Transcript
français par :
Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks
to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~
Prologue
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Angel, toujours blessé
par son combat avec Jasmine, se tient avec Gunn, Fred, Wes et Lorne, en
observant Lilah qui sort du bureau et leur sourit espièglement.
Angel : Lilah...
Lilah : Angel. (en voyant
son regard) Qu'est-ce qui se passe, as ? Tu ne pensais quand même
pas que tu étais le seul qui revient toujours de l'enfer dans le
coin, non ? En parlant de ça, pourrais-je avoir si possible un verre
d'eau glacée ?
Angel : Qu'est-ce que tu
fais ici, Lilah ?
Wes : Elle n'est là.
Ce n'est pas elle. C'est impossible.
Lilah : Il y a un dollar
signé dans ton porte-feuille qui dit le contraire.
Wes : C'est un mensonge.
Lilah : Ah. Non c'est moi.
(à Angel) C'est toi qui a les pouvoirs surnaturels. Dis lui.
Angel : C'est vrai, Wes.
C'est elle.
Wes ne dit rien, absorbant
les sous-entendus.
Fred : Mais...comment ?
Elle était morte.
Angel : Elle est toujours
morte.
Gunn : Un vampire ?
Lilah : Eww. Je t'en prie.
Angelus m'a bue, c'est vrai. Mais, comme avec la plupart des hommes, c'était
une route à sens unique. J'étais déjà morte.
D'un autre côté, mon Wesley s'est assuré que je sois
épargnée...juste au cas où.
Elle tire sur son col, révélant
la cicatrice de sa récente décapitation. Wes recule en voyant
ça. Lilah lui sourit avec une vrai tendresse.
Lilah : Ca va, amour. Je
n'ai jamais rien senti.
Wes : Je suis sûr
que c'est vrai.
Gunn : Je ne comprend pas.
Si elle n'est pas vivante et si elle n'est pas un vampire...qu'est-ce qu'elle
est bon sang ?
Lilah : Je suis juste un
messager. C'est tout. Ils m'enverront directement en enfer une fois que
j'en aurais fini ici.
Gunn : C'est qui ils ?
Angel : Wolfram & Hart.
Le contrat qu'elle a signé avec leurs prolongements au-delà
de sa mort.
Lilah : Une clause de perpétuité
standard, j'en ai peur. Il faut toujours lire entre les lignes.
Angel : Quel est ton jeu,
Lilah ?
Lilah : Pas un jeu. En fait,
la partie est finie. Devine quoi ? Tu as gagné. C'est pour ça
que je suis là. J'ai été autorisée à
vous faire une offre, les enfants.
Fred : Tu ne penses pas
vraiment qu'il y a quelque chose qu'on voudrait de toi.
Lilah : Je ne crois que
vous la voudrez...mais vous la prendrez. Parce que c'est l'offre d'une
vie. (pause) Juste pas, vous savez, la mienne.
Générique
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Lilah est assise sur le
sofa, attendant, un regard d'espoir sur le visage. Tous les autres la fixent,
plus ou moins gelés sur place. Personne ne parle pendant un long
moment. Finalement, Gunn brise le silence.
Gunn à Lilah : Tu
voudrais nous dire ça encore une fois ?
Lilah : Qu'est-ce qui n'était
pas clair ?
Fred : Je crois la partie
où tu nous offrais Wolfram & Hart.
Lilah : Juste la branche
de L.A.
Lorne : "Juste la branche
de L.A." (à Lilah) Bonjour, d'une autre dimension. Qu'est-ce que
ça veut dire, bon sang ?
Lilah : Ca veut dire que
nous donnons. Vous gagnez. Nous partons. Les Partenaires Seniors vous cèdent
ce territoire et pour le prouver, ils veulent vous donner des intérêts
de contrôle sur nos bureaux de L.A. Vous recevez l'immeuble, le capital,
le personnel, les dossiers, les trombones, tout ça. C'est à
vous de faire avec comme vous le voyez.
Fred : Mais...il n'y a pas
de bureau à Los Angeles de Wolfram & Hart. La Bête l'a
détruit.
Lilah : Oh, il est revenu.
Repourvu en personnel et sans zombies. Nous sommes plus grands, meilleurs
et plus brillants que jamais. Et nous voulons vous le donner.
Gunn : Tu veux nous donner
ton cabinet d'avocats maléfique ? On est pas des avocats !
Fred : Ou maléfique.
(pause) Actuellement.
Lilah : Ce que nous vous
offrons est une opération clés en main, dernier cri et multitâche.
Ce que vous en faites...eh bien, c'est à vous de voir.
Angel : Pourquoi ?
Lilah : Je pensais que c'était
évident. Vous l'avez mérité. Prenez ça comme
une récompense.
Gunn : Une récompense
pour quoi ?
Lilah : Finir la paix dans
le monde. Nous étions vraiment au bord du précipice là.
Je veux dire, une déesse incarnée de bonne foi, est sur le
point d'éliminer tout la violence, la haine et les litiges de la
planète, et vous cinq - avec l'assistance du fiston - vous parvenez
à défaire tout ça. C'est une manière de voir
ça.
Fred : Ce n'est pas ce qui
s'est passé.
Lilah : Non ?
Wes : Jasmine était
en train de créer un Etat esclave.
Lilah : Exact. Où
les esclaves sont pleins de joie et d'amour. Ugh. Quel cauchemar.
Angel : Elle mangeait des
personnes.
Lilah : Ils savaient dans
quoi ils se fourraient.
Lorne incrédule :
Son estomac ?
Lilah : La paix dans le
monde a un prix. Jasmine l'avait compris. Elle consommait, quoi ? Quelques
douzaines d'âmes par jour ? Maintenant pesez ça contre arrêter
la souffrance de millions. Mais vous avez arrangés ça.
Fred : Non, c'est pas vrai
! Je veux dire si, on a arrangé ça, mais pas de la manière
dont tu essayes de le faire croire.
Lilah : Mon dieu, c'est
pas comme si c'était une critique.
Elle se dirige vers la porte.
Lilah : De toute façon,
je suis morte et en retard. Réfléchissez à notre proposition.
Si quelqu'un est intéressé et veut faire un grand tour, il
y aura une limousine à l'extérieur juste avant l'aube. Et
eh...bon boulot.
Elle leur lève ses
pouces et part. Un long moment de silence.
Fred : On a arrêté
un infâme plan de domination globale, pas la paix dans le monde.
Non ?
EXT. RUES DE LOS ANGELES
- NUIT
Une voiture se fait entendre,
les sirènes hurlant. Des vignettes de la ville au beau milieu d'une
panne collective.
Une femme pleure. Un couple
se bat. Une fenêtre est jetée par une fenêtre et des
pillard prennent ce qu'ils veulent.
Connor se déplace
dans tout ça. Il a l'air perdu dans ses pensées, ne faisant
pas attention à la violence autour de lui. Puis quelque chose attire
son attention et il lève les yeux vers un homme se baladant au bord
d'un toit en hauteur.
EXT. TOIT D'IMMEUBLE - NUIT
L'homme se balançant
d'avant en arrière est un flic. Connor apparaît, émergeant
de l'ombre, et s'approche avec prudence.
Connor : Eh...
Le type se retourne, des
larmes coulant sur son visage. Il tient distraitement son arme, la berçant
dans ses mains. Il s'accorde une seconde pour regarder Connor.
Connor : Vous allez bien
?
Flic : J'ai perdu quelque
chose. La chose dont j'ai besoin. Je ne peux pas la trouver. Je ne peux
pas la trouver !
Connor : Je sais...tout
va bien.
Flic : Tu peux m'aider à
regarder.
Connor : Je ne crois pas
que je le puisse. Je crois qu'elle est partie.
Flic : Oh. Oh, non...
Le flic fait brutalement
marche arrière, vacillant au bord du toit alors qu'il met le flingue
à sa tête.
Connor : Eh, vous ne voulez
pas faire ça. Ce que vous ressentez en ce moment ne durera pas.
On va enlever ça, ok ?
Le flic baisse doucement
son arme et Connor l'aide à le remettre dans son étui.
Connor : C'est ça,
voilà. Ecoutez, vous allez rentrer à la maison et vous n'allez
rien faire de stupide, ok ?
Flic : La maison ?
Connor : Ouais. Vous en
avez une, non ?
Le flic réfléchit
un moment.
Flic : Ouais. Ouais, j'en
ai une.
Il sort son porte-feuille
et le tient ouvert pour que Connor voit. Connor regarde les photos de famille
de l'homme. Une femme magnifique et une petite fille de 4 ans. Des sourires
béatifiques.
Flic : Regarde, ça
c'est Sarah et ça c'est Jill. C'est ma maison là.
Connor : C'est votre famille
? C'est votre famille et vous alliez juste les quitter comme ça
? Comment est-ce qu'ils se sentiraient si vous ne reveniez pas ?
Flic : Je ne sais pas...
Connor furieux : Vous ne
savez pas ? Vous devez le savoir !
Flic : Je suis désolé.
Je ne réfléchissais pas.
Connor étudie l'homme
un moment et parvient à se calmer. Il expire et hoche la tête.
Il commence à s'éloigner, puis se tourne soudainement vers
l'homme et le fait tomber par terre, frappant fort avec son poing, encore
et encore, en hurlant.
Connor : Vous alliez les
quitter, hein ? Pensez à ça ! Et à ça !
INT. HOTEL HYPERION - BUREAU
- NUIT
Gunn se balade dans le bureau
où Wes est assis entouré de livres et de cartes.
Wes : Le combat d'Angel
avec Jasmine s'est passé...ici. Elle se déplaçait
vers l'Est, probablement vers Cordelia. Si on trouve Connor, je paris qu'on
la trouvera aussi.
Gunn : Ce gamin a besoin
d'une laisse si tu veux mon avis.
Wes : On travaille en partance
d'un périmètre extensible à l'infini...
Gunn : Un périmètre
extensible à l'infini ? Ca ne prendra pas des semaines.
Wes : Si tu as une autre
idée, je suis prêt à l'entendre.
Gunn hausse les épaules
: Je n'arrête pas de penser que ça pourrait limiter le travail
si on avait un peu d'aide. Quelques employés en plus. (pause) Ou
une opération clés en mains, dernier cri et multitâche.
Wes : Tu ne penses pas vraiment
que c'est une option.
Gunn : Eh bien maintenant,
je sais que c'est une option, parce que j'étais là quand
la morte demoiselle nous l'a offert. (en voyant son regard) Allez, Wes,
combien de temps tu crois que tu seras satisfait en restant assis là
pour mettre des punaises dans des cartes et souffler la poussière
de tes bouquins ?
Wes baisse les yeux, légèrement
chagriné.
Gunn : Désolé,
mec. J'aurais pas du le dire comme ça.
Wes : Non, non, ils sont
plutôt poussiéreux.
Gunn : C'est pas ce que
je voulais dire. Ca ne pouvait pas être facile pour toi, en revoyant
Lilah comme ça.
Wes : Oh. Oui. C'était
gênant, non ? Quand tu décapites un être cher, tu n'espères
pas le revoir te rendre visite.
Gunn : Un être cher
?
Wes : Une figure de style.
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
La chemise d'Angel est ouverte.
Fred nettoie les blessures guérissant déjà et met
des bandages dessus. Ils lèvent les yeux alors que Lorne entre du
solarium. Wes et Gunn sortent du bureau pour entendre ce qu'il a à
dire.
Angel : Te revoilà.
Tu as quelque chose ?
Lorne : Oh, beaucoup,
juste rien sur Connor ou Cordelia. Je ne dis pas qu'on a finit la paix
dans le monde ou autre chose, les enfants, mais c'est le bordel dehors.
Et en considérant l'année bannie qu'on a eu, on a de la compétition
vraiment rude.
Angel à Wes : Qu'est-ce
que tu as trouvé ?
Wes : Pas beaucoup plus
que ce que j'avais avant, j'ai bien peur. La vérité est que,
si Connor ne veut pas être trouvé...
Angel : On le trouvera.
On ne s'arrêtera pas avant qu'on les ait tous les deux retrouvés.
On le fera coûte que coûte.
Gunn : Ok. Eh bien, tu ne
crois pas qu'on devrait peut-être envisager -
Angel brusque : Envisager
quoi, Gunn ? Qu'est-ce qu'on devrait envisager ?
Gunn voit le regard dans
les yeux d'Angel et se rétracte.
Gunn : De travailler en
partance d'un périmètre extensible à l'infini ?
Angel le fixe, puis attrape
son manteau et se dirige vers la porte.
Angel : Tu veux rentrer
dans cette limousine quand elle arrivera, comme tu veux. C'est pas une
décision que je peux prendre pour toi. Pour aucun d'entre nous.
Mais sache ça : même avant que le trajet ne soit fini, même
avant que tu ne traverses leurs portes, tu seras corrompu.
Wes : Où est-ce que
tu comptes aller ?
Angel : Je vais aller retrouver
mon fils. Voir si j'ai de la chance, suivre sa trace.
Il part.
Fred à Gunn : Je
n'arrive pas à croire qu'il pensait que tu voulais -
Gunn : Je vais me coucher.
Il monte les escaliers.
Wes : Oui, je devrais aussi
rentrer chez moi. Il est tard. Bon, bonne nuit tout le monde.
Lorne : Bonne nuit.
Fred : Bonne nuit.
Wes part alors que Lorne
se sert un verre.
INT. HOTEL HYPERION - COULOIR
- NUIT
Les lumières sont
éteintes, l'hôtel est masqué par la pénombre.
Une porte s'ouvre et Fred se glisse hors de sa chambre en portant ses chaussures,
marchant silencieusement dans le couloir.
INT. HOTEL HYPERION - HALL
- NUIT
Fred descend les escaliers
sur la pointe des pieds vers la porte d'entrée, se glisse dans ses
chaussures et sort.
EXT. HOTEL HYPERION - NUIT
Fred trouve une brillante
limousine noire qui attend, le moteur arrêté. Elle respire
profondément.
Wes hors écran :
Je ne sais pas depuis combien de temps elle est là. Déjà
avant que je sois arrivé.
Elle se tourne alors que
Wes sort de l'ombre et la rejoint.
Fred : Je pensais que je
serais la seule.
Wes : Et je pensais vraiment
que je ne le serais pas. Quoique je n'espérais pas que ça
soit toi.
Fred : J'ai juste découvert...eh
bien, s'ils préparent quelque chose...
Gunn arrive derrière
eux.
Gunn : On devrait savoir
ce que c'est. J'ai compris.
Wes : Bon...on est trois.
Gunn : On dirait.
Wes : Quels sont les chances
pour que les humains soient les plus corruptibles ?
Fred : Peut-être qu'on
devrait retourner à l'intérieur. Et si Angel avait raison
?
Gunn : Ouais, et s'il n'avait
pas raison ? Tout ce qu'on va faire c'est faire un tour.
Ils passent la grille vers
la voiture.
Wes hoche la tête
: Allez s'y avec les yeux ouverts et l'esprit éclairé, il
ne devrait pas y avoir de -
Angel : Surprises ?
Angel est penché
contre le mur à l'extérieur de la grille.
Angel : Et puis merde.
Il va vers la limousine
et ouvre la porte arrière. De la musique sort de l'intérieur
où Lorne est assis, buvant et croquant des collations.
Lorne au conducteur : Alors
c'est une limousine diabolique. J'ai compris. Est-ce que ça veut
dire qu'on ne réapprovisionne plus les cerises ? (aux autres) Salut.
INT. WOLFRAM & HART
- HALL - JOUR
L'ascenseur s'ouvre en sonnant
pour révéler Angel et son équipe. Ils entrent dans
un grand atrium ouvert, affairant de mandataires et de personnel administratif,
passant tous devant eux alors qu'ils vont travailler. Un immense W &
H domine le hall. Les personnes proches d'Angel le saluent tous gaiement
alors qu'ils passent.
Salueurs : Mr. Angel, bonjour.
Bonjour, Mr. Angel.
Bonjour, Mr. Angel.
Comment allez vous aujourd'hui, Mr. Angel ?
Mr. Angel.
Angel : C'est impossible
que ça se passe bien.
Fondu en noir
INT. WOLFRAM & HART
- HALL - JOUR
La foule se divise devant
Lilah alors qu'elle avance résolument dans le hall vers Angel. Il
y a quatre employés de Wolfram & Hart qui la suivent : Lacey
Shepard, une merveilleuse super-modèle; Rutherford Sirk, un vieil
anglais distingué; Knox, un scientifique crétin dans une
veste de labo; et Preston, un brillant agent de talent.
Lilah : Eh bien, vous l'avez
tous fait. Quel choc. Nous avons beaucoup de terrain à couvrir,
alors nous ferions mieux de commencer. Laissez moi vous présenter
à vos guides.
Angel : Des guides ? Des
guides séparés ?
Lilah : Bien sûr.
Il y en a un cinq, tous avec des intérêts spécifiques,
des espaces uniques de compétence. Ca semblait être la manière
la plus efficace de faire ça. Mettre en priorité et personnaliser.
Angel : Diviser et conquérir,
tu veux dire.
Lilah : Oh, que tu es cynique
! Tu vois ? Ca va vraiment bien fonctionner.
Angel : On ne se sépare
pas. On est venu ici ensemble, on fait le tour ensemble. Pas vrai les gars
?
Gunn fixe Lacey Shepard
avec une étincelle dans l'oeil.
Gunn : Je peux l'avoir ?
Lilah : Ecoutez, si on aurait
voulu vous faire du mal, on aurait fait sauter la limousine, non ?
Au signal de Lilah, un garde
de sécurité roule dans un chariot remplie d'armes d'assaut.
Lilah : Si vous préférez
être armés durant votre passage ici, nous n'avons pas d'objections.
Juste parce que nous avons essayés de tuer ou de corrompre l'un
ou chacun d'entre vous à un moment ou à un autre ne veut
pas dire qu'on ne peut pas nous faire confiance.
Wes : Elle a raison. (en
voyant leurs regards) On a fait des affaires avec eux avant. Ils sont honorables
à leur façon. Je doute qu'on soit en danger.
Lorne : Eh bien, elle avait
raison à propos de la limousine.
Gunn regarde de nouveau
Lacey lubriquement.
Gunn : Je peux l'avoir ?
Fred va vers le chariot,
soulève un MP-5 automatique, met un chargeur et charge.
Fred : Je crois que ça
ira.
Lilah sourit béatement
à Angel.
Lilah : Lorne, Preston va
te montrer notre Division de Divertissement.
Preston serre la main de
Lorne avec enthousiasme et lui tend un portfolio.
Preston : Bonjour. Je suis
un grand fan. Un immense. J'adore votre travail. J'ai préparé
ça. Une liste confidentielle. Seulement pour les yeux. Je pensais
que vous pourriez vouloir prendre un jars à notre tableau de service.
Juste un topo des quelques talents que nous représentons ici.
Lorne : Non, non, je ne
crois pas que vous aillez à me dire ce que vous représentez
ici, jeune homme. Je sais. Le mal. Le mal pur et...(en voyant le portfolio)
ce qui est aussi apparemment toutes les personnes que j'ai toujours voulu
rencontrer !
Preston : Suivez moi.
Alors que Preston emmène
Lorne, Lilah fait signe à Sirk et il s'avance, tendant la main à
Wes, vraiment cultivé et formel.
Lilah : Wesley Wyndam-Pryce,
Rutherford Sirk. Je pense que vous vous trouverez beaucoup de choses en
commun.
Sirk : C'est un plaisir.
N'est-ce pas ?
Wes fixe Lilah, puis hoche
la tête et le suit.
Lilah : Charles Gunn, Lacey
Shepard. Je pense que vous trouverez que vous n'avez rien en commun.
Lacey à Gunn : Par
là, Chuck.
Gunn : Vous n'allez pas
essayer de me corrompre, non ?
Laceu suggestive : Je n'en
rêverais pas.
Gunn : On va devoir y travailler.
Et puis ils s'en vont aussi.
Lilah : Knox, Fred Burkle.
Fred fait maladroitement
jongler la mitraillette pour qu'elle puisse serrer la main de Knox.
Fred : Bonjour.
Lilah : Knox est la star
de notre Division Scientifique.
Fred : Oh. Heureuse de vous
rencontrer.
Knox : Moi aussi. Bon, ça
devrait être...amusant.
Fred : Ouais.
Ils partent ensemble et
Angel regarde Lilah.
Angel : Bon, qu'est-ce que
tu sais.
Lilah : Ouaip. Juste toi
et moi, boss. Allez, Charlie. Laisse moi te montrer la chocolaterie.
INT. ALLEE DU CENTRE VILLE
- AIRE - JOUR
Connor est assis seul sur
un banc en mangeant un cône glacé. Des cernes noires entourent
ses yeux, ses genoux rebondissent nerveusement alors qu'il observe les
consommateurs passer à côté de lui. Il se focalise
sur les familles, les scènes de béatitude domestiques. Mais
petit à petit on voit ce qu'il voit : un enfant se fait gifler sur
la tête; un couple heureux commence à se disputer. Connor
voit à travers l'illusion le coeur du mensonge autour de lui. Finalement
il se dresse et fracasse sa main sur le banc, le fissurant.
INT. WOLFRAM & HART
- COULOIR - JOUR
Gunn suit Lacey dans le
couloir à côté de cabines remplies de personnel administratif.
Gunn : Vraiment rusé.
Lacey : Quoi donc ?
Gunn : Vous savez, nous
donner à chacun notre propre petit tour. C'est une bonne manière
d'isoler Angel.
Lacey amusée : C'est
ce qu'on fait ?
Gunn : C'est un beau coup,
de ramener Angel du côté sombre. Un vampire avec une âme...un
champion...ça fait bien sur le dossier de n'importe qui.
Lacey : Pourquoi est-ce
que vous assumez qu'Angel est notre priorité ?
Gunn : Vous êtes en
train de me dire qu'il ne l'est pas ?
Lacey : Une priorité.
Pourtant vous possédez aussi des dons que nous trouvons utiles.
Gunn : Eh bien, je peux
voir ce qu'ont les autres. Fred est le grand cerveau, Wes est l'entraînement,
Lorne est la chose qui lit dans les esprits. Je vois vraiment pas ce que
vous espérez que je fasse ici.
Gunn ralentit alors qu'ils
s'approchent d'une porte marquée SÉCURITÉ.
Gunn : Quoique je crois
que je commence peut-être à comprendre. Ouais, je paris que
j'aurais vraiment l'air malin dans un de leurs blazers.
Lacey : Oh, j'en suis sûre
mais nous avons des projets beaucoup plus grands pour vous, Mr. Gunn.
Elle le prend par le bras
et l'emmène plus loin.
Gunn : C'est vrai ? Plus
grands ?
Ils arrivent à l'ascenseur
et les portes s'ouvrent.
Lacey : Allons à
l'étage.
INT. WOLFRAM & HART
- COULOIR - JOUR
Fred et Knox entrent dans
l'aile scientifique.
Fred : Alors vous êtes
un avocat ? Vous n'avez pas l'air d'un avocat.
Knox : Non. Je suis strictement
R&D. Quoique occasionnellement un peu D&D. (en voyant son regard)
D&D ? Donjons et...? Nous avons vraiment un donjon. Je pourrais vous
le montrer plus tard si...(pause) Je gère la Division Scientifique.
Fred : Vous avez l'air très
jeune pour être le chef de toute une division scientifique.
Knox : Oh, je ne suis pas
le chef. Je gère juste ça pour le chef de département,
et je crois que c'est vous.
Il ouvre la porte et entre
en laissant Fred le suivre en choc.
INT. WOLFRAM & HART
- AILE SCIENTIFIQUE - JOUR
Le labo est un grand espace
ouvert avec des parois segmentant des programmes expérimentaux variés.
L'aile entière est en activité alors que des techniciens
de labo se précipitent, griffonnant sur des blocs-notes, faisant
des essais, etc. Fred ne peut pas s'empêcher d'être soufflée.
Fred : Wow.
Knox : Je sais. Vous avez
toute la technologie moderne sous vos mains.
Un scientifique à
côté se tient sur une échelle et pointe un laser sur
le mur. Le faisceau perfore un trou dans une autre dimension.
Knox : Tout est dernier
cri, à la pointe de la technologie.
Fred remarque un PDA sur
un poste de travail à côté et le prend.
Knox fier : C'est une de
mes créations.
Fred : Vous devriez sortir
du labo plus souvent. Les organisateurs personnels sont connus depuis longtemps.
Mais, sans vouloir dire que ce n'est pas un joli Palm Pilot.
Knox le prend à Fred
et tape une commande.
Knox : Ouais, je paris que
votre copain Matthew Partney du 6200 Crestwood Boulevard de Lubbock au
Texas serait d'accord.
Fred : Eh, comment est-ce
que vous connaissez Matt?
Knox : Je pirate chaque
appareil électronique dans les limites de 100 mètres. Je
l'ai trouvé dans le carnet d'adresse de votre portable.
Fred impressionnée
: Vous êtes comme le MacGyver de Wolfram & Hart.
Knox : Vous n'avez pas tort.
Je peux pratiquement tout faire dans un...labo entièrement équipé
à plus d'un million de dollars. Dites, vous avez vu ce qu'il font
ici ?
Il dirige son attention
vers une fenêtre d'observation. Derrière elle, deux docteurs
en habits chirurgicaux effectuent de la chirurgie sur un patient qui discute
dans son portable.
Patient : Je me fous éperdument
de ce que dit Hendrie. On avait un accord ! (aux docteurs) Les gars, je
n'aurais pas à déplacer mon trois heures, non ?
Knox à Fred : Opération
de triple pontage.
Fred : Mais comment ?
Knox : En version courte,
nous lui avons injecté un faible dosage d'enzymes vampiriques qui
permettent à son corps de fonctionner pendant qu'on répare
sa montre.
Fred : Et ça ne lui
fait pas pousser les crocs ?
Knox : Non. Les enzymes
ont été spécialement modifiées pour se décomposer
après 24 heures. Quoique ça le rend vraiment gazeux.
Fred : Eh bien, cet endroit
est étonnant mais ça ne change pas le fait que tout ça
sert au plus grand mal.
Knox : Quoi ? Non. Tous
les départements moralement ambiguës sont au dessus du 9ème
étage. Nous sommes la science. Nous sommes moralement neutres.
Fred : La science peut l'être
mais comment on l'utilise...je veux dire, et si ce type qu'ils sauvent
là-dedans est le prochain Hitler ?
Knox : C'est un agent du
fisc.
Fred : Eh bien, et s'il
aide le prochain Hitler à frauder sur ses taxes ? Ou ce type là...
Elle montre un type en tablier
en train de verser une cruche de liquide bleu dans un seau, mélangeant
des produits chimiques.
Fred : Je veux dire, bien
sûr, il pourrait être en train de développer un remède
contre le cancer ou faire une potion qui le provoque. Au fait, qu'est-ce
qu'il fait ?
L'homme prend un balai en
caoutchouc, le plonge dans son seau et commence à nettoyer.
Knox : Les vitres.
INT. WOLFRAM & HART
- BIBLIOTHEQUE - JOUR
Une paire de grandes portes
ornées s'ouvre et Sirk entre, suivi de Wes.
Sirk : Notre ancienne aile
de prophéties.
Une intime pièce
avec des panneaux en bois contenant des chaises rembourrées en cuir
entourant un antique globe. Une table en bois polie contenant trois douzaines
de gros volumes reliés de cuir domine le centre de la pièce.
Wes : On dirait que votre
aile a été coupée.
Sirk : Les apparences peuvent
être trompeuses. C'est en fait la plus compréhensive des collections
d'archives de prophéties à avoir été trouvée.
Wes le regarde sceptiquement.
Sirk : Choisissez quelque
chose à lire. Allez y. N'importe quoi. Quelque chose de rare.
Wes : D'accord. Le Codex
Devandiré Sibylline.
Sirk va vers la table et
sélectionne un livre.
Sirk : Traduit ou sanscrit
?
Wes : Vous me surprenez.
Sirk : J'en suis sûr.
(au livre) Codex Devandiré. Sanscrit.
Il ouvre le livre et le
tend à Wes. Les pages sont blanches. Alors que Wes le feuillette,
se demandant ce qu'il est supposé voir, les pages se remplissent
soudainement d'une écriture ancienne, les lettres sortant de nulle
part. Wes est impressionné malgré lui.
Sirk : Le gabarit que vous
tenez procure un accès à tout ce qui est entreposé
dans les archives verrouillées de l'agence se relatant aux prophéties,
présages, révélations, etc.
Wes : Impressionnant. Et
est-ce que le Conseil des Observateurs sait que vous avez volé la
seule copie connue du Codex quand vous êtes parti ?
Sirk : Il n'y a pas de Conseil.
Wes : Plus maintenant, non.
Alors vous avez opté pour quoi ? Jouer pour l'autre côté...franchir
la ligne ?
Sirk : Ce sont des temps
compliqués. Les lignes deviennent floues. Comment le saviez vous
?
Wes : Quelque chose à
propos des Observateurs et...
Wes laisse tomber le livre
et frappe Sirk dans la tête, le faisant tomber.
Wes : ..des bibliothèques.
Wes va rapidement sous un
compartiment dans le plafond et tend son bras. Un grappin télescopique
sort de sa manche et monte en l'air. Le crochet se ferme et un câble
commence à se rétracter, le soulevant vers le plafond.
INT. WOLFRAM & HART
- COULOIR - JOUR
Lilah emmène Angel
dans un couloir qui respire la richesse et le pouvoir.
Lilah : De l'argent. Des
vêtements. Des femmes. Est-ce que j'ai mentionné que nous
avons un bar à jus de fruits ?
Angel : C'est pour ça
que tu es revenue d'entre les morts ? Pour jouer Faisons un accord diabolique
?
Lilah fait un sourire affecté
: Montrez lui ce qu'il y a derrière la porte numéro un, Bob.
INT. WOLFRAM & HART
- SUITE DE BUREAU - JOUR
Lilah ouvre la porte et
entre avec Angel. Une possibilité offensante. Il y a même
un ascenseur privé.
Lilah : Je sais que ce n'est
pas beaucoup mais le Taj Mahal était un peu moins bien.
Angel : Quoi, je suis supposé
me pâmer ? C'est un bureau.
Lilah : Avec ton propre
ascenseur privé. Tu veux y faire un tour ?
Angel : Qu'est-ce qu'il
va faire, hein ? Me jeter dans une cuve d'eau bénite ?
Lilah : Tu sais, j'y avais
pensé mais ils sont venus avec la piscine à moteur. Ils ont
pensé que tu aimerais rester mobile, pour que tu te dépêches
de profiter de la journée que tu aimes tellement.
Angel : Merci, mais j'ai
déjà une voiture.
Lilah : Maintenant tu en
as douze.
Angel : Qu'est-ce que je
vais faire de douze voitures ?
Lilah : Tout ce que tu veux.
C'est la question ou alors tu n'écoutais pas ?
Angel : J'ai écouté
et...j'ai terminé maintenant.
Lilah : Attend. J'ai oublié
de te montrer la meilleure partie. Tu vas l'adorer.
Elle prend une télécommande
sur le bureau et pousse un bouton. Les drapés couvrant une série
de baies vitrées s'ouvrent en glissant et baignent Angel dans la
lumière resplendissante du soleil. Il lève ses bras par réflexe
et hurle en choc...mais rien ne se passe.
Angel : Je ne m'enflamme
pas.
Lilah : Non.
Elle frappe les vitres.
Lilah : Du verre nécro-trempé.
Tout l'immeuble en est équipé. Ca aide à empêcher
ses rayons sains et réjouissants de carboniser le boss. Et 30 %
d'énergie efficace en plus.
Angel ferme les yeux, appréciant
la sensation du soleil sur sa peau.
Lilah : C'est encore mieux
quand tu es nu. Je pourrais me tourner...
Angel : Ferme ça.
Lilah : Je te promet de
ne pas regarder. Bon, peut-être juste un peu.
Angel durement : Ferme ça,
Lilah.
Elle appuie sur la télécommande
et la pièce est de nouveau sombre.
Lilah : Au revoir, Mr. Soleil.
Bonjour, sombre vengeur.
Angel : Je fais cet au revoir.
Je ne prend pas le travail.
Lilah : Ce n'est pas un
travail. C'est une opportunité.
Angel : Oh, une opportunité
de faire partie du problème ?
Lilah : Si c'est ce que
tu choisis.
Angel : Vraiment pas.
Lilah : Encore, ton choix.
Mais pense à ce que tu pourrais faire avec les ressources de Wolfram
& Hart sous la main. La différence que ça ferait. Rien
dans ce monde n'est comme il devrait être. C'est rude et cruel mais
c'est pour ça qu'il y a toi, Angel. Tu vis comme si le monde était
comme il devrait être. Avec tout ça tu peux le rendre de cette
manière. Les gens n'ont pas besoin d'un champion inflexible. Ils
ont besoin d'un homme qui connaît la valeur du compromis et comment
battre le système de l'intérieur du ventre de la bête.
Angel : Le ventre de la
bête...ça ne veut pas habituellement dire que tu as été
mangé ?
Lilah : Peut-être.
Mais pendant que tu mollassonnes ici depuis les dernières 90 secondes,
six personnes innocentes sont mortes. Oh, ne t'inquiète pas. Il
y en a toujours 6.000 de plus au coin de la rue. Ou sur la côte.
Elle sort un dossier du
tiroir du bureau et le tend à Angel. Il fixe l'étiquette,
puis lève sévèrement les yeux vers Lilah.
Angel : Sunnydale.
Il sort une amulette ornée
du dossier et l'examine.
Lilah : Cette coquette petite
babiole est arrivée avec le dossier. Apparemment c'est crucial pour
une sorte de "combat final." Je crois qu'ils sont en manque de ravitaillement
vers Sunnydale. Un peu gauche à mon goût mais eh - je ne suis
pas une Tueuse.
Angel hésite, puis
jette le dossier sur la table de conférence.
Angel : Buffy peut s'en
occuper.
Lilah : Mais ce n'est pas
plus amusant quand tu t'occupes d'elle ?
Angel : Garde ça.
Je ne suis pas intéressé.
Lilah : Pas dans ce cas.
Alors et pour les homicides ouverts ? Des personnes disparues ? (en voyant
son regard) Je savais qu'il y aurait une raison pour que tu fasses le tour.
Je suis morte, pas stupide.
Angel : Qu'est-ce que tu
sais ?
Lilah : Sur l'endroit où
sont Cordelia et ton fils ? Rien du tout. Mais tu peux le découvrir
en 10 secondes. Tout ce que tu dois faire c'est décrocher le téléphone.
Boss.
Angel : Je suis désolé
de ce qui t'es arrivé, Lilah. Je le suis vraiment. Mes amis et moi
allons partir maintenant.
Il commence à partir
mais le téléphone sonne et il s'arrête pendant que
Lilah répond.
Lilah au téléphone
: Oui ? Bien sûr.
Elle raccroche.
Lilah : Les Partenaires
Seniors voudraient que tu testes tous les équipements avant que
tu prennes ta décision.
Elle prend la télécommande
de la télé et appuie sur le bouton. Une grande télé
à écran plasma s'allume. Les yeux d'Angel s'illuminent d'excitation
avant qu'il puisse se rattraper.
Angel : Cool ! Est-ce que
c'est haute def -
Un reportage sur une prise
d'otage dans une allée remplit l'écran.
Présentateur : ...évacués
et des unités de bombes ont été appelées sur
la scène où plus d'une douzaine de commerçants sont
retenus en otage à cette heure. La police essaye d'identifier le
suspect à partir de ces images de caméras de sécurité.
L'image s'arrête sur
Connor, les yeux remplis d'une rage froide.
Présentateur : Si
loin, aucun motif n'est connu pour le siège et le suspect a refusé
de parler aux officiers mis en vigueur.
Lilah : Wow. Il a vraiment
tes yeux, non ?
Fondu en noir
INT. WOLFRAM & HART
- SUITE DE BUREAU - JOUR
Angel fracasse Lilah contre
le mur, l'épinglant par le cou, pendant que le reportage sur la
prise d'otage de Connor passe dans le fond.
Lilah : Attention à
la tête. Elle a tendance à partir facilement.
Angel furieux : Tu as manigancée
tout ça.
Lilah : J'ai été
un peu occupée à être morte.
Angel : Toi, les Partenaires
Seniors, n'importe qui. Appelle les. Arrête ça. Tout de suite.
Lilah : J'aimerais sauf
pour la partie où nous n'avons rien à voir avec ça.
Angel : Mais tu sais qui.
Lilah : Ouais. Je le regarde.
C'est toi qui l'a élevé. Ou ne l'a pas fait.
Angel relâche Lilah
et elle frotte son cou.
Lilah : Tu peux pas imaginer
comme le gamin a changé.
Angel : Tu ne sais rien
sur Connor ! Continuons comme ça.
Il se dirige vers la porte.
Lilah : C'est une offre
unique, Angel. Tu passes cette porte, l'accord est terminé. Tu restes
et tout est à toi.
Il se retourne vers elle,
de la haine dans ses yeux.
Angel : Des gens comme toi
- cet endroit - c'est ça qui cloche dans le monde, Lilah. Je ne
ferais jamais partie de ça. (pause) Pas de la façon dont
tu l'espères. Maintenant laisse moi te dire ce que l'accord va être...
INT. WOLFRAM & HART
- ASCENSEUR - JOUR
De la musique d'ambiance
joue pendant que l'ascenseur monte. Gunn fixe Lacey avec appréciation.
Gunn : C'est la plus longue
balade en ascenseur que j'ai jamais fait. Quel taille a cet endroit ?
Lacey fixe sa montre, puis
se penche vers lui, souriant.
Lacey : C'est l'heure.
Gunn : L'heure de quoi ?
Un bouton plus large se
morphe soudainement sous les autres sur le panneau de contrôle et
Lacey le presse.
Gunn : Oh, non. Eh, on ferait
mieux de ne pas aller là où je penses qu'on va.
Lacey : Les réponses
que tu cherches sont dans la Chambre.
Gunn appuie désespérément
sur le bouton du hall.
Gunn : La seule chose que
je cherche c'est le hall. J'ai déjà eu affaire avec la petite
demoiselle une fois. J'ai pas besoin d'une reprise avec son remplaçant.
Me voilà, en train de penser que je suis séduit. Je me fais
fait avoir de -
Puis tout autour de lui
commence à disparaître.
INT. WOLFRAM & HART
- CHAMBRE BLANCHE - JOUR
Lacey est partie. Gunn se
retrouve seul dans la Chambre Blanche.
Gunn : - partout. Allez,
vous vous êtes trompés de type. Cette pièce est pour
le grand...
Gunn s'arrête alors
qu'un énorme jaguar noir se matérialise et s'en va furtivement
vers lui.
Gunn : ...chat. Je crois
que je préférais la petite fille.
Le grand chat rôde
autour de Gunn, qui se tient glacé par la peur. Il s'arrête
devant lui, puis lève la tête et regarde directement dans
les yeux de Gunn. La peur de Gunn se transforme en intrigue alors qu'il
se reflète dans les yeux du jaguar.
Après un moment,
Gunn hoche la tête et la bête grogne, son cri résonnant
sur les murs blancs.
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE
- MAGASIN DE SPORT - JOUR
Environ une douzaine de
personnes sont blottis en petits groupes parmi l'équipement de sport
et de camping. Ils sont terrifiés et certaines gémissent
doucement. Ils ont tous des explosifs scotchés autour de leurs corps.
Une père berce maladroitement
sa jeune fille. L'enfant se lamente, effrayée, et le père
nerveux devient fou.
Père tout bas : Tais
toi ! Tu dois -
Soudainement la tête
de l'homme est tiré en arrière. Connor surgit sur lui.
Connor : Eh ! Je vous ai
dit d'être gentil.
Père : Je suis désolé.
Connor : Vous ne la tenez
pas droit. Pourquoi vous ne la tenez pas droit ?
Père : Je crois que
vous m'avez cassé le bras.
Connor froidement : Faites
le bien.
Le père grimace et
essaye de serrer la fille plus fort.
Père tout bas : Shh.
Ca va aller.
Connor s'agenouille et commence
à enrouler des fils autour du poste de connexion d'une demie douzaine
de batteries de voiture. Il s'arrête et sourit mais ne regarde pas
autour de lui.
Connor : Tu as réussi
à entrer. Je le savais.
On voit Angel se tenant
sur le balcon derrière Connor. Il saute gracieusement par terre.
INT. WOLFRAM & HART
- DOSSIERS ET RAPPORTS - JOUR
Un garde de sécurité
prend un gros coup dans le visage de la part de Wes et tombe par terre
inconscient.
Wes se recule et scrute
la pièce pendant un moment. Des cabinets de dossiers et des étagères
défilent à distance, une réserve presque impossiblement
vaste d'information.
Wes se déplace dans
le labyrinthe, scrutant rapidement les tiroirs étiquetés,
cherchant. Il trouve finalement ce qu'il cherche et s'arrête devant
l'un des centaines de cabinets identiques, ouvrant le tiroir et feuilletant
dans les dossiers à l'intérieur.
Lilah hors écran
: Je me demandais combien de temps ça te prendrait pour venir ici.
Il se glace et se tourne
pour trouver Lilah sortant de l'ombre.
Wes : Comment j'ai fait
?
Lilah : Un peu plus lentement
que je l'aurais pensé. (mélancolique) Mais tu l'as toujours
fait comme pour prendre ton temps. (en regardant les archives) Alors tu
l'as enfin fait - aller derrière la façade - et voilà.
Chaque sale petit complot. Chaque secret. Tout ce mal, grand et petit.
Imagine juste ce que tu pourrais accomplir avec ce genre d'information.
Wes réalise : Tu
voulais que je le vois. Tu savais que je -
Lilah : Mourrais d'envie
de venir ici ? Allez, Wes, qui te connaît mieux que moi ?
Wes : Peut-être que
tu ne me connais pas aussi bien que tu le crois.
Wes continue de chercher
dans le cabinet de dossiers.
Lilah : Qu'est-ce que tu
fais, Wesley ?
Il sort un épais
tas de papiers remplit d'une petite écriture. L'en-tête dit
Morgan, Lilah.
Wes : Une clause de perpétuité
standard.
Lilah : Tu t'es introduit
ici pour chercher mon contrat ?
Wes : Je suis ici pour t'en
libérer.
Il lève un briquet
et l'allume. Lilah observe avec une véritable attention.
Lilah : Wesley...
Il approche la flamme du
contrat et le papier s'enflamme.
Wes : Tu as assez souffert.
Je veux que tu retrouves un peu de paix.
Lilah sourit tristement
à Wes.
Lilah : Galant sur la fin.
Mais je savais pour quoi j'avais signé.
Wes : C'est fini.
Lilah : Regarde dans le
tiroir.
Confus, il se retourne vers
le cabinet de dossiers et en sort une autre copie du contrat. Original,
intact.
Lilah : Les flammes ne seront
pas éternelles...si elles ont vraiment consumées quelque
chose. Mais ça veut dire quelque chose que tu ais essayé.
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE
- MAGASIN DE SPORT - JOUR
Angel s'approche prudemment
de Connor qui lui tourne le dos.
Angel : Connor...mon fils
?
Une énorme explosion
ébranle soudainement l'arrière du magasin. Les otages hurlent
et se couvrent.
Connor : Tu ferais mieux
de ne pas bouger. Les gens sont aussi reliés.
Angel regarde autour de
lui vers les visages effrayés regardant vers lui et se gèle
sur place.
Connor : Tu peux pas tous
les sauver, papa. Tu ne sais pas qui sera le premier. Ca pourrait être
n'importe qui.
Il se lève et se
tourne vers Angel, son visage étant un masque de douleur et de tristesse.
Il a aussi des explosifs attachés sur sa poitrine.
Connor : Ca pourrait être
moi.
Puis il va sur le côté,
révélant Cordy couchée sur le sol, dormant paisiblement,
son corps lacé de dynamite.
Connor : Ca pourrait être
elle.
Fondu en noir
INT. ALLEE DU CENTRE-VILLE
- MAGASIN DE SPORT - JOUR
Résumé. Le
temps d'arrêt continue. Angel regarde de Cordy à Connor, aux
otages effrayés.
Angel : Mon fils, tu dois
m'écouter. C'est à propos de Jasmine.
Connor : Jasmine est partie.
Angel : Je sais. On l'a
tous ressentis, cet amour parfait...et puis quand on a eu à l'abandonner...
Connor furieux : Je n'ai
rien senti ! (plus calmement) Je ne peux rien sentir. Je crois que je suis
vraiment ton fils parce que je suis aussi mort.
Angel : Tu n'es pas mort,
Connor. Tu commences juste à vivre.
Connor : Non ! Tu n'étais
juste pas là avant.
Angel : Je sais. Et je suis
vraiment -
Connor : Ne dit pas que
tu es désolé ! Ca n'arrange rien.
Angel : Alors laisse moi
dire ça. Je t'aime, mon fils.
Connor : C'est un mensonge.
Angel : Non.
Connor : C'est toujours
un mensonge. Ma mère morte ne pouvait même pas m'aimer.
Angel : Tu te trompes. Elle
l'a fait.
Connor : Non. Elle savait
qu'elle ne pouvait pas.
Angel : Elle s'est sacrifiée
parce qu'elle t'aimait.
Connor : Tu as essayé
de m'aimer...au moins je crois que tu l'as fait.
Angel : Je le fais toujours.
Connor : Mais pas assez
pour t'accrocher, papa. Tu l'as laissé m'emmener. Tu l'as laissé
me prendre. Tu l'as laissé me prendre...(baisse les yeux) Cordy,
tu as juré que tu m'aimais. Où es-tu maintenant ?
Angel : Connor, tu dois
croire qu'il y a des gens qui t'aiment.
Connor : Jasmine t'a cru
quand tu lui as dit que tu l'aimais mais c'était complètement
un mensonge.
Angel : Jasmine était
le mensonge.
Connor : Non ! Elle savait
que si tu découvrais qui elle était vraiment, que tu te retournerais
contre elle. Et elle avait raison. C'est justement ce qui s'est passé.
Des gens comme toi...(en regardant les otages) des gens comme ça.
Aucun d'entre vous n'a mérité ce qu'elle pouvait vous donner.
Elle voulait tout vous donner.
Angel : Je sais ce que ça
fait parce que je veux tout te donner. Je veux reporter les erreurs, t'aider
à recommencer.
Connor : Tu ne peux pas
recommencer.
Angel : Nous le pouvons.
Je veux dire, nous pouvons changer les choses.
Connor : Il y a seulement
une chose qui a jamais changée quelque chose et c'est la mort. Tout
le reste est juste un mensonge. Tu ne peux pas être sauvé
par un mensonge...tu ne peux pas être sauvé du tout.
Il se baisse vers les fils
pour compléter le circuit et dans cette petite seconde, Angel fait
son geste. Il bondit dans la pièce et tacle Connor. Le combat a
commencé, il n'y a plus de barrière. Un combat épique.
Angel lance Connor dans
la pièce, puis commence à arracher les explosifs et les fils
des otages. Après un moment, les otages se donnent le mot et commence
à se libérer d'eux-mêmes, ils s'enfuient par la porte
d'entrée vers la police attendant dehors.
Angel : Courez. Dépêchez
vous, tout le monde. Allez y !
Connor frappe Angel et rampe
vers les batteries. Angel saisit un couteau sur un étalage et le
lance dans la pièce où il se fracasse dans la cuisse de Connor.
Angel bondit, tire le couteau et enjambe Connor, l'épinglant sur
le sol. Il baisse les yeux vers son fils avec un monde de regret dans les
yeux.
Angel : Je t'aime vraiment,
Connor.
Connor : Alors qu'est-ce
que tu vas faire pour ça ?
Il lève le couteau
pour un coup fatal.
Angel : Le prouver.
Le couteau descend.
Fondu en blanc
INT. WOLFRAM & HART
- HALL - JOUR
La voix de Lorne, chantant
Something’s Coming de West Side Story. Lorne est enthousiasmé, extasié
et s'amuse dans les acoustiques du hall.
Lorne chante : Could be…
who knows…
There’s something due any day.
I will know, right away,
Soon as it shows.
It may come cannon-ballin’ down from the sky,
Gleaming inside.
Reboujour, Fred...
On voit Fred alors qu'elle
marche dans le hall vers lui, un grand sourire sur son visage aussi. Lorne
prend sa main et danse avec elle.
Lorne : Salut ! Laisse moi
te dire, quand ce bateau de croisière naviguera, je serais dans
la piscine sur le toit. Je veux dire, c'est incroyable. Les secrets de
l'univers. Comme Siegfried, diabolique. Roy, pas tellement. Oh, et l'équilibre
? Très, très important.
Lorne fait tourner Fred
stupéfiée, la relâchant droit dans Wes qui a l'air
troublé.
Fred : Oh ! Je crois qu'on
s'éparpille tous. (en voyant son regard) Un peu plus épars
que les autres. Non...?
Wes : Juste beaucoup de
choses à faire rentrer.
Avant que Fred ne puisse
dire quelque chose d'autre, les portes de l'ascenseur s'ouvrent en glissant
et Gunn sort, se dirigeant résolument vers ses amis. Il y a une
subtile différence en lui. Une confiance calme. Et il est un peu
plus froid.
Fred : Tu as l'air...ils
t'ont rendus plus grand ?
Gunn : Je fais ça.
J'espère que ce n'est que moi mais si ça vrai...c'est aussi
bon.
Fred fixe Wes qui n'a pas
l'air si surpris de la révélation de Gunn.
Wes : Ca me chagrine vraiment
de l'admettre...mais il y a sûrement une grande affaire qu'on pourrait
accomplir avec les ressources disponibles ici.
Fred : Je n'arrive pas à
le croire. Tu es en train de dire qu'on devrait accepter l'accord ?
Angel hors écran
: Je l'ai déjà accepté.
Angel, de nouveau battu
et ensanglanté, se tient à l'intérieur des portes
d'entrée de l'immeuble.
Fred : Angel...quoi ?
Wes recueille l'apparence
d'Angel, y compris la tristesse dans ses yeux.
Wes : Tu as accepté
l'accord.
Angel : Une décision
exécutive.
Wes : Je ne crois pas que
tu -
Lilah : Reconnaîtrais
un plateau en argent quand il est tendu à toi ?
Lilah apparaît avec
le dossier de Sunnydale et l'amulette en main. Elle et Wes se regardent
dans les yeux. Elle ne le supporte pas assez et regarde au loin.
Lilah : Je suis impressionnée
par vous tous. L'équipe d'Angel, qui a grandie.
Angel à Lilah : Est-ce
que c'est réglé ?
Lilah hoche la tête
: Cordelia est saine et sauve. Elle se fait sûrement une manucure
et un brushing pendant que nous parlons.
Fred choquée : Vous
avez trouvé Cordy ? Et elle est -
Lilah : Toujours dans le
coma. Mais, eh, ça ne veut pas dire qu'elle ne peut pas avoir l'air
bien. Elle recevra les plus fins des soins...médicaux et métaphysiques.
S'il y a un moyen de la ramener, on le trouvera.
Angel : Bien. Encore une
autre affaire. (pause) Je veux le voir.
Lilah : Je suis désolée,
Angel, mais ça ne faisait pas parti de l'accord.
Angel : Valeur de compromis.
Tu te souviens, Lilah ? Je dois le voir.
Une pause alors que Lilah
réfléchit. Finalement, elle sourit et lui tend le dossier
et l'amulette.
Lilah : Tu es le boss. Il
y aura une limousine qui attendra à l'extérieur. Je t'emmènerais
voir Connor.
Angel sincère : Merci.
Alors qu'Angel se dirige
vers la porte, Fred regarde les autres, confuse.
Fred : Qui est Connor ?
Aucun d'entre eux ne semble
connaître la réponse.
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL
- CREPUSCULE
Vue aérienne, en
suivant la brillante limousine noire de Wolfram & Hart alors qu'elle
s'incurve le long d'une route de montagne sinueuse.
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL
- CABANE RUSTIQUE - NUIT
La limousine se glisse sous
des arbres pendants et s'arrête à une distance discrète
d'une confortable cabane de bûcheron nichée dans un petit
abattage.
La porte s'ouvre et Angel
émerge. Il va vers la maison et regarde par une grande fenêtre
qui brille d'une chaleur intérieure. Il se tient au-delà
de la lumière qui se propage dehors, se tenant prudemment hors de
vue.
Des bruits de rires dérivent
de l'intérieur.
INT. CABANE RUSTIQUE - NUIT
La famille est assise autour
de la table de la salle à manger, animée, parlant familièrement,
se dépassant constamment.
Connor : Tu viens juste
d'ouvrir toute une bouteille pour toi tout seul, non ?
Père : Je dis juste,
que tu as le choix. L'université que tu veux.
Connor : Ca n'a vraiment
pas d'importance.
Mère : Etre au top
dix c'est important.
Tante : Est-ce que toi et
Tracy vous allez essayer d'aller dans la même université ?
Père : Oh, mauvaise
idée...
Connor : On en a pas parlé.
Père : J'adore Tracy.
Je dis juste que c'est une mauvaise façon d'y aller.
Soeur dégoûtée
: Tracy est végétalienne.
Mère : Et alors ?
Au moins elle ne vit pas sur Pop Tarts.
Connor : Vous savez, peut-être
que j'irais à l'école à l'étranger. Comme en
Russie. Est-ce qu'il y a quelque chose de plus loin que la Russie ?
Mère : Ne plaisante
pas à propos de ça.
Père : Je sens un
toast qui arrive.
Soeur : Oh, mon dieu.
Mère : Et c'est parti.
Père : A top dix...
Il lève son verre
mais Connor se lève et le coupe.
Connor : Ok, whoa, whoa,
ça suffit. C'est tout ce que je devais entendre. Depuis que c'est
mon jour spécial et que je suis brillant et tout et tout et que
je suis forcé de passer au moins quelques semaines de plus avec
vous, bandes de monstres...j'ai le droit de faire le toast, ok ?
Il lève son verre.
Connor : A la famille.
Pas un mot. Ils lèvent
tous leurs verres et boivent alors qu'Angel observe de l'extérieur.
Soeur : Je crois que je
devrais aller chercher du vin pour le toast.
Connor : Oh, vraiment ?
Je ne parlais pas de cette famille. J'ai été clair, non ?
EXT. MONTAGNES SAN RAFAEL
- CABANE RUSTIQUE - NUIT
Alors qu'ils commencent
tous à se marrer de nouveau, Angel regarde la scène heureuse
de famille, puis se détourne et part dans la nuit, laissant son
fils derrière.
A jamais.
Fondu en noir
Fin