressources de Wolfram & Hart sous la main. La différence que ça ferait. Rien dans ce monde n'est comme il devrait être. C'est rude et cruel mais c'est pour ça qu'il y a toi, Angel. Tu vis comme si le monde était comme il devrait être. Avec tout ça tu peux le rendre de cette manière. Les gens n'ont pas besoin d'un champion inflexible. Ils ont besoin d'un homme qui connaît la valeur du compromis et comment battre le système de l'intérieur du ventre de la bête.
Angel : Le ventre de la bête...ça ne veut pas habituellement dire que tu as été mangé ?
Lilah : Peut-être. Mais pendant que tu mollassonnes ici depuis les dernières 90 secondes, six personnes innocentes sont mortes. Oh, ne t'inquiète pas. Il y en a toujours 6.000 de plus au coin de la rue. Ou sur la côte.
Elle sort un dossier du tiroir du bureau et le tend à Angel. Il fixe l'étiquette, puis lève sévèrement les yeux vers Lilah.
Angel : Sunnydale.
Il sort une amulette ornée du dossier et l'examine.
Lilah : Cette coquette petite babiole est arrivée avec le dossier. Apparemment c'est crucial pour une sorte de "combat final." Je crois qu'ils sont en manque de ravitaillement vers Sunnydale. Un peu gauche à mon goût mais eh - je ne suis pas une Tueuse.
Angel hésite, puis jette le dossier sur la table de conférence.
Angel : Buffy peut s'en occuper.
Lilah : Mais ce n'est pas plus amusant quand tu t'occupes d'elle ?
Angel : Garde ça. Je ne suis pas intéressé.
Lilah : Pas dans ce cas. Alors et pour les homicides ouverts ? Des personnes disparues ? (en voyant son regard) Je savais qu'il y aurait une raison pour que tu fasses le tour. Je suis morte, pas stupide.
Angel : Qu'est-ce que tu sais ?
Lilah : Sur l'endroit où sont Cordelia et ton fils ? Rien du tout. Mais tu peux le découvrir en 10 secondes. Tout ce que tu dois faire c'est décrocher le téléphone. Boss.
Angel : Je suis désolé de ce qui t'es arrivé, Lilah. Je le suis vraiment. Mes amis et moi allons partir maintenant.
Il commence à partir mais le téléphone sonne et il s'arrête pendant que Lilah répond.
Lilah au téléphone : Oui ? Bien sûr.
Elle raccroche.
Lilah : Les Partenaires Seniors voudraient que tu testes tous les équipements avant que tu prennes ta décision.
Elle prend la télécommande de la télé et appuie sur le bouton. Une grande télé à écran plasma s'allume. Les yeux d'Angel s'illuminent d'excitation avant qu'il puisse se rattraper.
Angel : Cool ! Est-ce que c'est haute def -
Un reportage sur une prise d'otage dans une allée remplit l'écran.
Présentateur : ...évacués et des unités de bombes ont été appelées sur la scène où plus d'une douzaine de commerçants sont retenus en otage à cette heure. La police essaye d'identifier le suspect à partir de ces images de caméras de sécurité.
L'image s'arrête sur Connor, les yeux remplis d'une rage froide.
Présentateur : Si loin, aucun motif n'est connu pour le siège et le suspect a refusé de parler aux officiers mis en vigueur.
Lilah : Wow. Il a vraiment tes yeux, non ?
Fondu en noir
INT. WOLFRAM & HART - SUITE DE BUREAU - JOUR
Angel fracasse Lilah contre le mur, l'épinglant par le cou, pendant que le reportage sur la prise d'otage de Connor passe dans le fond.
Lilah : Attention à la tête. Elle a tendance à partir facilement.
Angel furieux : Tu as manigancée tout ça.
Lilah : J'ai été un peu occupée à être morte.
Angel : Toi, les Partenaires Seniors, n'importe qui. Appelle les. Arrête ça. Tout de suite.
Lilah : J'aimerais sauf pour la partie où nous n'avons rien à voir avec ça.
Angel : Mais tu sais qui.
Lilah : Ouais. Je le regarde. C'est toi qui l'a élevé. Ou ne l'a pas fait.
Angel relâche Lilah et elle frotte son cou.
Lilah : Tu peux pas imaginer comme le gamin a changé.
Angel : Tu ne sais rien sur Connor ! Continuons comme ça.
Il se dirige vers la porte.
Lilah : C'est une offre unique, Angel. Tu passes cette porte, l'accord est terminé. Tu restes et tout est à toi.
Il se retourne vers elle, de la haine dans ses yeux.
Angel : Des gens comme toi - cet endroit - c'est ça qui cloche dans le monde, Lilah. Je ne ferais jamais partie de ça. (pause) Pas de la façon dont tu l'espères. Maintenant laisse moi te dire ce que l'accord va être...
INT. WOLFRAM & HART - ASCENSEUR - JOUR
De la musique d'ambiance joue pendant que l'ascenseur monte. Gunn fixe Lacey avec appréciation.
Gunn : C'est la plus longue balade en ascenseur que j'ai jamais fait. Quel taille a cet endroit ?
Lacey fixe sa montre, puis se penche vers lui, souriant.
Lacey : C'est l'heure.
Gunn : L'heure de quoi ?
Un bouton plus large se morphe soudainement sous les autres sur le panneau de contrôle et Lacey le presse.
Gunn : Oh, non. Eh, on ferait mieux de ne pas aller là où je penses qu'on va.
Lacey : Les réponses que tu cherches sont dans la Chambre.
Gunn appuie désespérément sur le bouton du hall.
Gunn : La seule chose que je cherche c'est le hall. J'ai déjà eu affaire avec la petite demoiselle une fois. J'ai pas besoin d'une reprise avec son remplaçant. Me voilà, en train de penser que je suis séduit. Je me fais fait avoir de -
Puis tout autour de lui commence à disparaître.
INT. WOLFRAM & HART - CHAMBRE BLANCHE - JOUR
Lacey est partie. Gunn se retrouve seul dans la Chambre Blanche.
Gunn : - partout. Allez, vous vous êtes trompés de type. Cette pièce est pour le grand...
Gunn s'arrête alors qu'un énorme jaguar noir se matérialise et s'en va furtivement vers lui.
Gunn : ...chat. Je crois que je préférais la petite fille.
Le grand chat rôde autour de Gunn, qui se tient glacé par la peur. Il s'arrête devant lui, puis lève la tête et regarde directement dans les yeux de Gunn. La peur de Gunn se transforme en intrigue alors qu'il se reflète dans les yeux du jaguar.
Après un moment, Gunn hoche la tête et la bête grogne, son cri résonnant sur les murs blancs.
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE - MAGASIN DE SPORT - JOUR
Environ une douzaine de personnes sont blottis en petits groupes parmi l'équipement de sport et de camping. Ils sont terrifiés et certaines gémissent doucement. Ils ont tous des explosifs scotchés autour de leurs corps.
Une père berce maladroitement sa jeune fille. L'enfant se lamente, effrayée, et le père nerveux devient fou.
Père tout bas : Tais toi ! Tu dois -
Soudainement la tête de l'homme est tiré en arrière. Connor surgit sur lui.
Connor : Eh ! Je vous ai dit d'être gentil.
Père : Je suis désolé.
Connor : Vous ne la tenez pas droit. Pourquoi vous ne la tenez pas droit ?
Père : Je crois que vous m'avez cassé le bras.
Connor froidement : Faites le bien.
Le père grimace et essaye de serrer la fille plus fort.
Père tout bas : Shh. Ca va aller.
Connor s'agenouille et commence à enrouler des fils autour du poste de connexion d'une demie douzaine de batteries de voiture. Il s'arrête et sourit mais ne regarde pas autour de lui.
 Connor : Tu as réussi à entrer. Je le savais.
On voit Angel se tenant sur le balcon derrière Connor. Il saute gracieusement par terre.
INT. WOLFRAM & HART - DOSSIERS ET RAPPORTS - JOUR
Un garde de sécurité prend un gros coup dans le visage de la part de Wes et tombe par terre inconscient.
Wes se recule et scrute la pièce pendant un moment. Des cabinets de dossiers et des étagères défilent à distance, une réserve presque impossiblement vaste d'information.
Wes se déplace dans le labyrinthe, scrutant rapidement les tiroirs étiquetés, cherchant. Il trouve finalement ce qu'il cherche et s'arrête devant l'un des centaines de cabinets identiques, ouvrant le tiroir et feuilletant dans les dossiers à l'intérieur.
Lilah hors écran : Je me demandais combien de temps ça te prendrait pour venir ici.
Il se glace et se tourne pour trouver Lilah sortant de l'ombre.
Wes : Comment j'ai fait ?
Lilah : Un peu plus lentement que je l'aurais pensé. (mélancolique) Mais tu l'as toujours fait comme pour prendre ton temps. (en regardant les archives) Alors tu l'as enfin fait - aller derrière la façade - et voilà. Chaque sale petit complot. Chaque secret. Tout ce mal, grand et petit. Imagine juste ce que tu pourrais accomplir avec ce genre d'information.
Wes réalise : Tu voulais que je le vois. Tu savais que je -
Lilah : Mourrais d'envie de venir ici ? Allez, Wes, qui te connaît mieux que moi ?
Wes : Peut-être que tu ne me connais pas aussi bien que tu le crois.
Wes continue de chercher dans le cabinet de dossiers.
Lilah : Qu'est-ce que tu fais, Wesley ?
Il sort un épais tas de papiers remplit d'une petite écriture. L'en-tête dit Morgan, Lilah.
Wes : Une clause de perpétuité standard.
Lilah : Tu t'es introduit ici pour chercher mon contrat ?
Wes : Je suis ici pour t'en libérer.
Il lève un briquet et l'allume. Lilah observe avec une véritable attention.
Lilah : Wesley...
Il approche la flamme du contrat et le papier s'enflamme.
Wes : Tu as assez souffert. Je veux que tu retrouves un peu de paix.
Lilah sourit tristement à Wes.
Lilah : Galant sur la fin. Mais je savais pour quoi j'avais signé.
Wes : C'est fini.
Lilah : Regarde dans le tiroir.
Confus, il se retourne vers le cabinet de dossiers et en sort une autre copie du contrat. Original, intact.
Lilah : Les flammes ne seront pas éternelles...si elles ont vraiment consumées quelque chose. Mais ça veut dire quelque chose que tu ais essayé.
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE - MAGASIN DE SPORT - JOUR
Angel s'approche prudemment de Connor qui lui tourne le dos.
Angel : Connor...mon fils ?
Une énorme explosion ébranle soudainement l'arrière du magasin. Les otages hurlent et se couvrent.
Connor : Tu ferais mieux de ne pas bouger. Les gens sont aussi reliés.
Angel regarde autour de lui vers les visages effrayés regardant vers lui et se gèle sur place.
Connor : Tu peux pas tous les sauver, papa. Tu ne sais pas qui sera le premier. Ca pourrait être n'importe qui.
Il se lève et se tourne vers Angel, son visage étant un masque de douleur et de tristesse. Il a aussi des explosifs attachés sur sa poitrine.
Connor : Ca pourrait être moi.
Puis il va sur le côté, révélant Cordy couchée sur le sol, dormant paisiblement, son corps lacé de dynamite.
Connor : Ca pourrait être elle.
Fondu en noir
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE - MAGASIN DE SPORT - JOUR
Résumé. Le temps d'arrêt continue. Angel regarde de Cordy à Connor, aux otages effrayés.
Angel : Mon fils, tu dois m'écouter. C'est à propos de Jasmine.
Connor : Jasmine est partie.
Angel : Je sais. On l'a tous ressentis, cet amour parfait...et puis quand on a eu à l'abandonner...
Connor furieux : Je n'ai rien senti ! (plus calmement) Je ne peux rien sentir. Je crois que je suis vraiment ton fils parce que je suis aussi mort.
Angel : Tu n'es pas mort, Connor. Tu commences juste à vivre.
Connor : Non ! Tu n'étais juste pas là avant.
Angel : Je sais. Et je suis vraiment -
Connor : Ne dit pas que tu es désolé ! Ca n'arrange rien.
Angel : Alors laisse moi dire ça. Je t'aime, mon fils.
Connor : C'est un mensonge.
Angel : Non.
Connor : C'est toujours un mensonge. Ma mère morte ne pouvait même pas m'aimer.
Angel : Tu te trompes. Elle l'a fait.
Connor : Non. Elle savait qu'elle ne pouvait pas.
Angel : Elle s'est sacrifiée parce qu'elle t'aimait.
Connor : Tu as essayé de m'aimer...au moins je crois que tu l'as fait.
Angel : Je le fais toujours.
Connor : Mais pas assez pour t'accrocher, papa. Tu l'as laissé m'emmener. Tu l'as laissé me prendre. Tu l'as laissé me prendre...(baisse les yeux) Cordy, tu as juré que tu m'aimais. Où es-tu maintenant ?
Angel : Connor, tu dois croire qu'il y a des gens qui t'aiment.
Connor : Jasmine t'a cru quand tu lui as dit que tu l'aimais mais c'était complètement un mensonge.
Angel : Jasmine était le mensonge.
Connor : Non ! Elle savait que si tu découvrais qui elle était vraiment, que tu te retournerais contre elle. Et elle avait raison. C'est justement ce qui s'est passé. Des gens comme toi...(en regardant les otages) des gens comme ça. Aucun d'entre vous n'a mérité ce qu'elle pouvait vous donner. Elle voulait tout vous donner.
Angel : Je sais ce que ça fait parce que je veux tout te donner. Je veux reporter les erreurs, t'aider à recommencer.
Connor : Tu ne peux pas recommencer.
Angel : Nous le pouvons. Je veux dire, nous pouvons changer les choses.
Connor : Il y a seulement une chose qui a jamais changée quelque chose et c'est la mort. Tout le reste est juste un mensonge. Tu ne peux pas être sauvé par un mensonge...tu ne peux pas être sauvé du tout.
Il se baisse vers les fils pour compléter le circuit et dans cette petite seconde, Angel fait son geste. Il bondit dans la pièce et tacle Connor. Le combat a commencé, il n'y a plus de barrière. Un combat épique.
Angel lance Connor dans la pièce, puis commence à arracher les explosifs et les fils des otages. Après un moment, les otages se donnent le mot et commence à se libérer d'eux-mêmes, ils s'enfuient par la porte d'entrée vers la police attendant dehors.
Angel : Courez. Dépêchez vous, tout le monde. Allez y !
Connor frappe Angel et rampe vers les batteries. Angel saisit un couteau sur un étalage et le lance dans la pièce où il se fracasse dans la cuisse de Connor. Angel bondit, tire le couteau et enjambe Connor, l'épinglant sur le sol. Il baisse les yeux vers son fils avec un monde de regret dans les yeux.
Angel : Je t'aime vraiment, Connor.
Connor : Alors qu'est-ce que tu vas faire pour ça ?
Il lève le couteau pour un coup fatal.
Angel : Le prouver.
Le couteau descend.
Fondu en blanc
INT. WOLFRAM & HART - HALL - JOUR
La voix de Lorne, chantant Something’s Coming de West Side Story. Lorne est enthousiasmé, extasié et s'amuse dans les acoustiques du hall.
Lorne chante : Could be… who knows…
                          There’s something due any day.
                          I will know, right away,
                          Soon as it shows.
                          It may come cannon-ballin’ down from the sky,
                          Gleaming inside.
                          Reboujour, Fred...
On voit Fred alors qu'elle marche dans le hall vers lui, un grand sourire sur son visage aussi. Lorne prend sa main et danse avec elle.
Lorne : Salut ! Laisse moi te dire, quand ce bateau de croisière naviguera, je serais dans la piscine sur le toit. Je veux dire, c'est incroyable. Les secrets de l'univers. Comme Siegfried, diabolique. Roy, pas tellement. Oh, et l'équilibre ? Très, très important.
Lorne fait tourner Fred stupéfiée, la relâchant droit dans Wes qui a l'air troublé.
Fred : Oh ! Je crois qu'on s'éparpille tous. (en voyant son regard) Un peu plus épars que les autres. Non...?
Wes : Juste beaucoup de choses à faire rentrer.
Avant que Fred ne puisse dire quelque chose d'autre, les portes de l'ascenseur s'ouvrent en glissant et Gunn sort, se dirigeant résolument vers ses amis. Il y a une subtile différence en lui. Une confiance calme. Et il est un peu plus froid.
Fred : Tu as l'air...ils t'ont rendus plus grand ?
Gunn : Je fais ça. J'espère que ce n'est que moi mais si ça vrai...c'est aussi bon.
Fred fixe Wes qui n'a pas l'air si surpris de la révélation de Gunn.
Wes : Ca me chagrine vraiment de l'admettre...mais il y a sûrement une grande affaire qu'on pourrait accomplir avec les ressources disponibles ici.
Fred : Je n'arrive pas à le croire. Tu es en train de dire qu'on devrait accepter l'accord ?
Angel hors écran : Je l'ai déjà accepté.
Angel, de nouveau battu et ensanglanté, se tient à l'intérieur des portes d'entrée de l'immeuble.
Fred : Angel...quoi ?
Wes recueille l'apparence d'Angel, y compris la tristesse dans ses yeux.
Wes : Tu as accepté l'accord.
Angel : Une décision exécutive.
Wes : Je ne crois pas que tu -
Lilah : Reconnaîtrais un plateau en argent quand il est tendu à toi ?
Lilah apparaît avec le dossier de Sunnydale et l'amulette en main. Elle et Wes se regardent dans les yeux. Elle ne le supporte pas assez et regarde au loin.
Lilah : Je suis impressionnée par vous tous. L'équipe d'Angel, qui a grandie.
Angel à Lilah : Est-ce que c'est réglé ?
Lilah hoche la tête : Cordelia est saine et sauve. Elle se fait sûrement une manucure et un brushing pendant que nous parlons.
Fred choquée : Vous avez trouvé Cordy ? Et elle est -
Lilah : Toujours dans le coma. Mais, eh, ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas avoir l'air bien. Elle recevra les plus fins des soins...médicaux et métaphysiques. S'il y a un moyen de la ramener, on le trouvera.
Angel : Bien. Encore une autre affaire. (pause) Je veux le voir.
Lilah : Je suis désolée, Angel, mais ça ne faisait pas parti de l'accord.
Angel : Valeur de compromis. Tu te souviens, Lilah ? Je dois le voir.
Une pause alors que Lilah réfléchit. Finalement, elle sourit et lui tend le dossier et l'amulette.
Lilah : Tu es le boss. Il y aura une limousine qui attendra à l'extérieur. Je t'emmènerais voir Connor.
Angel sincère : Merci.
Alors qu'Angel se dirige vers la porte, Fred regarde les autres, confuse.
Fred : Qui est Connor ?
Aucun d'entre eux ne semble connaître la réponse.
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL - CREPUSCULE
Vue aérienne, en suivant la brillante limousine noire de Wolfram & Hart alors qu'elle s'incurve le long d'une route de montagne sinueuse.
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL - CABANE RUSTIQUE - NUIT
La limousine se glisse sous des arbres pendants et s'arrête à une distance discrète d'une confortable cabane de bûcheron nichée dans un petit abattage.
La porte s'ouvre et Angel émerge. Il va vers la maison et regarde par une grande fenêtre qui brille d'une chaleur intérieure. Il se tient au-delà de la lumière qui se propage dehors, se tenant prudemment hors de vue.
Des bruits de rires dérivent de l'intérieur.
INT. CABANE RUSTIQUE - NUIT
La famille est assise autour de la table de la salle à manger, animée, parlant familièrement, se dépassant constamment.
Connor : Tu viens juste d'ouvrir toute une bouteille pour toi tout seul, non ?
Père : Je dis juste, que tu as le choix. L'université que tu veux.
Connor : Ca n'a vraiment pas d'importance.
Mère : Etre au top dix c'est important.
Tante : Est-ce que toi et Tracy vous allez essayer d'aller dans la même université ?
Père : Oh, mauvaise idée...
Connor : On en a pas parlé.
Père : J'adore Tracy. Je dis juste que c'est une mauvaise façon d'y aller.
Soeur dégoûtée : Tracy est végétalienne.
Mère : Et alors ? Au moins elle ne vit pas sur Pop Tarts.
Connor : Vous savez, peut-être que j'irais à l'école à l'étranger. Comme en Russie. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus loin que la Russie ?
Mère : Ne plaisante pas à propos de ça.
Père : Je sens un toast qui arrive.
Soeur : Oh, mon dieu.
Mère : Et c'est parti.
Père : A top dix...
Il lève son verre mais Connor se lève et le coupe.
Connor : Ok, whoa, whoa, ça suffit. C'est tout ce que je devais entendre. Depuis que c'est mon jour spécial et que je suis brillant et tout et tout et que je suis forcé de passer au moins quelques semaines de plus avec vous, bandes de monstres...j'ai le droit de faire le toast, ok ?
Il lève son verre.
Connor : A la famille.
Pas un mot. Ils lèvent tous leurs verres et boivent alors qu'Angel observe de l'extérieur.
Soeur : Je crois que je devrais aller chercher du vin pour le toast.
Connor : Oh, vraiment ? Je ne parlais pas de cette famille. J'ai été clair, non ?
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL - CABANE RUSTIQUE - NUIT
Alors qu'ils commencent tous à se marrer de nouveau, Angel regarde la scène heureuse de famille, puis se détourne et part dans la nuit, laissant son fils derrière.
A jamais.
Fondu en noir

Fin



Par Jackie pour Buffy Fan
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