Transcript
français par :
Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks
to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~
Prologue :
INT. APPARTEMENT DE FEMME - JOUR
La télévision est allumé, et une émission pour enfants appelé "L'heure de sourire" débute. Le plateau est formé d'une niche de chien et d'une maison en haut d'un arbre avec une échelle pour y accéder. Une chanson vraiment simpliste commence à passer, et les marionnettes apparaissent. Il y a une marionnette brune de chien dans la niche et deux marionnettes enfants dans la maison dans l'arbre. Le garçon a les cheveux rouges et porte une salopette et une casquette de base-ball à l'envers sur sa tête. La fille a les cheveux bruns et des nattes attachées par des barrettes en forme de fleurs.
Marionnettes (chantant à la TV) : Dans notre jardin secret, nous pouvons vous rendre la vie plus facile et moins dure. (les enfants et le chien se rassemblent), plus de froncement de sourcil, allons apprendre à lire et à compter du début jusqu'à la fin.
On voit qu'il y a un jeune garçon en pyjama assis sur le canapé devant la télé. Le garçon a un thermomètre dans la bouche.
Chien (chantant d'une voix grave à la TV) : Nous les découvrirons ensemble, woof !
Marionnettes (chantant à la TV) : Il est temps de bien t'attacher pour te mettre à réfléchir...
Femme (au téléphone, se baladant à côté) : Parce qu'il est toujours malade, maman. Il ne peut rien avaler. (sort le thermomètre de la bouche du garçon, se tient entre lui et la TV) Oui, et il a encore de la température. (le garçon essaye de regarder la TV) Eh bien, qu'est-ce que je suis supposée faire ? Mon poste commence dans une demie heure. Oui.
Marionnettes (chantant ensemble, en serrant une marionnettes violette difforme avec un klaxon à la place de son nez et de sa bouche) : Chaque jour est un nouveau commencement, tous tes amis sont là et ils sourient pas que c'est l'heure de sourire.
Femme : Non, maman, je peux pas. (se baladant, s'éloignant de la TV et de Tommy)
Marionnettes : C'est vrai ! Tu es dans l'heure de sourire. (ils répètent la chanson depuis le début)
Garçon (se séparant du groupe qui chante, se rapproche de l'écran de TV, appuyant ses mains dessus et regardant la mère partir) : Oh, bien. Elle est partie. Ok, Tommy, tu sais quoi faire. (secoue la tête) Tommy, tu ne devrais jamais renier une promesse. Tu ne veux pas être un mauvais garçon, non ? Allez. Tu sais que l'heure du sourire n'est pas gratuit. (rageusement maintenant) Maintenant viens la toucher. (Tommy se lève et va vers la TV) C'est ça, Tommy. Allez. Touche la ! (quand Tommy met les deux mains sur l'écran de TV, la marionnette commence à gémir de plaisir) Ohh ! Ohh...c'est ça. (on voit que le visage de Tommy est plus pâle, et il a des cernes noires sous les yeux) Oh, ouais. Bon garçon, Tommy. (les yeux de Tommy se révulsent) Oh...ohhh...
Tommy s'écroule et tombe par terre. Quand la mère commence à retourner vers la TV, le garçon la voit et halète. Il retourne rejoindre le groupe qui chante.
Femme (se préparant à partir) : Ok, Tommy, grand-mère sera là dans quelques heures. Ecoute, je ne veux pas que tu regardes ces conneries toute la journée...(lève les yeux vers le garçon et s'arrête sur ses pas)
Tommy est couché par terre là où il s'est effondré, seul son visage est figé en un sourire effrayant. Pendant ce temps, les marionnettes chantent encore à la TV.
Marionnettes (chantant) : Parce que c'est l'Heure de Sourire. C'est ça ! Tu est dans l'Heure de Sourire !
Fondu en noir
Générique
ACTE I
INT. LABO DE SCIENCE - JOUR
Fred regarde dans un microscope dans le labo quand Knox sort de son bureau en portant des papiers.
Knox (tend les papiers à Fred) : Le courrier a amené ça. On dirait que c'est médical.
Fred : Oh, d'accord. Bien. (feuillette les papiers)
Knox : Alors, qu'est-ce que tu as déduit ?
Fred (lisant les rapports) : Une mini épidémie à L.A. 11 enfants entre l'âge de 5 et 8 ans hospitalisés pour s'être évanouies durant les 3 dernières semaines. Aucun d'entre eux ne s'est réveillé. Je travaille sur l'hypothèse que cette chose est mythique de nature.
Knox : Oh, pourquoi ça ?
Fred prend une photo du rapport et la montre à Knox. La photo montre un enfant dans la même position que Tommy - ses mains sont à côté de son visage, qui est figé d'un sourire inquiétant.
Knox : D'accord. Ca pourrait être le Joker. (Fred le fixe avec désapprobation) Des bandes dessinées ? J'essaye juste de prendre un peu de recul.
Fred regarde de nouveau les papiers pour voir qu'une carte de salutations a été glissée dans le tas. Elle l'a prend pour la lire. Le dessus, bordé de coeurs roses et rouges, dépeint un singe tenant un coeur et dit "Je ne veux pas jouer avec ton coeur". Elle l'ouvre. L'intérieur dit "Joyeuse St. Valentin" en lettres rouges.
Knox : Je sais que la St. Valentin était la semaine dernière, mais, hum...(Fred le regarde en hésitant) Je n'ai pas pris la carte la moins chère.
Fred (lui sourit poliment) : Merci. Hum...(mal à la l'aise) On en a déjà parlé.
Knox (penaud) : Je pensais qu'on en reparlerait peut-être de nouveau.
Fred (soupire, secoue la tête, lui tend la carte et des fioles de sang) : Je suis désolé, Knox, mais j'ai du travail.
Knox (la regarde, s'éloigne doucement, hoche la tête) : Moi aussi.
INT. HALL DE WOLFRAM & HART - NUIT
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et Nina (le loup-garou de l'épisode "Unleashed") en sort. Elle porte un ensemble décolleté avec un joli collier et un blazer noir. Elle regarde dans le hall avec espoir. Un démon portant un costume passe à côté d'elle en parlant au téléphone. Angel descend les escaliers vers le hall en lisant un dossier, quand Nina le repère.
Nina : Hum...hey !
Angel : Hey. Tu es de retour au Bed And Breakfast de Wolfram & Hart ?
Nina (sourit) : Le cycle de pleine lune commence ce soir, dans...(regarde sa montre) 38 minutes, en fait. J'ai eu des petits problèmes à sortir de chez moi.
Angel (signe un document qu'un collaborateur lui tend) : Tu ne l'as pas encore dit à ta soeur, hein ?
Nina : C'est pas le genre de trucs qu'il est facile d'insérer dans la conversation. "Oh, au fait, Jill, ça fait 4 mois que je suis un loup-garou." (Angel tend les documents qu'il signait et va vers son bureau; Nina le suit) Je lui ai dit que j'allais de nouveau camper dans le désert. Elle commence à se demander si je n'ai pas adhéré à une communauté de Wicca qui vénère la pleine lune.
Angel : Ca pourrait la soulager de découvrir que tu es juste un loup-garou. (Nina rigole)
Harmony (alors qu'Angel et Nina passent à côté du bureau de la réception) : Hey, salut, Nina. Ta suite est prête.
Angel (met son bras autour de Nina, touchant son épaule) : Ca ira, Harmony. Je vais l'emmener.
Nina (se tourne vers Harmony en souriant, fait signe et murmure) : Bye !
Gunn : Harmony, tu as reçu une quittance du greffier du conté sur ce classement que j'ai fait pour l'affaire Wayburn ?
Harmony (sourit, montre, hoche la tête) : Oh ! Ouais. Le bureau du greffier a appelé, il a dit que tu as rempli les mauvais papiers.
Gunn : Quoi ?
Harmony : Ouais. (regarde son bloc notes) Hum, tu leur as envoyé une lettre de changement d'adresse au lieu d'une lettre de licenciement. A moins que tu voulais faire ça. Une genre de manoeuvre d'avocat rusé que tu essayes de tester. C'est ça ?
Gunn : Ouais. Garde les à l'oeil. (s'éloigne en ayant l'air préoccupé)
INT. SOUS-SOL - NUIT
Angel ouvre la porte de la pièce du sous-sol. A l'intérieur, il y a une cage avec des barreaux en métal.
Angel : On dirait que ça commence à devenir la routine, à force.
Nina : Ouais. (va dans la cage) D'une drôle de manière, je commence à aimer ça. Ces allers et venues, je veux dire. Pas la partie poilue, mais...je ne sais pas, venir ici. Il y a toujours quelque chose d'intéressant qui se passe. (regarde timidement au loin) Et pouvoir te voir. (regarde Angel dans les yeux) J'en ai envie, de te voir...tous les mois, en fait.
Angel (bégaye, mal à l'aise) : Uh-huh. Hum...je devrais sûrement fermer la cage. (ferme la porte de la cage)
Nina (rit nerveusement) : Quoi ?
Angel : C'est une question de sécurité.
Nina : Oh, d'accord.
Angel : Ok. Hum...salut. (va vite vers la porte)
Nina (essaye vite de dire cette phrase avant qu'Angel ne sorte) : En fait, je pensais...je veux dire...Qu'est-ce que tu fais demain matin ?
Angel (fixe, se glace sur place pendant un moment) : Oh, tu sais - (rigole) Boire du sang.
Nina (hoche la tête, embarrassée) : C'est vrai, oui.
Angel : Euh, à plus. (ferme la porte)
Nina soupire.
INT. BUREAU DE WES - NUIT
Angel parle à Wes dans le bureau de Wes pendant que Wes regarde des papiers sur son bureau.
Angel (ne regardant pas Wes, crispé, concerné) : Elle m'a demandé de prendre le petit déjeuner avec elle.
Wes : Le petit déjeuner. (hoche la tête, lève les yeux de ses papiers) D'accord. Qu'est-ce que tu as répondu ? (regarde de nouveau ses papiers)
Angel : Ben...bien sûr, je - ahem - l'ai complètement ignoré, j'ai changé de sujet, et je l'ai enfermé dans sa cage. (se balade, se tourne vers Wes)
Wes (lève les yeux de ses papiers) : Pardon. Quoi ?
Angel : Wes, ce n'était pas juste un petit déjeuner. Tu sais, c'était, euh...un petit déjeuner. (se promenant) Je veux dire, ici on a ce truc platonique et vraiment bien, et puis soudainement, si on se met à sortir -
Wes : Tu es aveugle ? (Angel le regarde videment) Angel, il y a des choses appelées des signaux. (Angel trépigne mal à l'aise dans ses chaussures) Sans odeur, oui. Invisibles, certainement, mais qu'on ne peut pas manquer, comme ceux qu'elle te jette dessus depuis des mois.
Angel (secoue la tête) : Non. Je l'aurais remarqué -
Wes : Ca ne vient pas seulement de moi. (Angel lève les yeux au ciel) Ca vient de personnes qui savent. Ca vient des demoiselles.
Angel (lève les sourcils sans y croire) : Les demoiselles ?
Wes : Fred, Harmony...les filles pour traduire. (Angel fronce les sourcils) Comme Harmony le dit, "Pour quelle autre raison une nana qui vient passer 3 nuits dans une cellule s'habillerait comme si c'était son premier rendez-vous ?"
Angel (fixe Wes avec panique) : Oh, mon dieu. (Wes le fixe avec un sourire de connaisseur) Les demoiselles ont raison. (s'assoie dans une chaise) Nina est en bas maintenant, se changeant en loup-garou et en train de m'aimer. Je ne - peux pas - je n'ai pas le temps pour ce genre de - je n'ai pas le droit. Je veux dire, écoute, on sait tous ce qui arrive si -
Wes (secoue la tête) : Si quoi ? Si tu obtiens un moment de bonheur parfait ?
Angel : Je redeviens Angelus, et on ne veut pas ça. (Wes se moque) Quoi ?
Wes : 99.999 plus un infini pourcent des meilleures relations de l'histoire mondiale connue sont faites de bonheur acceptable.
Angel : Ecoute, Wes -
Wes (se lève, lève ses mains, se balade) : Te cacher derrière ta malédiction gitane quand il y a une belle, et engageante - d'accord occasionnellement hirsute - jeune femme qui te veut vraiment ?
Angel : Wes, ça n'arrivera pas.
Wes : Pourquoi ?
Angel (se lève, exagère) : Parce que je ne suis pas ce type. Ce type est charmant et marrant et...émotionnellement utile. Je suis le type dans le coin sombre avec les habitudes sanglantes et les 200 ans de bagage psychologique.
Wes : Va au delà de ça !
Angel : Pourquoi est-ce que tu me hurles dessus ?
Wes : Parce que ! (plus doucement) Angel...s'il y a une femme là-dehors...que tu trouves vraiment attirante, à qui tu penses, disons, la plupart du temps, qui représente tout ce que tu veux pour rendre les combats plus justifiés et qui ne te vois pas comme une épaule entièrement asexuée pour se reposer...tu dois faire quelque chose pour ça.
Angel : De qui est-ce qu'on parle là ?
Wes (baisse les yeux, puis regarde par dessus l'épaule d'Angel vers la porte) : Fred.
Fred (va dans le bureau en portant un tas de dossiers) : Hey, les gars. Je - je crois que j'ai une affaire.
Angel et Wes (simultanément avec soulagement) : Dieu merci !
Fred (tend les dossiers à Angel) : Une épidémie infantile. 7 enfants, comateux, chacun avec un semi rictus sur les muscles faciaux. Je n'ai pas été capable d'isoler un agent causal.
Wes : Tu penses que c'est mystique.
Fred : Eh bien, j'ai suivi la route strictement physiologique, j'ai regardé toute la liste des victimes, j'ai même envoyé nos contacts de l'hôpital faire prélever des échantillons de sang. J'ai mis à part tout le plasma. Pas d'indicateurs sur les niveaux cellulaires et sous cellulaires.
Angel (feuilletant les dossiers) : La télé.
Fred (se tourne vers Angel) : Quoi ?
Angel : Les parents ont dit que tous les enfants se sont évanouis entre 7h et...on dirait 7h30 du matin. Et ils étaient tous devant la télé.
Fred : Euh. Ca pourrait être quelque chose, mais j'aimerais quand même jeter un oeil sur la pathologie.
Angel : Bien. Je vais - je vais suivre cette voie là. (trop enthousiaste) Je vais devoir éclaircir mon programme. Ces gamins ont besoin d'aide. (sort)
Fred : Wow. (se tourne pour faire face à Wes) Il a vraiment sauté sur celle là.
Wes (hoche la tête) : Oui, il est un peu sauteur. (retourne se mettre derrière son bureau) Il a réalisé que Nina a des sentiments pour lui.
Fred (grimace) : Eh bien, ça lui a pris du temps.
Wes : Il est plutôt dense.
Fred : Hum...(sourit, va vers Wes) au fait, ma voiture est encore chez le garagiste, et je pensais que...
Wes : Bien sûr. (prend le téléphone)
Fred (souriant en flirtant, essayant de finir sa phrase) : Peut-être toi et moi, on pourrait...
Wes (lève la main pour arrêter Fred) (au téléphone) : Oui, Mlle. Burkle a besoin d'un conducteur pour l'emmener chez elle ce soir. (Fred se dégonfle) (au téléphone) C'est ça. Au 511 Windward Circle.
Fred hausse les épaules et se mord la lèvre.
INT. BUREAU D'ANGEL - NUIT
Lorne est assis au bord du bureau d'Angel pendant qu'Angel revoit des papiers.
Lorne : Oh, les signaux sont là, jefe, clairs et précis. Nina veut vraiment un morceau de gâteau d'Ange.
Angel (se frotte le front) : Lorne ? Est-ce qu'on pourrait retourner au boulot ?
Lorne (feuilletant des papiers) : Que tes désirs, bateau de croisière, soit des ordres. Je connais la plupart des dirigeants d'émissions de la ville, et aucun d'entre eux n'est vraiment prêt à faire ce genre de truc sinistre...(s'arrête brusquement) Hey...(rigole) De 7h à 7h30 ?
Angel (lève les yeux) : Oui.
Lorne : Eh bien, ça serait marrant...tu sais, si ça ne l'était pas.
Angel : Quoi ?
Lorne : Une émisson pour enfants vraiment populaire dans le marché régional. C'est dans le bon créneau. C'est dans la bonne démographie.
Angel : Comment ça s'appelle ?
Lorne (lève une photo du garçon gelé dans un sourire inquiétant pour qu'Angel la voit) : "L'heure du sourire".
INT. COULOIR DE STUDIO DE TV - NUIT
Sur le plateau de KTCE, dans une section appelée "Plateau fermé. Strictement INTERDIT AUX VISITEURS", Angel marche dans le couloir désert le soir. Il entend un couinement, et un concierge pousse une poubelle sur roues sur le couloir. Angel ne bouge pas, et le concierge va vers lui sans le remarquer. Angel bouge sa main devant le visage de l'homme, mais toujours pas de réaction. Le concierge passe à côté d'Angel.
INT. BUREAU DU STUDIO DE TV - NUIT
Angel va dans les bureaux de "L'heure du sourire." La pièce est décorée avec le logo de l'émission qui est un soleil souriant, en plus de cartes des marionnettes qui sont placées dans la pièce. Angel enquête vers un grondement palpitant venant de quelque part à proximité. Il regarde dans la pièce, suivant le bruit jusqu'à ce qu'il voit un cabinet à documents cliqueter sur un mur. Il sort un peu le cabinet, révélant qu'un trou a été coupé dans le mur derrière. Le grondement est plus fort maintenant, et Angel passe par le trou dans le trou secret derrière.
INT. PIECE CACHEE DU STUDIO DE TV - NUIT
Angel allume une lumière bourdonnante, révélant un groupe de portes au bout du couloir étiqueté simplement "Non". Le grondement devient plus fort alors qu'Angel s'approche des portes cadenassées. Il enlève le cadenas avec facilité, ouvre les portes, et va dans la pièce cachée. Au bout de la pièce, un homme est assis, penché en avant et reposant ses coudes sur ses genoux en portant un torchon sur la tête. L'homme est assis sous un grand truc brillant, métallique et de la forme d'un oeuf. Angel va vers l'homme, mais l'homme ne se lève et n'enlève pas le torchon de sa tête. Soudainement, les mains de l'homme commencent à convulser, et l'homme lutte pour parler.
Homme (faiblement) : Vous ne devriez...pas être là.
Le grondement devient de plus en plus fort. On voit un grand ovale en métal au dessus de l'homme. L'ovale s'ouvre en se fendant sur sa courbe, formant une grande ouverture brillante en forme de sourire. Quand le "sourire" est complètement formé, une secousse puissante pousse Angel dans la pièce. Il atterrit dans quelques cartons qui étaient entassés contre le mur, et il se retrouve couvert par eux. L'objet en métal ovale arrête de sourire, et le grondement se change en rugissement sourd. Les cartons qui couvraient Angel bougent un peu, et une main de marionnette en sort. La marionnette se lève pour révéler quelle ressemble beaucoup à Angel (des cheveux noirs qui partent en l'air, un cache-poussière en cuir et le même costume qu'Angel portait avant). La marionnette Angel regarde ses mains, confuse.
Marionnette Angel : Hein ?
Fondu en noir
ACTE II
INT. LABO DE SCIENCE - NUIT
Fred travaille à son bureau devant son ordinateur quand son téléphone sonne. Elle répond à l'interphone.
Fred : Sciences appliquées.
Angel (hors écran) : Euh, Fred...
Fred : Oh, salut, Angel. Ecoute, pour l'épidémie, ça pourrait ne pas être mystique du tout.
Angel (hors écran) : Tu crois que tu pourrais -
Fred (l'interrompant) : Knox a trouvé une dysfonction endocrinienne systématique commune à tous les enfants similaire aux effets d'une obscure pluie de forêt pathogène -
Angel (hors écran) : Fred...
Fred (continue de parler au dessus d'Angel) : ...Alors j'ai appellé le C.D.C, et -
Angel (hors écran) (hurlant) : Fred ! (Fred arrête de parler, et Angel parle d'une voix plus douce, mais toujours irrité) Crois moi, c'est mystique.
INT. BUREAU D'ANGEL - JOUR
Fred passe sa tête dans le bureau d'Angel. Angel est assis dans sa chaise, faisant face au mur où il ne peut être vu du seuil de la porte.
Fred : Angel ? Tu vas bien ? (va dans son bureau, suivi de Gunn et Wes)
Gunn : Tu avais l'air bizarre au téléphone.
Wes : Oui. Il y a un problème ?
Marionnette Angel : Oh, il y a un problème. (tourne dans sa chaise de bureau pour que le gang puisse voir sa forme de marionnette)
Gunn (recule) : Whoa.
Wes (regarde prudemment) : Angel ? Est-ce que c'est...toi ?
Fred : Oh, mon dieu ! (cours aux côtés d'Angel) Angel, tu es...(hausse les épaules et sourit) mignon !
Marionnette Angel (se détourne, lève les mains) : Fred, non.
Fred (se penche pour examiner la nouvelle forme d'Angel avec excitation) : Oh, mais les petites mains ! Et les cheveux...(gratte sa tête)
Marionnette Angel (claque des doigts) : Hey ! Tu es virée. (Fred fronce des sourcils)
Lorne (va dans le bureau) : Désolé je suis en retard, le gang. (regarde Angel, rigole) C'est quoi cette grosse...marionnette ? (Angel regarde ces mains)
Wes : Angel, qu'est-ce qui s'est passé ?
Marionnette Angel : Je ne suis pas sûr. Je suis allé à l'Heure du Sourire hier soir, et je crois que leur bureau est sous une sorte de sort. Je pouvais le sentir qui essayait de m'avoir. Je - je l'ai repoussé, mais ensuite j'ai rencontré ce type avec une serviette sur la tête, et quelque chose a explosé ! Je me suis réveillé comme ça. Ugh.
Wes (tout le monde gigote mal à l'aise) : C'est vraiment une sorte de sort...ou de - de la magie vraiment puissante.
Lorne (hausse les épaules) : Peut-être que c'est une sorte de cancer de marionnette.
Marionnette Angel (les dents serrées) : Je n'ai pas de cancer de marionnette ! Allez, les gars. C'est une situation sérieuse. Je suis une marionnette, et il y a des vies d'enfants en...(halète alors qu'il fixe la montre) Hey, c'est l'Heure du Sourire ! (se dépêche d'aller vers la TV; essaye d'allumer la TV avec la télécommande) Hmm...(grommelle alors qu'il farfouille sur les boutons; frappe la télécommande sur la table avec irritation) Saleté de truc en plastique ! (haletant, remarque que tout le monde le fixe) Quoi ?
Lorne : Eh bien, Angel, ça va. (prend la télécommande d'Angel, allume la TV)
Wes : Cette transformation pourrait avoir alterné ton mécanisme de réponse au stress.
Marionnette Angel : Quoi ?
Gunn : Il a dit que tu as l'excitabilité proportionnelle à une marionnette de ta taille.
Marionnette chien (sur la TV) : Oh, eh là.
Garçon marionnette (sur la TV) : Salut.
Chien (sur la TV) : Aw. On dirait que Polo a une affaire de ronchons.
Marionnette fille (hors écran) : Ouais, bien sûr que oui, Groofus. Ca veut que le vieux M. Poisson et Chips a dit que Polo ne gagnera pas la course demain, quoi qu'il fasse pour y arriver.
Garçon/ Polo : Uh-huh, et je me sens affreux. Bon, et si M. Poissons et Chips a raison ?
Marionnette violette (à la TV) : (fait "toot toot " comme un jouet qui crie)
Fred (décroche le téléphone) : Tracy, enregistrez le programme qui est diffusé sur la 12 tout de suite. Utilisez tout. Je vais avoir besoin d'une analyse complète de spectre.
Alors qu'Angel regarde les marionnettes à la TV, il devient de plus en plus fâché, grognon et montre ses poings.
Marionnettes (chantant
à la TV) : L'amour-propre est pour tout le monde.
L'amour-propre est pour tout le monde.
Tu peux rêver d'être n'importe qui.
Mais l'amour-propre est ton moyen d'y arriver.
L'amour-propre est ton moyen d'y...
Marionnette Angel (rageusement) : Wes, met les équipes spéciales en alerte rouge.
Wes (questionnant calmement) : Alerte rouge ?
Marionnette Angel : Je veux des hélicoptères et des gaz lacrymogène.
Gunn : Angel -
Marionnette Angel : C'est la guerre !
Lorne : Angel, bébé...Marionnette, citrouille, euh, cette émission est numéro un à cet horaire. Les gosses l'adorent dans tout le sud. On ne peut pas lancer une Jihad sur leur studio.
Marionnette Angel (plus calme maintenant) : Oh. C'est vrai. Lorne, qui dirige "l'Heure du Sourire" ?
Lorne : Oh, c'est Gregor Framkin. Ouais, une vraie guenille pour les riches. Il a commencé à percer dans un garage avec quelques canapés usagés et un pistolet à colle. Il a transformé ça en une mine d'or de marionnette.
Marionnette Angel : Ouais, génial. Toi et Gunn vous allez là-bas pour rencontrer Framkin. Mettez lui un peu la pression, voyez s'il craque. Faites lui savoir qu'il est visé. Fred, Wes, j'ai besoin que vous découvriez ce que Framkin a fait à ces gosses...(fronce les sourcils en regardant son corps) et ce qu'il m'a fait.
Wes : Absolument.
Tout le monde se tourne pour quitter le bureau d'Angel.
Marionnette Angel (soupire, appelle les autres) : Oh. Euh, les gars ? Ma, euh, condition actuelle ? Elle est secrète jusqu'à nouvel ordre, ok ? (se frotte le front, regarde de nouveau la TV)
Marionnette (chantant
à la TV) : On a, tout ce dont on a besoin.
L'amour-propre est pour tout le monde.
L'amour-propre est pour tout le monde
Tu peux rêver d'être n'importe qui.
Mais l'amour-propre est ton moyen d'y arriver...
Angel retourne vers son bureau, soupirant fortement, quand quelqu'un commence à ouvrir la porte.
Nina : Angel ?
Angel halète de peur, éteint la TV, jette la télécommande en l'air alors qu'il bondit vers son bureau, atterrissant sous sa chaise, et avançant péniblement pour se cacher sous son bureau.
Nina (ouvre la porte en entier et entre, cherchant Angel) : Angel ?
Marionnette Angel (alors qu'il essaye de se cacher sous son bureau, il fait du bruit) : Bon sang !
Nina (entendant un bruit, approche du bureau avec hésitation) : Tu - Tu es sous le bureau ?
Marionnette Angel : Non. Je - (tient sa tête) Oui. Alors il y avait quelque chose...
Nina : Eh bien, je peux voir que tu es...occupé. Ecoute, ce que j'ai dit hier soir...je sais pas, si c'était un problème, s'il te plait -
Marionnette Angel : Non. Pas de problème.
Nina : Hum...il y a une raison pour laquelle tu ne veux pas me regarder ?
Marionnette Angel : Parce que je suis sous mon bureau.
Nina : Angel -
Marionnette Angel : Nina, ça te dérangerait de sortir d'ici ?
Nina : D'accord. Désolé...je pense. (se tourne, sort du bureau)
Marionnette Angel (grogne, sort de sous son bureau pour s'asseoir dans sa chaise) : Quel cauchemar...
Spike (fait irruption dans le bureau) : Bonjour, mon grand gars ! J'ai besoin d'une autre bagnole. J'ai bien peur que la dernière ait fini dans la boisson...(s'arrête au milieu de sa phrase quand il voit Angel en marionnette assis à son bureau)
Marionnette Angel (anxieux) : Spike...
Spike (fixant) : Regarde toi.
Marionnette Angel (fait signe avec ses mains) : Tourne toi et part.
Spike (fixant toujours) : Tu es une -
Marionnette Angel : Spike !
Spike (commence à rire sans se contrôler) : Tu es une putain de marionnette !
Angel se jette sur Spike, les envoyant par la fenêtre du bureau et dans le hall.
INT. HALL - JOUR
Angel attaque Spike, serrant son cou. Ils se battent, roulant sur le sol, pendant que Spike continue à se moquer de lui.
Spike (rit) : Tu es une riquiqui marionnette ! (Angel frappe Spike au visage) Ow ! (rit alors qu'Angel le frappe plus fort) Ow ! Hey ! Ca suffit. (repousse Angel marionnette, le jetant en l'air) (Angel atterrit sur ses pieds, fixant Spike) Bon sang Angel, qu'est-ce qui t'es arrivé ? (se remet sur pieds) Tu as l'air ridicule.
Marionnette Angel : Sort d'ici, Spike.
Harmony : Oh mon dieu. Angel, tu es une -
Marionnette Angel (montre Harmony) : La ferme ! (regarde dans le hall, réalise que tout le monde le fixe) Qu'est-ce que vous regardez tous ? Eh bien ? (les employés repartent, effrayés)
Spike (se tourne, grimace) : Ils regardent la riquiqui marionnette.
Angel grogne et bondit de nouveau sur Spike, mordant son bras cette fois. Spike grogne de douleur, essayant d'enlever son bras de l'emprise d'Angel. Spike cogne Angel dans un mur près de l'ascenseur, mais Angel se tient fermement au bras de Spike. Spike recule alors qu'il essaye en vain de se tordre pour qu'Angel le lâche, et ils trébuchent dans l'ascenseur. Ils luttent toujours alors que les portes de l'ascenseur se referment sur eux.
Marionnette Angel (entendu de l'intérieur de l'ascenseur) : Espèce de connard ! (on entend un bruit sourd, puis les portes de l'ascenseur s'ouvrent en révélant que Spike s'est effondré sur le sol) (sort de l'ascenseur et s'adresse à la foule d'employés rassemblés autour de l'ascenseur) Oui, je suis une marionnette. Ca ne veut pas dire que vous n'avez pas de boulot à faire. (la foule se disperse, Spike se lève et observe Angel retourner dans son bureau) Harmony, ramène moi ma liste d'appel.
Harmony (observe Angel, confuse) : Hum...
Spike va vers le bureau d'Harmony.
Marionnette Angel : Et Spike a besoin d'une voiture.
Spike (à Harmony) Tu as entendu la marionnette.
INT. BUREAUX DU STUDIO DE TV - JOUR
Une femme escorte Gunn et Lorne dans le bureau de Framkin aux studios de TV. Framkin porte des verres grossissants et est penché sur son établi avec un pistolet à colle en train de créer des marionnettes.
Gunn : M. Framkin ?
Framkin (lève les yeux, sourit) : Oh bonjour. (enlève ses lunettes) Ah...excusez moi de ne pas me lever. Je suis un peu collé en ce moment. (rigole)
Gunn : M. Framkin, nous traquons une épidémie qui affecte une grande partie -
Framkin : Cacao ?
Gunn : Quoi ?
Framkin : Je pourrais vous servir un peu de cacao. Super bon. Vous aimez ces petits marshmallow ?
Lorne : Ooh, ils sont très bons. (voit que Gunn ne rit pas, se montre plus menaçant) Ecoutez, Père Noël, vous pouvez vous garder vos alléchantes boissons. Nous sommes ici de la part de -
Framkin : Wolfram & Hart. Oui. J'en ai entendu parler. Et de vous aussi. (Lorne sourit) Vous faites bonne impression dans votre petite industrie. Tellement d'accomplissements en dépit de vos regrettables difformités.
Lorne (fronce les sourcils, offensé) : Difformi - quoi ?
Framkin : Nous avons une chanson ici à l'heure du sourire qui me rappelle votre courage et votre sang-froid. Elle s'appelle, euh, "Courage et Sang-froid." Elle va comme ça : (chantant) Oh, le courage et le sang-froid, le courage et le sang-froid -
Gunn : Ok, Framkin, ça suffit. On vous a à l'oeil, compris ? On va vous enfermer.
Framkin : Oh, mais. Pour quelles raisons ?
Gunn : Eh bien, pour commencer, violations des clauses de l'article 5 - (bégaye) 5...6-8-C...du chapitre 15 des enfants...(frustré) Le truc de la télé ! Vous avez changé mon patron en une satané marionnette !
Framkin (calmement) : Je ne suis pas d'accord.
Gunn : Ouais, mais - vous - vous quoi ?
Framkin : Et si votre intention est de me mettre la pression, m'exhorter de l'argent, faire les choses pour laquelle votre agence est célèbre, eh bien, j'ai bien peur que vous vous engagiez à vous battre.
Lorne : Ah oui ? Eh bien, un combat nous convient très bien, Grand Schtroumf. Nous allons laisser le monde entier savoir ce que vous préparez.
Framkin : Préparer ? Messieurs, j'apporte la joie et les rires aux enfants. Vous apportez des dispenses de taxes aux sales compagnies, des acquittements pour les plus coupables. Franchement, je doute que le monde veuille vous entendre.
Gunn : Allez, Lorne. On arrête de parler à ce tas de merde. (va vers la porte)
Framkin (remue son doigt en désapprouvant) : Uhp, pas de gros mots à l'heure du sourire.
Lorne (regarde Framkin en allant vers la porte) : Méchante personne ! (Lorne et Gunn sortent)
Framkin (fait signe) : Bye bye alors. (chantant la mélodie de "l'Heure du Sourire") : Bum bum bum bum bum buh bum bum bum bum bum bum bum bum bum bum buh bum bum bum...
On voit que le bas du dos de Framkin a un trou. La marionnette "Polo" a la main dans le dos de Framkin. Quand Polo sort sa main du dos de Framkin, Framkin s'effondre par terre. Polo décroche le téléphone et compose.
Marionnette Polo (au téléphone) : Que tout le monde vienne. On a un problème.
Fondu en noir
ACTE III
INT. BUREAU DES STUDIO DE TV - JOUR
Polo, qui a une cigarette fourrée derrière son oreille gauche, se verse du whisky d'une bouteille de Jack Daniel's dans sa tasse avec le logo de "l'Heure du Sourire."
Polo : Ok. Lequel d'entre vous, gros bâtards, a changé le président de Wolfram & Hart en marionnette ?
Groofus : Euh...
Fille : Eh bien...
Marionnette violette (lève les mains) : (toot)
Polo : Qu'est-ce que tu veux dire par, "c'était pas nous" ?
Marionnette violette (lève les mains) : (toot toot toot)
Groofus : Ratio a raison, mec. Ce Angel a dû être le mec qui est entré dans la pièce "Non" hier soir.
Marionnette violette/ Ratio (lève les mains) : (toot)
Groofus : C'est ce que je dis. Il a fait affaire à l'oeuf.
Polo : Espèce d'imbécile ! Il aurait mieux d'entrer dans un réacteur nucléaire et de lécher le noyau ! Je veux dire, n'importe quoi aurait pu lui arriver ! A nous, à...(tape du poing sur la table) On ne se frotte à l'oeuf !
Fille : Eh bien, peut-être qu'on devrait ôter le sort à quelque uns de nos employés, tu sais, pour qu'ils puissent voir un intrus ?
Groofus : Ouais. Ces putains de zombies ne savent même pas se servir d'une caméra !
Polo : Aucune importance. L'oeuf a déjà eu assez de puissance pour que notre sort de dissimulation fonctionne, pour faire nos connexions avec les gosses, et même changer ce Angel en marionnette.
Fille : Ce qui va vraiment nous revenir dans la gueule.
Polo : Et bien alors on s'assure que notre gueule ne soit pas là à ce moment.
Fille : Quoi ?
Polo : Ratio a perfectionné notre petit système.
Ratio (fait signe) : (toot)
Polo : Demain on est à l'antenne, et au lieu de drainer la force vitale d'un marmot à la fois, on peut prendre toute la démographie en une seule descente.
Fille (halète)
Ratio (lève les mains) : (toot)
Groofus : Ouais ! Alors demain ça sera une grande émission, hein ?
Polo : La plus grande.
Groofus : Cool. Parce que j'ai travaillé sur cette super nouvelle chanson sur la différence entre l'analogie et la métaphore ? (Polo jette sa tasse sur Groofus, le frappant à la tête) Mec !
Polo : T'a perdu la tête ?!
Groofus : Eh bien, on veut que ça soit bien, non ?
Polo : On mange la vie des bébés !
Groofus : Et on soutient une certaine qualité standard d'édu-vertissement.
Polo (tape du poing sur la table) : On s'en fout de l'édu-vertissement ! La force vitale qu'on tire de ces crottes de nez est à 100 % de l'innocence pure, crétin ! Tu as une idée de la valeur de la rue qui mène en enfer ?
Ratio (lève les mains) : (toot)
Polo : C'est ça, on va être riche. Assez pour nous construire notre propre Hadès.
Groofus : Bon, je dois admettre que j'aime entendre ça.
Fille (hoche la tête) : Mm-hmm.
Polo : Et demain c'est la récolte, on va enflammer ce trou à rat et faire sauter la ville avant que les chevrons ne tombent.
Framkin (faiblement) : S'il vous plait, laissez moi...
Polo (frappe Framkin au bras) : Quelqu'un a dit que tu pouvais nous rejoindre ?
Framkin : Laissez moi mourir...
Fille : Oh ! (rit)
Polo : Tu dis que tu veux parler à la main ? Oh, je crois que oui. Allez, le gros. Pourquoi ne vas-tu pas parler à la main ! (enfonce sa main dans le trou du bas du dos de Framkin)
Framkin (s'assoie droit, halète d'agonie) : Aah !
Tout le monde rit.
Groofus : Fais lui de nouveau avaler sa langue !
Fille : C'était une bien bonne !
Groofus : Ouais !
Les marionnettes rient toutes pendant que Polo torture Framkin.
INT. SOUS-SOL - NUIT
Nina est seule dans sa cage, se tenant aux barreaux alors que la nuit tombe. Elle soupire et se retourne pour enlever sa chemise, quand elle entend la voix d'Angel.
Angel (hors écran) : Euh, Nina...
Nina (arrête d'enlever sa chemise, se tourne pour chercher Angel) : Angel ?
Marionnette Angel (se cachant derrière la porte) : Ouais, en quelque sorte. Euh, écoute, je voudrais m'excuser de la manière dont je t'ai traitée ce matin.
Nina : Ecoute, Angel, je comprend.
Marionnnette Angel : Je suis sûr que non.
Nina : Tu as toute cette vie très compliquée qui se déroule, et...la dernière chose dont tu ais besoin c'est un béguin de la part de la fille monstre, une affaire de charité pour laquelle tu étais assez gentil de -
Marionnette Angel : Nina...(respire profondément et expire, sort de derrière la porte pour que Nina puisse le voir)
Nina (réalise qu'Angel est une marionnette) : Oh.
Marionnette Angel : J'ai été transformé en marionnette hier soir.
Nina : Je, euh...Wow. Tu vas - tu vas bien ?
Marionnette Angel : Je suis fait de feutrine...(tire sur son nez, parle du nez) Et mon nez s'en va. (remet son nez sur son visage)
Nina : Je ne sais pas quoi dire.
Marionnette Angel (va vers la cage, se tient aux barreaux) : Mon équipe travaille sur ce problème. Je suis sûr qu'ils arrangeront ça. Éventuellement. (soupire) Je ne voulais pas te chambouler ce matin. Je ne voulais pas que quelqu'un - Bon, je ne voulais pas que tu me vois comme ça. C'est un peu, euh, embarrassant, je pense.
Nina : Je dirais que c'est un petit peu dingue. (Angel se tient la tête avec honte) Mais...pourquoi tu te soucies de l'opinion des gens, hein ? (Angel lève les yeux vers Nina, surpris) Angel...tu es toi, tu sais ? (se met à genoux pour parler au niveau d'Angel) Tu es ça - je veux dire, mon dieu, tu es un vrai héros, et, je ne sais pas, ça pourrait faire cliché de la part d'une nana venant d'une école d'art, mais...ce truc de vampire est assez sexy.
Marionnette Angel : Ca a l'air bien, mais c'est pas comme que je me sens.
Nina : Je sais. C'est ce que j'aime chez toi.
Marionnette Angel (Nina se lève) : Je ne suis pas très doué avec tout ça. (soupire, regarde au loin) J'ai passé tellement de temps à m'inquiéter à propos du passé et de l'avenir et de ma vie très compliquée...ça fait longtemps que j'ai levé les yeux et que j'ai vraiment vu ce qui se passe autour de moi. C'est pas vraiment mon truc, tu sais ? Mais j'y travaille. Je fais plus attention à - (un grognement arrive de la cage et une patte de chien saisit Angel, le tirant dans la cage) Aah ! Ooh ! (essaye de s'en aller) Non, Nina ! Méchante Nina ! Yaah ! (du tissu est arraché, Angel grogne)
INT. COULOIR DE WOLFRAM & HART - NUIT
Lorne va vers son bureau quand il entend Angel battu et déchiré marcher vers lui.
Marionnette Angel (essayant de retenir son rembourrage à l'intérieur) : Lorne...
Lorne : Mon petit prince ! (Angel grogne et s'effondre; Lorne va à ses côtés) Ohh...qu'est-ce qu'ils t'ont fait ? (prend Angel dans ses bras)
Marionnette Angel : Nina...a essayé...de me manger.
Lorne (hurle) : Médecins ! (à Angel) Ca va aller, Angel. N'arrête jamais de te battre. (hurle) Docteur ! Est-ce qu'il y a un Geppetto ici ?!
INT. BUREAU DU DOCTEUR - NUIT
Dans le même bureau sinistre de docteur où Gunn s'est fait améliorer son cerveau, un docteur travaille sur un patient. De l'électricité bourdonne alors qu'il met la touche finale aux yeux d'un homme. L'homme met des lunettes noires alors que le docteur enlève ses lunettes de protection. Il y a un coup à la porte, et Gunn entre dans la pièce.
Docteur (vérifiant les yeux du patient) : Bien, bien. (à Gunn) Je suis à vous dans une minute. (au patient) Alors je veux que vous gardiez ces lunettes une semaine entière, pour donner à ces nouvelles rétines le temps de s'ajuster. (le patient se lève et va vers la sortie; le docteur l'appelle) Je vous vois dans 14 jours. (à Gunn) Vision à rayons X. Très bien.
Gunn : Quelque chose ne va pas avec l'implant que vous m'avez mis.
Docteur : Eh bien, je doute que - Gunn, c'est ça ? Mais voyons voir. (chantonnant, saisit un instrument et regarde à travers dans les yeux de Gunn) Ah. L'empreinte disparaît. Ne clignez pas des yeux. Votre modification neurale est presque complètement revenue.
Gunn : Je l'a perd. La loi, les langages, la stratégie.
Docteur : Oh, le syndrome aigu des "Fleurs pour Algernon." (rigole) Ca doit être une vraie torture.
Gunn : Eh bien, réparez la ! Remettez la. (s'assoie dans la chaise du docteur)
Docteur : Eh bien, sans vouloir vous offenser, conseiller, mais votre assurance ne voudra pas couvrir ce que je demande pour me laver les mains. (Gunn lève les yeux au ciel) Vous avez eu cette amélioration parce que les partenaires seniors le voulaient, et si vous êtes, euh, en train de la perdre, eh bien, ils le voulaient aussi.
Gunn : Pourquoi ils feraient ça ?
Docteur (rit) : On ne sait jamais avec eux.
Gunn : Je ne peux pas la perdre. Ce pouvoir, ces capacités, ils ont - ils m'ont changés, ils m'ont donné...
Docteur : Un sens ? Et se le faire reprendre, c'est...un brisement de coeur. (secoue la tête avec compassion) Quoique je pense que Cliff Robertson a capturé cette poigne plus élégamment.
Gunn (se lève, fâché) : Je ne vais pas redevenir qui j'étais.
Docteur : Eh bien, peut-être, peut-être pas. (s'éloigne vers un ordinateur) Vous voyez, j'ai, euh...toujours quelque trucs qui se passent à côté. Actuellement, j'ai beaucoup de capital dans une cargaison qui est réservée à la clientèle.
Gunn : De la drogue ?
Docteur (rigole) : Mon dieu, non. Je fabrique ma propre drogue. Non, juste une ancienne curiosité, une collection dont j'espère tirer un profit. (se retourne pour faire face à Gunn) Si je vous donnais l'amélioration permanente, je dirais que, euh, vous seriez plus que capable de combler tous mes problèmes urgents.
Gunn : Je fais pas affaire avec des gens comme vous.
Docteur : Et croyez moi, Charles, je ne fais pas affaire avec des gens comme vous. Pas la personne que vous êtes vraiment, le costaud ignorant de la rue...le marginal du lycée...toutefois, j'adorerais faire affaire avec Charles Gunn, Avocat.
INT. LABO DE SCIENCE - NUIT
L'émission 'l'Heure du Sourire" passe à la TV.
Polo (à la TV) : Et maintenant c'est l'heure des maths avec nos experts en maths, Ratio Hornblower eeeeet Groofus !
Ratio (à la TV) : (toot toot toot)
Groofus (à la TV) : Merci, Polo. Notre grande histoire ce matin...2 plus 2 égal 4 ! Et dans les news, 4 plus 4...égal 8 !
On voit que Fred et Wes regardent l'émission dans le labo.
Wes : Ca pourrait être le manque de paroles assommantes, mais...je commence vraiment à aimer cette émission.
Fred (rigole) : Je sais ce que tu veux dire. Quelle heure est-il ?
Knox (entre avec 2 cafés; en tend un à Fred et garde l'autre pour lui) : 4h du matin. Et des poussières. (Wes regarde le café de Knox) Oh ! Je suis désolé. Tu voulais - (tend le café à Wes)
Wes : C'est bon.
Knox : Parce que je pourrais -
Wes : Non. Vraiment. (se retourne vers la TV) D'accord...qu'est-ce qu'on a manqué ?
Fred (se retourne vers l'ordinateur à côté de la TV) : Je crois qu'on devrait se remettre à ratisser l'étendue du signal, revérifier toutes les plages.
Knox : Eh. Encore. Qu'est-ce qu'il y a avec vous deux ? Les plages sont claires. On les a fait passer par tous les filtres qu'on a.
Wes : Ce n'est pas comme ça que fonctionne la magie, Knox.
Knox : Vraiment...Merlin ? Alors comment fonctionne la magie ?
Fred (se tourne vers Knox, souriant) : Tu sais quoi ? Je crois qu'on peut s'en occuper. Tu devrais rentrer chez toi, Knox. Te reposer un peu.
Knox : Oh, non. Je ne veux pas abandonner le bateau.
Fred : C'est bon. Quelqu'un doit être assez éveillé pour faire tourner le labo demain. Sérieusement, rentre.
Knox (hoche la tête) : Ok.
Groofus (à la TV) (chantant) : Juste un petit peu de maths dans tout...
Fred (rigole) : J'adore celle là...(offre son café à Wes; il le prend)
Knox observe Wes avec Fred, puis sort en tenant sa tête.
Groofus (à la TV) (chantant) : ...Du nombre de tes orteils à l'arc d'une balançoire et même dans la longueur du fil d'un yoyo, il y a un petit peu de maths dans tout, un plus un égal deux, et deux plus deux égal quatre...
Wes (regarde par dessus son épaule pour voir Knox est parti) : Alors...comment ça se passe entre toi et Knox ? Je sais que vous commenciez à -
Fred : On a commencé et arrêté, en fait.
Wes : Vraiment ? (retend le café à Fred)
Fred (rougissant) : Ouais. On est sorti quelques fois, mais...je ne sais pas.
Wes (baisse le volume de la TV) : Alors...tu as arrêté.
Fred : Ouais. Il - il est assez gentil, mais...je trouve qu'il travaille ici trop longtemps. En plus, il ne me fait pas rire du tout. Je veux dire, il essaye, mais...
Wes : Je vois. (se retourne pour faire face à la TV) Tu cherches quelqu'un d'amusant. (tapant)
Fred (lit sur le visage de Wes, réalise qu'il l'a comprend mal) : Une...certaine sorte d'amusement. Ouais. Mais...en fait je ne cherche pas vraiment, je regarde -
Wes (remarque quelque chose à la TV) : Attend. Retourne d'une seconde. Il y a quelque chose de différent. Peut-être que si on baisse...le volume.
Fred rembobine la cassette. Quand Wes baisse le son, l'image de l'émission change. En sourdine, Polo a ses mains pressées sur l'écran, mais avec le volume, Polo chante avec les autres marionnettes. Wes et Fred voient le même effet que Tommy a vu au début de l'épisode.
Groofus (à la TV) (chantant) : A l'arc d'une balançoire et même dans la longueur...
Fred (Wes coupe le son, et les mains de Polo sont de nouveau sur l'écran) : Polo ne chante pas avec les autres. On dirait qu'il parle au public.
Wes (monte le volume puis le coupe de nouveau) : Oui. Quand la chanson joue, elle agit comme une sorte de sort de dissimulation permettant à Framkin de s'adresser à sa cible sans être vu par les autres spectateurs.
Fred : Alors c'est comme qu'il se cache.
Wes : Non. C'est comme ça qu'il se cachait.
INT. BUREAU D'ANGEL - NUIT
Angel est assis à son bureau utilisant une aiguille et un fil pour recoudre sa veste déchirée.
Marionnette Angel (passe le fil dans le tissu, grogne) : Stupides doigts. (tire le fil, le cassant) Stupide fil ! (pose l'aiguille, grogne)
Wes et Fred vont dans le bureau d'Angel. Angel lève les yeux vers eux.
Wes : Tout est dans l'émission - Une magie vraiment nuancé, mais on l'a trouvé, enfin.
Fred (remarque les marques de crocs sur le visage d'Angel) : Angel...qu'est-ce qui s'est passé ?
Marionnette Angel : Euh...rien. C'est pas important. P-peu importe. Continuez.
Fred : C'est une onde cachée masquée par un sort qui change la télé en conduit à 2 voies avec un accès direct pour le téléspectateur.
Wes : C'est comme qu'il draine de l'énergie aux enfants, et à en juger par la force du signal de hier...
Fred : Framkin est prêt à descendre toute l'audience.
Wes : L'objet que tu as décrit dans cette chambre secrète est une sorte de dépôt de la force vitale des enfants. Nous allons devoir briser la magie à l'intérieur.
Fred : Ce qui devrait libérer ces enfants et...inverser le problème de marionnette.
Marionnette Angel (en entendant ces mots, Angel halète et cours serrer Fred avec une gratitude sur enthousiaste) : Je vous adore. (Fred sourit, ne sachant pas vraiment comment le prendre; Angel se remet et recule) Oh...on ferait mieux d'y aller. Framkin sait qu'on l'a à l'oeil. S'il est prêt à zapper toute son audience, il appuiera sûrement sur la gâchette aujourd'hui.
Gunn (entre dans le bureau avec confiance) : Pas lui. Eux.
Marionnette Angel : Gunn.
Gunn : C'est pas Framkin qui fait ça. C'est les marionnettes. Ce sont des démons. L'émission est possédée. L'audience de "l'Heure du Sourire" a eu des taux d'audiences très bas l'année dernière. Framkin a fait un pacte avec des diables pour qu'il redevienne le numéro un.
Wes : Tu en es sûr ?
Gunn : Sûr à mort. Tous les contrats signés avec les gens du dessous sont fichés dans la Bibliothèque du Congrès Démoniaque. Tu dois juste savoir où regarder. Savoir faire des tours, aussi. Framkin a dû oublier de lire entre les lignes.
Marionnette Angel (se baladant) : Ce qui leur a permis de prendre le contrôle de tout.
Gunn : Y compris Framkin. Ces diables particuliers ont un chef assez distinctif.
Fred : Ils ont fait ça auparavant ?
Gunn : Tu as vu les dernières saisons de "Happy Days" ? Le fait est que - si tu veux descendre "l'Heure du Sourire", descend les marionnettes.
Marionnette Angel (retourne à son bureau) : Eh bien, alors...(prend une épée du mur, la sort de son fourreau) Allons descendre des marionnettes.
INT. HALL - JOUR
Fred ouvre les doubles portes menant du bureau d'Angel au hall. Gunn et Wes la flanquent alors qu'ils partent en mission. On voit qu'Angel marionnette les emmène, portant son épée derrière la tête, parallèle à ses épaules.
Fondu en noir
ACTE IV
INT. CHAMBRE DE PETITE FILLE - JOUR
Une petite fille est assise dans une chaise à côté de sa maison de poupée regardant la télé dans sa chambre.
Marionnettes (chantant à la TV) : Dans notre jardin secret, nous pouvons vous rendre la vie plus facile et moins dur, plus de froncement de sourcil, allons apprendre à lire et à compter du début jusqu'à la fin.
Polo (parlant à l'audience pendant que les autres continuent à chanter dans le fond) : Oh salut !
Petite fille : Salut !
Polo : Ecoutez, les enfants. Aujourd'hui va être une émission très spéciale ! Mais seulement si tout le monde chez soi peut nous donner un coup de main. Maintenant levez vous...et venez par là. (la petite fille se lève et s'approche de la TV) C'est ça, tout le monde. Mettez vos mains par ici. (la fille met ses mains sur la TV) Oh ! Ooh...allez y ! Allez y tous ! (la fille commence à avoir l'air malade et pâle comme Tommy quand il a touché la TV) Après tout, c'est l'Heure du Sourire !
Angel marionnette (hors écran) : Non, sûrement pas...
INT. PLATEAU DE TELE - JOUR
Polo se détourne de la caméra pour voir qu'Angel se tient sur le plateau derrière lui en portant une épée.
Marionnette Angel : ...il est temps de renvoyer ta sale tête en enfer !
Polo : Toi !
Angel balance son épée et hurle primairement alors qu'il bondit vers Polo. Angel balance son épée vers Polo, mais le rate. Polo frappe Angel. L'équipe de télé agit comme s'ils ne voyaient personne. Ils sont encore clairement sous l'effet du sort.
Groofus (à Angel) : Hey, mec ! Tu ruines l'émission !
Quelqu'un d'autre balance une épée, coupant la tête de Groofus.
Ratio (jaillit de sa boite pour voir ce qui s'est passé) : (toot) (retourne dans la boîte pour se cacher)
Gunn (tenant une épée, regarde le corps démembré de Groofus) : On y travaille.
Polo se bat avec Angel et fait lâcher l'épée à Angel. Polo envoie Angel dans la niche.
Gunn : Angel !
Polo (voit Gunn sur le plateau) : Aah ! (aux autres marionnettes) C'est une attaque de grande envergure ! (voit Ratio se tenir près des caméras en tenant un bloc notes) Ratio - l'oeuf ! (Angel saisit Polo et le tire dans la niche) Gah !
Ratio (voit Angel attraper Polo, lève les mains de terreur) : (toot) (s'enfuit du plateau) (toot toot toot)
INT. PIECE SECRETE DU STUDIO - JOUR
Fred et Wes entre dans la pièce "Non." Wes porte un cartable sur son épaule.
Wes (tend le sac à Fred) : Fred. (commence à lire un manuscrit) "Aperi, rumpe, solve, reveni. Aperi, rumpe, solve, reveni -" (l'oeuf commence à gronder et commence à ouvrir son sourire brillant) Ne le regarde pas, Fred. (Fred regardes ses pieds) "Refer quod furatum-"
Ratio, la grande marionnette violette saisit Wes par le cou, l'étouffant et l'éloignant de l'oeuf. Wes fait tomber le manuscrit.
Fred : Wes !
Wes (s'efforçant) : Non, Fred. Continue de lire !
Fred se tourne pour saisir le manuscrit sur le sol.
INT. PLATEAU DE TELE - JOUR
Les marionnettes Angel et Polo se battent toujours dans la niche. Angel jette Polo dehors, et Gunn se tient à côté avec une hache.
Gunn : Je l'ai ! (commence à balancer la hache vers Polo, mais la fille lui saute dessus)
Fille (saisissant Gunn par le cou) : Aah !
La fille s'avère être une ennemie formidable; elle essaye de briser le cou de Gunn, mais finit par les envoyer hors du plateau. Ils tombent par terre, et la fille lâche Gunn. Quand il essaye de s'asseoir, elle lui saute dessus, atterrissant sur le torse de Gunn.
Fille (se tendant vers les yeux de Gunn) : Donne moi ces jolis yeux ! (Gunn lutte pour la faire partir)
INT. CHAMBRE DE PETITE FILLE - JOUR
La petite fille se tient toujours devant l'écran de TV, le touchant et devenant de plus en plus faible et malade. Sa TV montre le combat de Gunn avec la fille. Gunn lutte pour éloigner la fille de son cou, et il la fracasse dans la caméra. Elle tombe par terre en grognant.
INT. PIECE SECRETE DES STUDIOS DE TV - JOUR
Alors que le sourire de l'oeuf s'agrandit, Fred continue de lire le manuscrit. Wes lutte toujours avec Ratio dans le fond.
Fred : "...Solve, reveni, aperi, rumpe... solve, reveni..." (voit la marionnette jeter Wes dans le mur, mais continue de lire) "fractae, omnia vin-"
Extrèmement concernée par Wes, Fred regarde de nouveau par dessus son épaule pour voir la marionnette venir vers Wes avec un extincteur. Fred pose le manuscrit. Avant que la marionnette puisse frapper Wes avec l'extincteur, un coup de feu retentit. La marionnette fait tomber l'extincteur sur le sol et trébuche. Elle est encore touchée, dans l'oeil cette fois, et fait un bruit de couinement alors qu'elle trébuche en arrière. On voit que Fred a tiré sur la marionnette. Wes la regarde avec une admiration reconnaissante. Fred sourit et rougit et pose le pistolet alors qu'elle retourne finir de lire le manuscrit.
INT. PLATEAU DE TELE - JOUR
Angel et Polo se battent toujours.
Polo : Je vais te faire un nouveau trou, salope ! (frappe Angel, Angel le domine, le pousse par terre et commence à l'étouffer) (halète) Alors...tu as un petit démon en toi.
Marionnette Angel : J'ai beaucoup de démons en moi. (son front se bombe et ses dents poussent) (Polo halète de terreur) Allez, on y va !
Angel saisit Polo et le jette dans la maison dans l'arbre, brisant la barrière en bois.
INT. PIECE SECRETE DES STUDIOS DE TV - JOUR
Wes se bat avec la marionnette violette pendant que Fred finit de lire le manuscrit.
Fred : "Omnia incantamenta fracta. Omnia incantamenta fracta."
Wes pousse la marionnette contre le mur et casse sa corne. La marionnette fait un couinement terrible de dégonflement là où sa corne a été arrachée. Le rembourrage de la marionnette sort d'elle, arrosant Wes de ses tripes. La marionnette s'effondre.
INT. CHAMBRE DE PETITE FILLE - JOUR
La petite touche toujours l'écran de TV en perdant sa force vitale.
INT. PLATEAU DE TV - JOUR
Angel redevient normal et fixe Polo alors qu'il est accroché à la barrière en bois de la maison. Angel resserre son col et sa veste, et se tourne pour faire face aux caméras.
Marionnette Angel : Gunn ?
Gunn (tenant les bras démembrés de la fille) : Je crois que c'est bon.
INT. PIECE SECRETE DES STUDIOS DE TV - JOUR
Fred complète la lecture du manuscrit alors que Wes va à ses côtés.
Fred : "...Fracta. Aperi, rumpe, solve, reveni."
L'oeuf souriant brille vivement et commence à se fendre. Alors que la lumière devient plus forte, l'oeuf explose, inondant la pièce d'une lumière vive. Wes et Fred se détournent de la force de l'explosion.
INT. CHAMBRE DE PETITE FILLE - JOUR
La petite fille est rejetée de l'écran de TV dans sa chaise. Elle reprend son souffle et a l'air de nouveau normale et saine.
Mère de la fille (hors écran) : Anna, qu'est-ce qui se passe ici ?
Petite fille : Rien. Je regarde juste la TV.
INT. SOUS-SOL - JOUR
Nina est de nouveau en forme humaine, couchée nue dans sa cage parmi des morceaux déchirés de tissus. Elle se réveille, désorientée, et regarde autour d'elle. Elle retire du tissu de sa bouche.
Nina : Oh, mon dieu. Je l'ai mangé.
Il y a un coup à la porte. Elle se tend vers une robe de soie à proximité.
Marionnette Angel (hors écran) (de l'extérieur de la porte) : Hey, euh, tu es décente ?
Nina (finit de mettre sa robe) : Angel. Oh, dieu merci. Attend une seconde. (noue sa robe) Ok. (Angel va dans la pièce) Wow. Désolé. Ca prend du temps pour s'habituer.
Marionnette Angel : Ah. Tu peux le dire. Wes et Fred disent que ma condition s'améliore, pourtant.
Nina : Alors tu vas de nouveau changer ?
Marionnette Angel : Ouais. Dans 2, 3 jours. Ahem...euh...bref...(ouvre la porte de la cage) Qu'est-ce que tu fais pour le petit déjeuner ?
Nina (rit) : Qu'est-ce que mangent les marionnettes ?
Marionnette Angel : Allons le découvrir.
Angel tend sa main à Nina, et elle la prend. Ils sortent de la pièce ensemble, main dans la main.
INT. BUREAU DE WES - JOUR
Wes se tient à son bureau, organisant des livres et des papiers quand Fred entre dans son bureau.
Fred : Je viens juste d'avoir un appel. On dirait que les enfants sortent de leur coma.
Wes : Oh...bien. Je trouve qu'on a fait un travail excellent là-bas.
Fred (sourit en gros) : Je pense que tu as raison.
Wes : Et maintenant...(prend son manteau)
Fred : Et maintenant...
Wes : On ferait mieux d'aller se reposer. On ne sait pas quand la prochaine crise va frapper. (commence à aller vers la porte)
Fred (se met devant lui, le coupant, le regarde nerveusement) : Tu vas juste partir, c'est ça ?
Wes : Fred -
Fred (cherchant son expression) : Tu n'as pas...senti quelque chose récemment...à propos de moi...venant de moi ? Euh...ça ne t'es pas venu à l'idée que...quelque chose pourrait avoir changé ? Que - je te regarde différemment - Oh, et puis merde. (met ses mains de chaque côté de son visage et l'embrasse) (recule, le regarde dans les yeux)
Wes : Hum...
Fred : C'était un signal. Ok ? Est-ce que c'est...assez clair pour toi ?
Wes (fait tomber sa veste, la regarde dans les yeux et sourit) : Pas même secret. (embrasse Fred plus passionnément, ils mettent leurs bras autour d'eux)
Marionnettes (voix off)
(chantant) : L'amour-propre est pour tout le monde.
L'amour-propre est pour tout le monde.
Tu peux rêver d'être n'importe qui.
Mais l'amour-propre est ton moyen d'y arriver.
Fondu en noir