Scénario:
Rebecca
Rand Kirshner
Réalisation:
David
Solomon
Diffusé le:
28 Novembre 2000 sur WB
Transcription:
Marilyn,
Responsable Transcript et Inédits pour Buffy Fan
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Copyrights ~~~~~~~~~~
Transcript
© Buffy Fan 2000/2001 - Merci de respecter les droits d'auteurs
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~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~
GILES (voix off): Vu précédemment
dans Buffy contre les Vampires...
Sandy se frotte contre la
poitrine de Riley.
Elle se penche pour le mordre.
Riley la repousse violemment. Elle se pulvérise, réduite
en poussière.
DREG: Ce sort maléfique
que je détiens indignement, nous vous l'offrons, Glorificus...
GLORY: (essayant une chaussure)
Je vous en prie, appelez-moi Glory.
TARA: Et si elle n’est pas
ce qu’elle prétend être ?
GILES: Quelque chose de
nouveau, tu veux dire ?
TARA: (hochant la tête)
Quelque chose qui date. Qui date tellement, qu’elle serait apparue avant
l’Ecriture.
Glory dans l'entrepôt
avec le moine attaché.
LE GARDE: Madame, qui que
vous soyez, je vous en prie... J'ai deux filles.
Glory hurle et met ses mains
sur la tête du garde de sécurité. De forts rayons de
lumière jaillissent de ses yeux et de sa bouche. La douleur se voit
sur le visage de Glory.
Le garde s'effondre sur
le sol, Glory sur lui.
Le moine parle à
Buffy.
LE MOINE: La clé...
c’est l’énergie. Mes frères vous l'ont envoyée.
BUFFY (voix off): Dawn.
GILES: Elle n'en a aucune
idée.
BUFFY: Non. Elle pense qu'elle
est ma petite soeur.
A l'hôpital, Buffy
met un bras autour de Dawn, et attire sa tête sur son épaule.
BUFFY (voix off): Je dois
prendre soin d'elle.
Joyce dans le scanner du
CAT (Collège de Technologie Avancée).
LE DOCTEUR: Votre mère
a... un gliome bénin. C'est une tumeur au cerveau.
Réaction de Buffy.
L'épisode commence:
Un plateau-repas à
l'hôpital. Une main prend un morceau de gelée verte.
Joyce et Dawn sont allongées,
tandis que Buffy est assise à côté du lit. Joyce a
un bandage sur le front. Dawn mange de la gelée verte avec ses doigts.
JOYCE: Écoutez vous
deux, je sais que ces épinards à la crème sont très
délicieux, mais je vous assure que je ne serai pas fâchée
si vous sortez manger autre chose.
BUFFY: Tu rigoles ? Y’a
pas plus cool. On flémarde au lit, et des gens viennent t’apporter
à manger sur un plateau.
DAWN: (se léchant
les doigts) J’aime la gelée.
JOYCE: (rit) Aide-toi toi-même.
Il y a quelque chose dans l’assiette qui bouge tout seul, et ça
me donne le tournis.
DAWN (parlant la bouche
pleine): C’est bon et ça se trémousse. Une fille à
l'école m'a dit que la gélatine est faite à partir
des pieds de la vache adulte, et que si vous mangez de la gelée,
il y a des vaches dehors qui marchent sans pieds.
Joyce et de Buffy grimacent.
DAWN: Mais je lui ai dit
que
j’étais sure qu'ils les tuent avant de leur couper les pieds. (nerveuse
soudainement) J’ai raison ?
BUFFY: (à Joyce)
C’est toi qui a voulu lui apprendre à parler.
Un docteur entre.
JOYCE: Ah, bonjour, Dr. Kriegel,
heu…, vous connaissez mes filles, (les présentant d’un geste de
la main) Buffy et Dawn.
DR. KRIEGEL: Oui, bien sûr.
Vous deux, vous commencez à faire partie de l’équipe qui
traîne souvent ici.
BUFFY: On lui tient compagnie,
c’est tout.
DR. KRIEGEL: Bon. Faîtes
attention simplement de ne pas l’emmener dehors avec vous. JOYCE: Ohh,
ne vous inquiétez pas là-dessus. Je me suis réveillée
épuisée, et je ne peux pas être plus fatiguée
que ça.
Le docteur prend le dossier
de Joyce et le regarde.
DR. KRIEGEL: Bien, peut-être
que de bonnes nouvelles vous aideront à vous remettre. Votre analyse
de sang est revenue du laboratoire, et tout semble parfait. Ainsi, nous
avons prévu votre opération pour après demain - dix
heures.
Buffy et Joyce reprennent
un air sérieux.
DR. KRIEGEL: Qu’est-ce que
vous en dites ?
JOYCE: Eh bien, je croyais
qu’ils m’avaient prévu pour le prochain match de volleyball, mais,
oh, tant pis, on pourra toujours en reparler.
DR. KRIEGEL: (rit) bien.
Joyce, prenez soin de vous. Et R E P O S E Z-vous bien, vous m’entendez
? (il sort) .
JOYCE: Euh, après-demain.
Je ne pense pas que je vais pouvoir supporter de rester ici deux jours
de plus à attendre.
BUFFY: Attendre ? Attends,
nous, on fait un break. On a…, on a des tonnes de trucs à faire.
DAWN: On a nos séries
télé à regarder, et tous les potins des magazines
à lire.
BUFFY: Et un lit réglable
à régler. Rien que ça, je vais être occupée
pendant quatre heures ou plus.
JOYCE: Oh, je ne te demande
pas de rester ici, Buffy. Je sais que tu dois patrouiller.
BUFFY: Pas ce soir. Ce soir
je dois « matrouiller », ou prendre soin de ma mère.
Et de toutes façons, Riley et les autres me remplacent ce soir.
Je suis sûre qu'ils contrôlent la situation.
Plan suivant: le cimetière,
la nuit.
Giles étrangle par
derrière une vampire aux cheveux bruns, tandis que Willow l’attaque
par devant. La vampire repousse Willow au loin et se défait de la
prise de Giles.
Une autre vampire, blonde,
jette Xander par terre, tandis que la première fait basculer Giles
par-dessus son épaule. La blonde saisit la chemise de Xander et
le remet debout.
Willow se relève,
tenant un pieu. Elle se précipite sur la brune, mais la vampire
l’empoigne, la soulève au-dessus de sa tête, et l’envoie au
tapis.
Xander se rue sur la blonde
par derrière, et elle le plaque contre le mur et le cogne au visage.
Giles se précipite
sur la brune et essaye de la soulever par-dessus son épaule, mais
elle le frappe dans le dos, et lui donne un coup de genou dans la poitrine.
La blonde frappe toujours
Xander.
Giles titube, désorienté,
et la brune lui met son poing dans la figure.
Xander se libère
de la blonde, mais elle le cogne au visage d’un coup de ses deux mains.
Willow se relève
encore, pendant que les deux vampires tabassent Giles et Xander. Elle prend
son pieu et se ruent vers elles.
La brune propulse Giles
par-dessus son épaule et pendant qu'elle se redresse, Willow arrive
derrière elle et la transperce de son pieu. Giles empoigne son propre
pieu.
La blonde envoie Xander
à terre et essaye de le prendre par le dessus, mais il met ses pieds
sur son ventre et la projette en arrière. Il se lève et s’élance
brusquement vers elle, mais elle l’évite et le propulse contre une
crypte. Il titube, elle le prend par le cou et le repousse contre la crypte.
Giles s’élance brusquement,
rejette la vampire à l'écart et élève son pieu
comme s’il allait poignarder Xander.
XANDER: Corps humain ! Corps
humain !
GILES: Désolé!
La blonde se lève,
repousse Willow au loin alors qu’elle s’approchait. Willow tombe à
nouveau. La vampire se dirige vers Giles et Xander, qui se trouvent toujours
prêt la crypte, et les projette contre celle-ci, en les tenant chacun
d’une main. Ils la regardent effrayés. Willow fonce vers la vampire
et lui plante son pieu dans le dos.
Les gars reprennent leur
respiration, tandis que Willow affiche un large sourire.
GILES: Mon dieu, quelle
dure nuit.
WILLOW: (ricanant, s’agrippe
à Xander) J’en ai eu deux ! Waaooh, je suis bonne ! (tout sourire)
Xander sourit. Les gars
viennent chacun auprès de Willow et tous trois s’en vont.
WILLOW: C'était vraiment
cool. Excepté le moment où j'étais complètement
terrifiée et... et maintenant j’ai les genoux en coton.
Giles les arrête.
Il a aperçu quelque chose par terre, et s’accroupit pour le ramasser.
Cela s’avère être ses lunettes.
XANDER: Cette nuit, l’oscar
du meilleur rôle, c’était pas pour moi ; (Ils se remettent
à marcher, tandis que Giles essuie ses lunettes sur sa chemise)
mais je pense que je mérite de faire partie des nominés.
À
la différence d'un certain Riley Finn qui n’est même pas inscrit
sur la liste des invités.
GILES: Oui, c'est décevant.
Les choses auraient été plus faciles s' il avait été
ici. (Il met ses lunettes)
WILLOW: Ah, balivernes,
qui a besoin de lui quand j’en pulvérise deux à la f… (elle
chancelle soudainement et ils la rattrapent, chacun saisissant un bras)
Whoops. (elle sourit à Xander nerveusement) Peut-être que
cela aurait été bien si... s’il était apparu.
GILES: Peut-être qu’il
a oublié.
Ils s’en vont.
Plan suivant: vue extérieure
: une ruelle, et une porte qui pourrait être celle d’un entrepôt
abandonné.
Vue de l'intérieur.
des meubles par ci par là et des décombres. Panoramique à
travers la pièce sombre, jusque là où se trouve Riley,
assis un bras tendu sur un vieux fauteuil ou un divan. Une vampire est
couchée à côté de lui, buvant son sang. Elle
lui relève la tête et lui sourit. Riley reste de marbre. La
vampire revient se nourrir, saisissant le bras de Riley des deux mains.
Il regarde au loin dans l'obscurité.
Hurlement de loup. Générique.
Invités spéciaux
: Charlie Weber, Nick Chinlund, Kevin Weisman, Randy Thompson, Amber
Benson dans le rôle de Tara et Kristine Sutherland dans le rôle
de Joyce Summers. Écrit par Rebecca Rand Kirshner, dirigé
par David Solomon.
ACTE I
Fondu avant sur l'hôpital.
Joyce est en train de lire dans son lit, tandis que Buffy et Dawn font
quelque chose à une table voisine. Willow entre avec un grand sac
de papier coloré.
WILLOW: Paquet cadeau !
Livraison spéciale pour les filles Summers. (Elle met le sac sur
le lit à côté de Joyce. Dawn se précipite dessus,
pendant que Buffy la suit plus lentement) Maintenant, voyons ce que j'ai
dans mon sac. Ah, je me sens comme le Père Noël, excepté
le fait que je suis plus mince, plus jeune et que je suis une femme et,
euh, juive. (Joyce sourit alors que Willow fouille dans le sac). Ceci (à
Dawn) est un cadeau ultra-spécial pour ta mère, qui je le
sais en aura besoin. (Elle le sort) Un chapeau à bière !
vous voyez, il il a des porte-tasses, et une paille qui entre directement
dans votre bouche, et (à Joyce) vous pouvez le remplir avec autre
chose que de la bière. Et de toutes façons, quand j'étais
dans le magasin cela me paraissait comme la chose la plus importante (Buffy
et Dawn se sourient. Buffy tient une tasse) et maintenant on pense que
je suis folle.
JOYCE: C’est parfait. Merci,
Willow. Tu es mignonne.
Willow donne le chapeau à
bière à Dawn.
WILLOW: Maintenant, voyons,
à qui le tour ? Dawn, je crois que j’ai quelque chose là-dedans
pour toi...
Joyce tient la tasse. Elle
met sa main sur sa tête et grimace. Buffy à l’air préoccupé.
BUFFY: (calmement) Mal de
tête ?
Dawn cesse de sourire.
JOYCE: Juste un petit (sourit)
Un petit plutôt gros. (Willow s’arrête de fouiller dans le
sac. Elle semble préoccupée) Je vais bien ! Continue, qui
a-t-il d’autre dans ce sac plein de bonnes choses, Willow ?
WILLOW: Bien. Dawn, pour
que tu puisses être occupée tout le temps.
Elle sort un livre sur lequel
est marqué "Charmes et sortilèges" et le remet à Dawn,
qui sourit, très contente.
DAWN: Ooh, de la sorcellerie
! Merci, Willow !
Elle se précipite
vers une chaise voisine et s'assied pour lire. Buffy croise les bras et
regarde Willow.
BUFFY: Tu lui as donné
un livre de sorcellerie. (Willow s’arrête de sourire) La fille qui
peut casser des trucs en ne faisant que les regarder, a maintenant un livre
pour lui apprendre... à casser des trucs en les regardant ?
WILLOW: Eh bien, il n'y a
pas vraiment de sorts à l’intérieur. Juste un peu d’histoire,
et des anecdotes, des trucs comme ça.
Vue sur Dawn en train de
lire tranquillement le livre.
WILLOW: Oh, Buffy (elle
fouille dans le sac) ça c’est pour toi. (Elle sort un grand manuel
appelé "Histoire du monde" et le donne à Buffy).
BUFFY: Des devoirs ? (Elle
boude). Oh. Je ne crois plus au tout petit Père Noël juif.
WILLOW: (sourit) et un yo-yo.
(Elle sort le yo-yo du sac et le donne à Buffy).
BUFFY: (sourit) Merci.
WILLOW: Le livre c’est juste
au cas où tu aurais envie d’avoir une idée sur la question.
Vue sur Joyce dans ses pensées.
WILLOW: En ce moment, on
étudie la première guerre mondiale. Le dernier examen était
vraiment facile. Les questions ne portaient que sur les causes principales
et les tranchées. Alors, on ne devrait pas se prendre la tête
pour réviser le prochain.
BUFFY: (soupire) je ne sais
même pas si je vais me présenter à cet examen.
JOYCE: (menaçante)
je le déchirerais en deux et le mettrais dans le lit avec moi!
Les filles ont l’air confus.
Dawn parcourt son livre.
BUFFY: (hésitante)
Maman ?
Joyce est gênée.
JOYCE: Vous savez, je pense
que je vais me reposer maintenant.
Elle remet sa tasse à
Buffy tandis que Willow referme son sac. Buffy met la tasse sur une table
voisine et Joyce va pour se rallonger dans le lit.
BUFFY: Ok. On est juste
là dehors si tu as besoin de nous.
Dawn se lève et elles
partent. Joyce leur sourit, puis se recouche et ferme les yeux.
Vue sur le hall d’entrée.
Dawn a l’air angoissée et Buffy ferme la porte de la chambre de
Joyce derrière elle.
DAWN: (à Willow)
De quoi parlait-elle ? Enfin, c’était bizarre.
WILLOW: Elle ira mieux tout
à l’heure.
BUFFY: (les rejoint) Ca
va. Je suis désolée, le docteur m’en avait parlé,
et euh…, j’aurais dû vous dire que…, la, la chose active sur son
cerveau, parfois ça peut, ça peut lui faire dire des choses
bizarres.
DAWN: Est-ce qu’elle sait
qu’elle les dit ?
BUFFY: Pas vraiment. C'est
comme une sorte de flash, tu sais, mais tu l’as vue, deux secondes après,
elle était normale.
WILLOW: Et après
l'opération, plus de chose active. Elle sera normale tout le temps.
Buffy et Willow prennent
chacune un bras de Dawn et elles commencent à descendre dans le
hall.
DAWN: (à Buffy) est-ce
que c'est vrai ?
BUFFY: Hé, le Père
Noël ne ment jamais.
Dawn et de Willow sourient.
Alors qu'elles descendent
dans le hall, un homme passe, pour aller de l’autre côté avec
trois femmes. Il frôle Buffy.
BUFFY: Oh, excusez-moi.
L’HOMME: Attention, les
faits indiquent que le le pique-nique est en règle.
C'est le garde de sécurité
de l'entrepôt (voir l'épisode "No Place Like Home"). Il traîne
dans le coin pour suivre les trois filles.
LE GARDE: Quelle est cette
chose ?
Il montre Dawn du doigt
et revient vers elles, agité. Les trois femmes échangent
avec lui un regard inquiet.
LE GARDE: Il n’y a, il n’y
a aucune donnée. Il n'y a aucune image sur celle-ci ici !
Il continue de montrer Dawn
du doigt. Elle semble effrayée. L'épouse du garde de sécurité
s’avance.
LE GARDE: Quelles sont les
données ? (effrayé) Il n'y a personne là dedans.
DAWN: (effrayée)
Buffy ?
BUFFY: (saisit Dawn et l’emmène
ailleurs) Viens, ma puce. Ne t’en fais pas.
Buffy et Willow regardent
longuement par-dessus leur épaule, et s’éloignent, entraînant
rapidement Dawn avec elles. Le garde de sécurité se
retourne vers son épouse.
LE GARDE: Je rentre à
la maison ? (Sa femme hoche la tête) A la maison ? À la maison,
à la maison, à la maison.
Son épouse s’en va
avec lui. Buffy, Dawn, et Willow se retournent pour les regarder partir.
DAWN: Qu’est-ce qu’il a,
lui ? (vue sur le garde de sécurité partant au loin avec
son épouse et ses filles).
Il est comme maman ? Il
a cette chose dans la tête ?
BUFFY: (regardant fixement
le garde de sécurité) Je ne pense pas. Je, je pense qu'il
est, il est différent. Ne, ne t’inquiète pas. (Elle repousse
les cheveux en arrière du visage de Dawn ).
Ben s'approche.
BEN: Je crois que ça
me manquait, est-ce qu’il vous ennuyait ?
BUFFY: Hé Ben, euh,
voici mon ami Willow.
BEN: Salut.
WILLOW: Salut. (Ils se serrent
la main).
BUFFY: Et, euh, ouais, l'homme
fou était un petit peu... vous savez, fou, mais sinon ça
va. (Dawn semble toujours perturbée) Est-ce qu’ils vont vraiment
le renvoyer chez lui ?
BEN: J’aime pas parler de
ça.. Le service des malades mentaux accueille plus de malades que
prévu, ce qui veut dire qu’il n’y a plus de place pour les mettre,
alors ceux qui ont de la famille, ils les laissent rentrer chez eux. Tout
comme sa famille va pouvoir prendre soin de lui. Il doit avoir quelqu'un
qui s’occupe de lui 24h sur 24, 7 jours sur 7 ! (il regarde Dawn) Qu’est-ce
qu’il t’a dit ?
DAWN: Je –
BUFFY: Oh, il disait un
peu tout et n’importe quoi.
Plan suivant: vue aérienne
de Sunnydale, la nuit. Panoramique sur les toits et les cimes des arbres.
Plan suivant: le toit d'un
dortoir de l'UCS (Université Californienne de Sunnydale). Willow
et Tara sont allongées côte à côte sur le dos
dans un sac de couchage, avec des oreillers sous leur tête, et un
autre sac de couchage leur servant de couverture.
WILLOW: Tu sais ce qui est
bizarre ?
TARA: Les films publicitaires
japonais sont bizarres.
WILLOW: Oui. Et puis il
y a aussi, tu sais, les étoiles. Celles que nous voyons... n'existent
peut être même plus ? Le temps que leur lumière nous
atteigne, elles sont déjà mortes. Dispersées. (Tara
tourne la tête pour regarder Willow) Poof.
TARA: Est-ce que…, est-ce
que ça s’est mal passé à l'hôpital ?
Willow fronce les sourcils
et hausse les épaules.
WILLOW: Tu sais, quand j’étais
petite j’aimais toujours les regarder. Elles sont supposées nous
faire ressentir combien on est insignifiant, mais... elles m'ont fait ressentir…
cette sensation comme si j’étais dans l’espace… un morceau d’étoile.
(montrant du doigt) il y a... Le Petit Chien… et... et… Cassiopée.
TARA: (sourit, montre du
doigt) et ça, c’est le grand ananas.
Willow fronce les sourcils.
WILLOW: Hmm. Tu sais, je
ne suis pas sure de me souvenir de celle-là.
TARA: Oh, elle est, elle
est importante. (Lui montrant du doigt). Tu vois ces trois étoiles
lumineuses juste là ?
Willow se déplace
de façon à pouvoir mettre sa tête sur l'épaule
de Tara et regarder le long de son bras ce qu’elle lui montrait. Vue du
ciel étoilé avec le doigt pointé de Tara.
WILLOW: Ouais.
TARA: Et tu vois ces étoiles
là tout du long ? (Vue des étoiles) C’est le bas de l'ananas.
WILLOW: Il est gros.
TARA: D’où son nom.
(Pause). Les vrais noms n’ont jamais eu de sens pour moi, j’ai… créé
les miens.
WILLOW: Apprends-moi.
TARA: (lui montre du doigt)
Tu vois ces étoiles là-bas ? C’est le " Petit homme mal à
l’aise. "
Elles se mettent à
rire.
TARA: Euh... (elle pointe)
là, c’est l’"Elan prenant un bain." Umm... là-bas "Petit
tas de crackers." (Willow fronce les sourcils) Cçaaa…c’était
plutôt un ruban. (Elles rient toutes les deux). Toi, essayes. Comment
appellerais-tu…. euh, celle-là ? (elle lui montre du doigt).
WILLOW: Hmm, voyons.
Vue du ciel étoilé.
Soudain, une des étoiles se développe et file vers la terre,
suivie d’une traîne dorée.
WILLOW: Un énorme
météore en feu sur le point de fracasser quelque chose !
Elles se lèvent précipitamment
alors que la chose vole non loin d’elles et atterrit quelque part. Une
forte lumière jaillit brièvement par derrière les
arbres.
Plan suivant: La nuit noire.
Du point de vue de quelque chose qui émerge de quelque part, nous
voyons des cailloux ardents apparaître petit à petit. La caméra
se déplace par à-coups, dépendante du regard de ce
quelque chose, qui se trouve dans un fossé creusé par le
météore. Nous nous hissons en dehors du fossé, apercevant
la terre rocheuse, entourée d’arbres. Au loin, le garde de sécurité,
tout seul, marche vers nous.
LE GARDE: (marmonnant à
lui-même) Je sais ce que j'ai dit. J’ai dit, j’ai dit que je n’irai
pas loin. La personne doit respecter l’homme.
Nous voyons le garde de
sécurité du point de vue de quelque chose au ras du sol,
se déplaçant rapidement vers lui
LE GARDE: Et ensuite, elle
dit…que... les faits disent... qu’il doit aller faire un tour, prendre
l’air et trouver de nouveaux espaces.
Nous continuons de le voir
marmonner du point de vue de quelque chose en train de grimper à
un arbre.
LE GARDE: Et de nouveaux
espaces ! Et il doit marcher pour comprendre… pour comprendre où
il va.
Tout à coup, quelque
chose tombe de l'arbre sur son dos. C'est une créature au visage
gris et ridé, aux pieds fourchus, avec une carapace de cafard. Le
garde hurle et tombe. Plus rien.
ACTE II
A l’extérieur de l’hôpital,
la nuit. Les infirmiers sortent une civière d’une ambulance et l’emmènent
dans le salle d’urgence. Bruits d'hôpital.
Alors qu’ils emmènent
le patient à l'intérieur, nous voyons la créature
ramper au plafond au-dessus d'eux. Vue de son visage. Ses yeux sont rouges
et sa bouche très ronde laisse apparaître de longues
dents jaunes. Elle est chauve.
Vue des infirmiers du point
de vue de la créature. Sa vision semble légèrement
incurvée comme si elle regardait à travers un objectif.
Plan suivant : Joyce est
dans son lit d'hôpital, tenant l’interrupteur pour appeler l'infirmière,
elle appuie et appuie sur le bouton.
JOYCE: (irrité) Ce
truc ne fonctionne pas ! Cela ne marche pas !
BUFFY: Je suis sure qu’ils
t’ont entendu. (elle prend l’interrupteur des mains de Joyce et le repose
à côté. Nous voyons Dawn dans le fond , en train de
lire.)
JOYCE: Je parie qu’il n’est
même pas branché. Tout comme les boutons aux carrefours qui
sont censés mettre le feu au rouge.
BUFFY: Je suis sure que
quelqu'un t’a entendu. Quoi, les boutons ne sont pas branchés ?
Le docteur entre.
JOYCE: Oh, dis-lui, Buffy.
Dis-lui, d’accord ?
BUFFY: Ecoutez Dr. Kriegel,
nous voulons rentrer chez nous.
DR. KRIEGEL: Oui, bien sûr.
Vous pouvez revenir voir votre mère en tout début de matinée.
BUFFY: Non. Nous. Je, je
veux dire, nous toutes. Ma mère aussi.
Anxieuse, Joyce regarde
le docteur et hoche la tête.
DR. KRIEGEL: Oh. Et bien,
je comprends, mais je ne vous le conseillerais pas vraiment.
JOYCE: Je ne peux pas !
Je, je ne peux pas rester ici deux jours de plus à attendre cette
opération, je n’en peux plus. (Le docteur soupire) Ma tête
va exploser à force de rester ici, vous ne pouvez pas penser le
contraire ?
DR. KRIEGEL: Joyce, il n'y
a aucune raison de vous mettre dans des états pareils.
JOYCE: Aucune raison de
me mettre dans des états pareils ? Ah bien, excusez-moi, ma tumeur
au cerveau, pour moi, c’en est une !
Dawn semble contrariée.
Joyce se calme doucement.
BUFFY: Tiens, Dawn, pourquoi
tu ne vas pas chercher quelque chose au distributeur ?
Buffy donne un peu de monnaie
à Dawn. Elle la prend et sort anxieuse.
JOYCE: (doucement à
Buffy) Je, je suis désolée d’avoir dit cela, je suis juste
fatiguée.
BUFFY : Je sais. Écoutez
docteur, je ne vois pas pourquoi nous ne pouvons pas la ramener à
la maison, vous savez, jusqu’à ce que…. (elle fait des gestes).
Je, je veux dire que, ça ne serait pas mieux pour elle, si elle
se reposait dans un endroit agréable qui la sécurise ?
DR. KRIEGEL: Vous êtes
prête à prendre soin d’elle 24 heures sur 24 ?
JOYCE: (soupire et s’allonge
dans le lit) Oh, doux Jésus.
BUFFY: Je suis prête.
DR. KRIEGEL: (soupire et
hoche la tête) Il y a des médicaments à lui donner,
il faudra que je vois cela avec vous. Ensuite, j’aurais besoin que vous
vérifiiez ses organes vitaux et que vous la surveillez vraiment
tout le temps. J'ai peur que vous ne dormiez pas beaucoup.
BUFFY: (hausse les épaules)
On ne peut pas dire que je sois quelqu’un qui dorme beaucoup de toute façon.
JOYCE: (s’impatiente) Est-ce
que nous pouvons y aller maintenant ? (Elle commence à sortir du
lit). Allez, on y va !
BUFFY: Oh, attends ! (elle
l’arrête) Laisse-moi le temps de prendre tous tes médicaments
et toutes les prescriptions du docteur.
DR. KRIEGEL: Elle a raison.
C’est important. Nous ne devons rien oublier.
Joyce soupire.
Plan suivant : Assise dans
le hall, Dawn lit son livre. Vue de Dawn du dessus, du point de vue de
la créature. Vue de Dawn en train de lire, alors que nous voyons
la créature ramper au plafond au-dessus de sa tête.
Plan suivant : Willow et
Tara marchent à travers la forêt, la nuit. Puis nous voyons
Riley, Xander, Anya, et Giles marchant derrière elles. Giles a une
lampe-torche.
RILEY: Tout le monde reste
groupé. (à Xander) je suis content que tu m'aies appelé.
XANDER : Je suis content
que tu aies répondu.
RILEY: Oh, ouais. Je suis
désolé pour la dernière fois. J’ai su que j’avais
raté une occasion de m’amuser.
XANDER: Oh, ouais, on s’est
bien amusé. Batifolements, réjouissances, et du bon temps
avec la mort.
RILEY: Regardez, c’est là.
(Il rejoint Willow et Tara).
Ils s’approchent d’un long
fossé creusé dans la terre. Il mesure environ 1m20 de profondeur,
3m de large, et quelques centaines de mètres de long. À son
autre extrémité, il y a un très gros bloc qui ressemble
à de la roche. Ils courent tous jusqu' au bord du fossé.
Riley saute dedans, alors que Giles éclaire avec sa lampe-torche
le dessus de la roche.
WILLOW: Wow. Nous avons
la météorite.
La roche à l'extrémité
du fossé dégage de la vapeur ou fume.
ANYA: C’est brûlant
?
Riley tend ses mains vers
la roche.
ANYA: Parce que, euh, s’il
y a des rayonnements, vous pourriez tous devenir stériles.
Riley semble apeuré.
Xander fait un bond en arrière. Riley touche la roche prudemment.
RILEY: Non, ce n’est pas
brûlant. C’est chaud. Et fendu. (il s’agenouille pour la regarder.
Tout le monde regarde.) C'est une sorte de –
GILES: Cavité.
RILEY: Ouais.
ANYA: Donc, euh.., on est
tous en train de penser à la même chose, c’est ça ?
XANDER: Festive Pinata ?
Super friandise ?
WILLOW: Quelque chose de
mauvais s’est écrasé sur Terre comme ça et puis a
éclos et... a rampé pour aller répandre le mal.
GILES: Pour être franc,
nous ne savons pas encore si « rampant » est le mot exact.
ANYA: Oh, non. Je suis sure
qu'il est parti gambader comme un petit agneau.
TARA: On a qu’à regarder
dans le coin. On va peut être découvrir où il est allé.
Ils s’éloignent.
Riley escalade le fossé pour les rejoindre. Ils entrent tous dans
les bois par un petit chemin. Willow tourne autour de quelques arbres et
trouve le garde de sécurité allongé par terre.
WILLOW: La chose est venue
ici !
Ils se précipitent
tous vers le garde. Riley se met à genoux près du corps et
tâte son cou.
RILEY: Aucune pulsation.
Xander rejoint Riley près
de la tête du garde.
ANYA: Ouais, l'agneau de
l'espace l’a eu. (Giles la regarde dégoûté).
XANDER: Je ne vois aucune
marque sur lui.
WILLOW: Je, je le connais
! Il, il était à l'hôpital, un patient du service des
malades mentaux. Ils l'ont fait sortir aujourd'hui.
Chacun se penche pour regarder
le corps. Riley sort un stylo et le porte à la bouche du garde.
GILES: Euh, Riley, qu’est-ce
que tu fais ?
RILEY: Je ne suis pas sûr,
il y a quelque chose...
Il colle le stylo dans la
bouche du garde et le ressort couvert d’une substance gluante transparente.
Ils réagissent tous en même temps, en exprimant leur dégoût
et bouchant leur nez comme si, de toute évidence, cela sentait mauvais.
RILEY: Ah, ça doit
être toxique, n’y touchez pas.
XANDER: Oh ouais, le toucher,
ça a été ma première envie. Par chance, je
suis tout de suite passé à la seconde, qui implique de vomir
et de courir comme un dingue. (il se redresse). Eh mec, ça a une
odeur.
ANYA: Bon, qu’est-ce qu’on
fait maintenant ?
WILLOW: On ne peut pas appeler
Buffy. (silence) Je vais appeler Buffy !
TARA: Tu ne peux pas. Elle
a... d’autres trucs à faire. Plus importants.
WILLOW: Bon alors, on trouvera
ça nous-mêmes. On a de l’expérience.
ANYA: Oui, car il semble
qu’on a toujours affaire à des créatures d’un autre monde.
Sauf qu’on ne les chasse jamais.
RILEY: (il se lève)
Bienvenue dans le monde de la chasse.
GILES: Peut-être que
nous devrions explorer les bois davantage.
Ils regardent tous à
travers les bois. Il fait sombre. Les bois sont terrifiants.
XANDER: Qui vote pour la
recherche?
Tout le monde lève
la main et commence à rebrousser chemin, excepté Riley.
WILLOW: La recherche.
RILEY: Ouais, je crois que
c’est une bonne idée. Il pourrait y avoir d’autres cas comme celui-ci.
Je vais rester ici, examiner un peu plus le corps et continuer à
regarder dans les parages.
XANDER: Ouais, ne fais rien
qui commence par le mot « chasse ».
RILEY: Non, non, c’est juste
que je suis nul dans la recherche, mais vous, je sais que vous trouverez.
Je préfère une bonne scène de crime.
GILES: Hhm, appelles nous
si tu as besoin d'aide.
RILEY: Croyez-moi, si quelque
chose me saute dessus dans le noir… vous m’entendrez même sans téléphone.
Appelez-moi si vous apprenez quelque chose.
WILLOW: Compris.
Le groupe commence à
s’éloigner.
WILLOW: (à Giles)
Je ne veux plus être celle qui trouve les corps.
Riley les regarde partir,
s’accroupissant à côté du corps. Puis il se lève
et sort son téléphone portable et compose un numéro.
RILEY: Je dois parler au
mec du bureau. C'est l’Ag... c'est Riley Finn. L’Agent Miller, Graham Miller,
il vous dira qui .. Oui. Fréquence d’urgence.
Plan suivant à l'hôpital.
Panoramique. Lecture du panneau "Service psychiatrique."
Plan suivant : une salle
contenant cinq lits occupés par des patients. Une infirmière
passe de lit en lit. Un des patients marmonne.
LE PATIENT: Froid. Froid.
L'infirmière se dirige
vers lui. Ses bras sont emprisonnés. L'infirmière le recouvre
avec des couvertures. Puis elle éteint la lumière de sa table
de nuit et s’éloigne.
LE PATIENT: Attendez ! Vous
ne pouvez pas partir ! (il renifle) Vous n'êtes pas ce genre de chouette
! (l'infirmière s’éloigne toujours). Je vous en prie, ne
partez pas ! S’il vous plaît ! S’il vous plaît !
Il commence à pleurer
tandis que l'infirmière éteint la lumière de la salle
et sort.
LE PATIENT: S’il vous plaît
! S’il vous plaît ! S’il vous plaît, non !
Il regarde à travers
toute la salle obscurcie et gémit de peur. Nous entendons des bruits
terrifiants. Le patient se contorsionne, essayant de regarder sous le lit,
haletant.
LE PATIENT: Je ne peux pas
vous voir ! Je ne peux pas vous voir ! Je ne peux pas vous voir !
Nous voyons la queue de
la créature aller derrière son lit. Puis elle monte sur lui
poussant un cri perçant.
Plan suivant : l'infirmière
assise à son bureau remplissant des papiers. Elle entend le patient
crier, se reprend, puis revient à ses papiers.
Plan suivant : la salle.
La créature est sur le patient avec ses mains fourchus sur sa poitrine.
Elle crache de la bave transparente sur le visage du patient, en poussant
des cris.
Vue de l'infirmière
remplissant toujours des papiers, et mangeant du chocolat.
Plan suivant : Dans le hall
de l'hôpital, le docteur Kriegel vérifie des papiers, tandis
que Joyce se tient derrière lui, toute habillée.
DR. KRIEGEL: Bien, j’espère
que nous n’avons rien oublié.
Il se tourne et nous voyons
Buffy et Dawn de chaque côté de Joyce. Le docteur remet à
Buffy une feuille de papier et trois flacons de pilules.
DR. KRIEGEL: Vous avez le
numéro de téléphone de mon domicile, le nombre de
pages, et ici, ce sont les médicaments dont je vous ai parlés.
Le sédatif jusqu’aux tranquillisants.
BUFFY: OK. Pas de problème.
DR. KRIEGEL: Maintenant,
si c’est trop dur pour vous, nous pouvons apporter ici tout le confort
à votre mère.
BUFFY: Non. Non. Non. J’ai
votre numéro. Nous vous remercions.
JOYCE: (à Buffy)
Tu ressembles à ton père quand il pleure.
Vue sur eux quatre du point
de vue de la créature.
Vue de la créature
sur le plafond à quelques mètres en bas du hall, les observant.
Nous pouvons entendre Joyce parler mais les mots sont inaudibles.
Plan suivant : retour sur
le groupe.
BUFFY: (au docteur) Je,
je vous ai dit qu’elle était…
DR. KRIEGEL: Je sais. Joyce
? (Joyce regarde Buffy l’air étonné) Joyce. (Elle le regarde)
Ici, tout est en règle. Pourquoi ne rentrez-vous pas maintenant
chez vous avec vos filles ?
JOYCE: Oui. Oui, merci.
Merci pour toute votre aide, docteur.
DR. KRIEGEL: Je vous verrai
dans quelques jours.
Il s’éloigne. Les
filles Summers se tournent vers la sortie, Buffy et Dawn attirant Joyce
avec elles, chacune par un bras.
JOYCE: Ah, laissez-moi tranquille.
Vue sur elles trois du point
de vue de l’alien qui les regarde s’en aller.
Plan suivant : vue aérienne
de Sunnydale, la nuit.
Image suivante : à
l’intérieur de la maison des Summers. La porte s'ouvre, Buffy
entre suivie de Joyce et de Dawn.
BUFFY: On est arrivé.
JOYCE: Ah, c’est bon d'être
chez soi.
Buffy ferme la porte derrière
elles et allume toutes les lumières. Joyce tressaille et met une
main sur ses yeux.
DAWN: Tu veux t’allonger
sur le lit, maman ?
JOYCE: Buffy, non, cette
lumière est trop forte. Elle est trop forte.
Buffy se précipite
pour éteindre la lumière. Dawn frictionne les épaules
de Joyce.
BUFFY: Oh, ok, ok !
JOYCE: Elle est trop forte.
Buffy, ça fait mal. Ca fait mal, ça fait mal aux yeux.
BUFFY: Elle est éteinte,
elle est éteinte. Tu sais quoi, (à Dawn) va éteindre
la lumière de la salle à manger, (à Joyce) nous, on
va monter et moi, j’éteindrai toutes les lumières du haut.
Ok ? Viens.
Buffy emmène Joyce
en haut, tandis que Dawn se dirige vers la salle à manger.
Vue de l’extérieur
de la maison où les lumières du bas s’éteignent, suivies
de celles du haut. Reste celle du porche. Fin.
ACTE III
Fondu avant sur une vue aérienne
d'un étang entouré d’arbres. Vues sur le fossé creusé
près de l'étang par la chose venue d’ailleurs, et d'une personne
se tenant juste à côté. Un hélicoptère
passe dans le champ de l’image pour se diriger vers le fossé. Plan
rapproché : le projecteur de l’hélicoptère illumine
le fossé et la personne à côté, qui s’avère
être Riley. Nous voyons alors plusieurs commandos vêtus de
noir et de bérets noirs sortir du fossé et courir vers Riley.
Le chef de file parle.
ELLIS: Vous êtes Finn
?
RILEY: Ouais.
ELLIS: Commandant Ellis.
Je suis responsable de cette opération. (il serre la main de Riley)
Quelle est la situation, il n’y a qu’une perte civile ?
RILEY: A ma connaissance.
C’est par là.
Ils se remettent tous à
marcher. Nous voyons Graham à la tête d’un autre des commandos.
GRAHAM: T’as trouvé
un macchabée dans les bois et t’as choisi de nous appeler, nous
? D’habitude, c’est pas ta p’tite amie que t’appelles pour ce genre de
chose ?
Il grimace. Riley le fusille
du regard.
Ils s’approchent du corps
et Ellis s’agenouille à côté de lui
RILEY: Je ne toucherais
pas à ce truc qu’il a dans la bouche si j'étais vous.
ELLIS: C’est toxique ?
RILEY: Non, c’est dégueulasse,
c’est tout. (Ellis se relève) On dirait qu’on a fait qu’étouffer
ce type avec cette substance. (Il lance à Ellis une petite fiole)
Tout ce que je peux dire, c'est que c’est un certain genre de protéine
alcaloïde.
Ellis lève la fiole
et regarde la chose gluante qui se trouve à l’intérieur.
Riley fait signe aux autres
de le suivre. Ils reviennent vers le fossé.
ELLIS: Est-ce que ceci répond
au profil d’une chose Intra-T qui vous est familière ?
RILEY: Pas intraterrestre,
Commandant. Extraterrestre. (Il les emmène jusqu’à la roche
à l’extrémité du fossé) C’est sorti de là.
ELLIS: Miller, placez les
traqueurs. Recherchez toute trace de protéine.
GRAHAM: Oui monsieur.
RILEY: Rien de bon, Commandant.
Cet alcaloïde se décompose vitesse grand V. Il se dissout trop
rapidement pour qu’on puisse le canaliser.
ELLIS: Vous avez une meilleure
idée ?
RILEY: La chose est venue
de l'espace. Il doit y avoir des traces de radiation.
ELLIS: Nous avons des détecteurs
Geiger dans les sacs.
RILEY: Il n’y aura pas trop
de rayons gamma en fond venant d’ici.
ELLIS: Répandez-les.
Ils partent tous.
Plan suivant : à l'extérieur
de la maison des Summers. Il fait toujours nuit. La lumière du porche
est restée allumer.
Plan suivant : Buffy et Dawn,
sur le sofa de la salle à manger, regardant la télé.
Dawn met sa tête contre l’épaule de Buffy. Des rires enregistrés
sortent de la télé.
Vue selon la perspective
de la créature qui se déplace le long du plafond, par delà
la cheminée, vers la salle à manger. Elle voit les filles,
puis se tourne, et voit Joyce descendre les escaliers dans sa chemise de
nuit et son peignoir. Elle se dirige vers la cuisine.
Retour sur Buffy et Dawn
regardant la télé. Il y a du bruit provenant de la cuisine,
d’assiettes qui s’entrechoquent. Elles se regardent toutes les deux. Buffy
prend la télécommande et éteint la télé.
DAWN : Maman ?
De nouveaux bruits fracassants.
Buffy et Dawn se lèvent.
Plan suivant : Joyce est
penchée, regardant dans le réfrigérateur. La cuisine
est sombre. On entend un grésillement. Buffy et Dawn entrent.
BUFFY: Oh, mon –
Dawn va vers Joyce tandis
que Buffy se précipite sur la cuisinière et l’éteint,
puis écarte une casserole du feu et tousse à cause de la
fumée qui s’en dégage. Joyce se redresse, tenant la porte
du réfrigérateur, et se tourne vers Buffy l’air gêné.
BUFFY: Maman, qu’est-ce,
qu’est-ce que tu fais ?
JOYCE: (en colère)
Je fais le petit déjeuner. (ferme le réfrigérateur,
regarde Buffy de haut en bas) Et tu ne devrais plus manger comme ça,
tu es bien trop grosse.
Buffy à l’air blessé.
Joyce semble confuse.
JOYCE: Oh, Buffy, je ne
sais pas ce que je fais.
BUFFY: Tu dois te reposer,
c’est tout. On va te remettre au lit.
Dawn et elle prennent chacune
un bras de Joyce et la raccompagne. Alors qu’elles passent devant
la porte menant au sous-sol, nous voyons que celle-ci est légèrement
entrebâillée et que du sous-sol émane de la lumière.
Des ombres sur la porte indiquent que quelque chose se déplace dans
la pièce du bas.
Plan suivant : la chambre
de Joyce. Buffy ferme un flacon plein de pilules pendant que Joyce avale
de l’eau.
BUFFY: Bon, voilà.
(prend le verre des mains de Joyce). Ca va t’aider à t’endormir.
Allez, laisse-nous bien te border.
Buffy et Dawn se tiennent
de chaque côté du lit et tirent les couvertures sur Joyce
qui se couche.
Buffy ramasse le peignoir
de Joyce et va pour sortir. Dawn se penche pour caresser le front de Joyce.
Soudain Joyce suffoque et s’assoit, regardant Dawn.
JOYCE: Ne me touchez pas
! Vous – Vous la chose !
DAWN: (la soutenant) Maman,
s’il te plaît !
JOYCE: Lâchez-moi
! (Buffy passe de l’autre côté et Dawn la regarde anxieuse)
Vous n'êtes rien, vous êtes, vous êtes une ombre !
BUFFY: Maman-
JOYCE: Je ne sais pas ce
que vous êtes ou comment vous êtes venu ici !
BUFFY: Maman, c'est Dawn.
Dawn se recule, contrariée,
et sort de la chambre en courant.
JOYCE: Dawn ? Chérie,
qu’est-ce qui ne va pas ?
La porte claque derrière
Dawn. Buffy se tourne vers Joyce.
BUFFY: Elle est… juste fatiguée.
On l’est toutes. (Elle amadoue Joyce afin qu’elle se recouche. Joyce s’exécute,
l’air inquiet). Allez, dors. Je viendrai te voir plus tard pour voir si
tout va bien. (Elle sort).
Plan suivant : Buffy entrant
dans la chambre de Dawn. Dawn est assise sur le lit.
DAWN: (en larmes) Elle me
déteste.
BUFFY: (s’agenouillant à
côté du lit) Non.
DAWN: Elle m'a appelé
la chose.
BUFFY: Elle t’aime. Ok ?
Elle n'est pas elle-même (met sa main sur celle de Dawn) Je t’ai
parlé de ce que le docteur a dit à propos de la tumeur.
DAWN: (hoche la tête)
Non, il n’y a pas que maman. Les gens. Ils n’arrêtent pas dire des
choses bizarres à mon sujet.
BUFFY: Est-ce que tu parles
de l’homme à l'hôpital ?
DAWN: Il m'a appelé
la chose aussi. Et il y en a eu un autre. Un type bizarre en en sortant
du magasin de magie. (Buffy a l’air inquiet) Il a dit que je n'appartenais
pas à ce monde. Il a dit que je n'étais pas réelle.
(Buffy soupire) Pourquoi tout le monde n’arrête pas de me dire des
trucs comme ça ? Qu’est-ce qui ne va pas chez moi ?
BUFFY: Rien. C’est pas toi.
Je crois qu'il y a quelque chose qui se produit dans le cerveau des gens
quand quelque chose ne va pas. C’est, c’est comme un court-circuit .. et
ça leur donne l’impression que rien est vrai, à part eux.
C'est tout.
Dawn ne semble pas convaincu.
BUFFY: Ecoute, ce n’est
pas toi. (se lève pour s’asseoir sur le lit à côté
de Dawn) Ok ? Et si quelqu’un te dit encore un truc pareil, ne l’écoute
pas. Même si c’est Maman.
Dawn la regarde, puis hoche
la tête.
DAWN: (doucement) Je déteste
ça.
BUFFY: Je sais (met sa main
sur l'épaule de Dawn) N’écoute pas, c’est tout.
Plan suivant : Xander regardant
un modèle réduit du système solaire au-dessus de sa
tête. Derrière lui, nous voyons Giles et Willow assis à
une table couverte de livres. Il y a des étagères partout.
GILES : Xander, s’il te
plaît, nous avons du travail qui nous attend ici.
XANDER: Regardez à
la façon dont le Mercure minuscule est comparé, à
Saturne. Considérant en revanche, les voitures du même nom.
XANDER: (marchant vers eux)
Je ne comprends toujours pas pourquoi nous avons dû venir ici pour
chercher des infos sur un monstre. (s’assoit)
GILES: Parce que c'est un
monstre morveux assassin d’un autre monde. (Silence) Je n'ai pas dit cela.
Xander regarde Giles amusé.
Nous voyons Willow travailler sur un ordinateur portable.
GILES: (lit) Les démons
entrent dans notre monde de différentes manières, celui-ci
est venu du ciel.
XANDER: Et la section «
Astronomie » de la bibliothèque de l'université est
la maison du Ciel. Regardez. Hé, moi aussi j’en ai pris un. (montre
un livre intitulé "Les Météores et Vous !")
Anya et Tara approchent.
TARA: On a épluché
tous les magazines étrangers. Il n’y en a aucun qui parle d’une
météorite tombée la semaine dernière.
ANYA: C’était pas
évident. (S’assoit)
GILES: Bien, ainsi il semblerait
que le monde n'est pas envahi.
TARA: Ca c’est plutôt
une bonne nouvelle.
WILLOW: Heu, les gars ?
J'ai trouvé quelque chose. (Tout le monde la regarde.) L’anomalie
météorique la plus récente est le souffle de
Tunguska en Russie en 1917. (Giles se lève pour venir derrière
elle et pour regarder l'écran). Quelques témoins ont affirmé
que le météore était creux.
XANDER: Hem. Peut-être
avec un démon caoutchouteux au milieu comme le nôtre.
GILES: Cette liste d'anomalies
remonte jusqu’à quand ?
WILLOW: Assez loin. Elle
remonte à l'impact du Queller au douzième siècle.
TARA: Le quoi ?
WILLOW: L’impact du Queller.
Je, je ne sais pas pourquoi ils l’appellent comme ça. Il n’est pas
tombé à un endroit ou sur quelque chose appelé le
Queller. Il a atterri juste à côté de Reykjavik en
Islande.
XANDER: Attends, je viens
de voir... (tournant des pages) Queller. Quell…. ici, ici ! "Personnes
primitives qui croient que la lune causait la folie. Parfois ils priaient
la lune d’envoyer un météore particulier pour régler
la maladie que la lune avait engendrée. Ces météores
étaient attendus pour *étouffer*"…. (ferme le livre
posé sur la table) les fous.
TARA: L'homme dans les bois.
C’était un fou.
XANDER: Et il a été
parfaitement... étouffé.
WILLOW: Ok, je vais regarder
ce que dit l'Histoire. Elle indique qu’au Moyen Age, il y avait ces grandes
vagues de folie qui se propageaient. Partout les gens perdaient les pédales.
Mais depuis, cela ne s’est jamais reproduit. Et ces dates sont assez récentes.
Comme si, comme si ce phénomène n’arrivait qu’après
la tombée d’une météorite.
GILES: Bien, donc quelque
chose a émergé des météores... et étouffé
les fous.
XANDER: Le météore
fait « boom », et « boom » le dingue a disparu.
TARA: Le petit bouquin de
Xander laisse supposer que cette chose étouffante a dû être
appelée.
Alors... qui l'a appelée
?
XANDER: Qui d’autre à
part Glory ? Je mise tout mon argent de poche sur elle, notre citoyenne
imploratrice de grosses bébêtes.
WILLOW: On devrait appeler
Buffy. Saauuf qu’on ne peut pas appeler Buffy. (regarde Giles) On peut
?
GILES: Non, mais nous devrions
plutôt appeler Riley.
Plan suivant : Riley parlant
dans son téléphone mobile.
RILEY: Un démon qui
étouffe ?
WILLOW: (au téléphone)
Ouais, c'est ce qu’on pense. (plan sur Willow au téléphone
de la bibliothèque) C'est une sorte de cropophage qui peut être
appelé pour tuer.
RILEY: (au téléphone)
Les fous.
WILLOW: Ouais, comment l’sais-tu
?
Plan suivant : Riley dans
le service psychiatrique de l'hôpital. Nous voyons un autre commando
en arrière-plan.
RILEY: Parce que j'ai cinq
cadavres ici au service psychiatrique au Mémorial de Sunnydale.
WILLOW: (au téléphone)
Tu es à l'hôpital ? Ah, écoute, Riley, j’ai... j'ai
vu la maman de Buffy y’a pas longtemps, et elle avait l’air un peu dérangée...
Complètement dérangée en fait, si tu vois ce que je
veux dire ?
RILEY: Tout va bien. Joyce
est sortie tout à l’heure. L’interne, euh, Ben, me l’a dit. Elles
sont en sécurité chez elles.
WILLOW: Ah, génial.
Et, et la chose, le Queller est toujours là ?
RILEY: Nous - Je pense qu’elle
est coincée dans les conduits d’aération.
Ellis arrive et tape Riley
sur l'épaule, puis lui fait un signe de tête. Riley lève
un doigt pour dire "attends une minute".
RILEY: Ecoute Willow, continuez
à chercher. Appelle-moi si tu découvres comment je peux tuer
cette chose.
WILLOW: Bon, OK, mais on
pourrait venir t’aider- (Elle entend la tonalité lui signalant que
Riley a raccroché) Okkk (raccroche et s’éloigne).
Plan suivant : Joyce dans
son lit, en colère.
JOYCE: J’espérais
que quelqu’un aurait pris la peine de me dire qu'il y aurait un match de
tennis!
Vue du dessus : Joyce allongée
sur son lit, sur le dos, avec les genoux pliés et les mains de chaque
côté de sa tête. Les couvertures sont repoussées
jusqu’au pied du lit.
JOYCE: Je ne savais pas.
Ces yeux... (d’un air menaçant) Ces yeux, ils sont comme des flaques
d’huile ! (plus calme) Dites-moi. Dites-moi parce que j’ai besoin de savoir
pourquoi, pourquoi vous me regardez comme ça ?
Plan suivant : Dawn dans
sa chambre, couchée dans son lit. Elle entend Joyce parler. Dawn
étreint un animal en peluche et écoute à contrecoeur.
JOYCE: Qu’est-ce que vous
me demandez ? Vous me demandez quelque chose, n'est-ce pas ? C’est un test
? Et si ça compte pour la note finale, je dois savoir ! (Dawn fait
des grimaces, ne voulant pas entendre cela). OK, il y a des professeurs,
et ils mettent ça au programme, mais ils n’ont pas la grosse tête,
ils ne vous collent pas, (en larmes) ils ne vous regardent pas d’un air
supérieur....
Dawn saisit son oreiller
et l’enfonce sur ses oreilles, essayant de ne plus rien entendre, mais
rien y fait.
JOYCE: (pleurant) Vous savez
qu'il y a des gens qui sont gentils, qui vous donnent des cadeaux, même
lorsque vous êtes méchants.
Plan suivant : la cuisine.
On entend de la musique espagnole pleine d’entrain à la radio. Buffy
monte le volume et commence à faire la vaisselle. Elle se mord les
lèvres, essayant de ne pas pleurer, mais après quelques assiettes
elle se met à sangloter. Elle essuie son nez avec le dessus de sa
main, essaye de se reprendre, puis fond en larmes, mettant sa main sur
son visage.
Plan suivant : de retour
dans la chambre de Joyce. Elle est toujours couchée sur le dos,
parlant au plafond.
JOYCE: Est-ce que quelqu'un
sait que vous êtes ici ? Parce qu’ils auraient dû vous dire
ça à l’entrée. Vous n’êtes *pas* censé
être ici. J’ai besoin de me reposer maintenant. Je, je n'aime pas
la façon dont vous me regardez ! (Elle s’arrête un moment,
gardant les yeux grands ouverts). Est-ce qu’ils vous ont dit ça
à l’entrée ?
Plan latéral : Joyce
dans son lit et le Queller au plafond au-dessus d'elle.
JOYCE: (fermement) Arrêtez
de me regarder, je n’aime pas ça !
Le Queller crie. Fin.
ACTE IV
Extérieur de l’hôpital.
Graham sort par la porte principale, portant un compteur Geiger, détecteur
de radioactivité. Il fait quelques pas tout en le regardant, puis
s'arrête alors qu'Ellis, Riley, et d'autres commandos arrivent derrière
lui.
GRAHAM: La trace s'arrête
ici, juste avant le parc de stationnement.
ELLIS: Il s'arrête
? (Graham confirme par un signe de tête).
RILEY: Une voiture. Il a
fait de l’auto-stop. Souterrain probablement. Autant qu’il puisse en contenir.
ELLIS: Bon, il y a un pauvre
malade mental qui est sorti aujourd’hui, a conduit cette chose loin d’ici
(Riley semble apeuré) qui l’a emmenée directement chez lui.
RILEY: Sorti aujourd'hui.
ELLIS: (à un autre
commando) Donnez-moi une liste de tous les patients renvoyés dans
les 24 dernières heures.
RILEY: Non. Je sais où
il va. Nous devons y aller maintenant !
Ils partent précipitamment.
[ Note du transcripteur :
Aussi précise que je puisse l’être, nous voyons trois portes
dans la chambre de Joyce. L’une mène dans le couloir ; celle d’à
côté est proche de la chambre de Dawn ; et la porte de l'autre
côté du lit mène à la chambre de Buffy. La salle
de bains se trouve en face de la chambre de Dawn et possède deux
portes, une allant dans l’entrée, l'autre donnant dans la chambre
de Buffy. Ceci est important pour comprendre la scène suivante...
]
Plan suivant : Joyce toujours
dans son lit regardant en haut la créature.
JOYCE: Je vais fermer les
yeux, et quand je les ouvrirai, vous partirez.
Le Queller pousse des cris
aigus et se jette sur Joyce. Elle crie.
Dawn entend le cri et se
lève.
Joyce lutte contre le Queller.
JOYCE: Lâchez moi
!
Il crache sa bave sur son
visage. Elle secoue sa tête essayant de l’écarter.
Dawn ouvre la porte et voit
le démon sur Joyce. Elle suffoque. Le Queller la regarde alors qu'elle
prend un manteau de sa chambre et tente de l’emprisonner. Elle attaque
le démon avec le vêtement, le poussant de l'autre côté
du lit.
Une grande partie de la bave
a déjà durci sur le visage de Joyce. Elle s’en débarrasse,
suffocant et haletant. Dawn regarde autour d’elle, effrayée.
Le Queller surgit de derrière
le lit et se jette sur Dawn, poussant un cri aigu. Elle crie et court vers
sa chambre. Le Quller la pourchasse, rampant le long du plancher. Dawn
court à travers la pièce et sort par le couloir, tandis que
le Quller arrive dans le couloir par la chambre de Joyce. Dawn court dans
la salle de bains et claque la porte.
DAWN: Buffy !!
Plan suivant : Buffy pleurant
toujours dans la cuisine. La radio et l'eau sortant du robinet de l'évier
font beaucoup de bruit. Ainsi, elle n'entend pas Dawn hurler. Elle repousse
les cheveux de son visage et renifle.
Dawn traverse en courant
la chambre de Buffy, pour aller dans celle de Joyce par l'autre porte.
Joyce est assise sur le lit, griffant son visage et suffocant. Dawn ferme
la porte, saisit le vélo d’appartement, le pousse et le place derrière
la porte, puis court vers l'autre porte (menant à sa propre chambre)
et la ferme violemment.
Plan suivant : dans la cuisine.
Buffy asperge d'eau son visage, prend une serviette et l’essuie.
Plan suivant : Dawn dans
la chambre de Joyce. Elle ouvre la porte menant à l’entrée,
et hurle aussi fort qu'elle peut.
DAWN: BUFFY!
Buffy entend le cri perçant
et se retourne d’un seul coup, laissant tomber la serviette.
Dawn reclaque la porte de
nouveau.
Buffy sort à toute
vitesse de la cuisine, vers l’entrée et monte les escaliers. Elle
ouvre la porte de la pièce de Joyce et trouve Dawn et Joyce sur
le lit, toujours en train de retirer la bave solidifiée sur le visage
de Joyce.
BUFFY: Quoi ? Qu’est-ce
qu’il y a ?
DAWN: Il y a quelque chose
dehors, là Buffy. Il en est après Maman !
BUFFY: Vous, vous restez
ici. Ne sortez pas de cette pièce.
Alors que Buffy ferme la
porte, le Quller se laisse tomber du plafond et s’agrippe à son
visage. Elle le saisit et ils se battent, se jetant contre un mur, puis
dégringolant les escaliers. Le Queller pousse un cri aigu et se
sauve en rampant. Buffy se frotte le cou et regarde autour d’elle l’air
confus.
Plan suivant : Joyce et Dawn
sur le lit dans la pénombre dans la chambre, se serrant l’une contre
l’autre.
JOYCE: Ca va, mon bébé.
Ca va.
Dawn regarde la porte par-dessus
l'épaule de sa mère, effrayée.
Buffy marche lentement dans
la maison obscure, cherchant le Queller du regard. Elle entre dans la cuisine,
se précipite sur le support à couteaux et sort le plus grand.
Elle le fait pivoter, à la manière rude d’une tueuse, et
continue de regarder partout, revenant vers l’entrée. Nous entendons
des bruits grinçants.
Tandis que Buffy s'approche
de la porte menant au sous-sol, celle-ci vole littéralement d’un
seul coup. Buffy saute d’extrême justesse et lève le couteau.
Spike émerge du sous-sol et la regarde d’un air méfiant.
Buffy soupire. Spike ferme la porte du sous-sol.
BUFFY: Spike ?
SPIKE: Ouais. Ecoute, euh,
T’as pas entendu un bruit ?
BUFFY: C’est pas vrai, mais
qu’est-ce que tu fais dans ma maison ?
SPIKE: J’étais là,
et tu m’as eu (souffle profondément). Ton sous-sol est plein de
camelote. Et moi, j’ai besoin de, euh, camelote...
BUFFY: (ne peut pas le croire)
Tu étais en train de me voler ?
SPIKE: Ben, ouais. J’peux
pas vraiment faire la caisse du Burger Barn, pas vrai ?
Il a quelque chose dans sa
main. Il essaye de le glisser dans sa poche sans qu’elle ne le remarque,
mais Buffy le repère.
BUFFY: Attends, c’est des
photos de moi ça ?
Le Queller attaque venant
de la gauche, sautant sur le visage de Spike et le frappant sur le sol.
Il crie tandis qu’il se retrouve sur le plancher avec le Queller sur lui,
en train de l’étouffer. Ils se battent. Buffy grimace et lève
son couteau, recherchant une ouverture.
Spike donne un coup de pied
sur la main de Buffy et le couteau vole au loin. Buffy grimace de douleur
et affiche un visage exaspéré.
Le Queller se tourne et
voit Buffy. Il pousse un cri perçant et l'attaque alors qu'elle
se dirige vers lui. Ils se jettent contre un mur et tombent avec le Queller
au-dessus. Buffy le poignarde, le repousse violemment, et s’éloigne
en rampant sur son derrière, vers l’entrée devant la cheminée.
Spike prend le couteau et
se retourne tout d’un coup.
SPIKE: Buffy !
Il lui lance le couteau.
Elle l'attrape juste au moment où le Queller la renverse de nouveau
et monte sur elle. Elle le poignarde dans le dos. Il crie. Buffy le poignarde
à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il cesse de crier et meurt.
Buffy suffoque, le visage marqué par la douleur, elle balance le
Queller loin d'elle, puis s’étale par terre avec un soupir.
Spike lui tend la main. Buffy
la prend et il la remet debout. A peine relevée, la porte s’ouvre
violemment et Riley entre, suivi des commandos. Spike et Buffy se retournent
et voient d’autres commandos entrés par la porte de derrière.
Les commandos reçoivent des ordres de toute part.
Riley regarde Spike et Buffy
se tenant apparemment les mains. Spike le regarde acerbe.
RILEY: (à Buffy)
Vous allez bien ?
Buffy fronce les sourcils,
puis courent vers les escaliers.
SPIKE: (à Riley)
Vous venez de rater quelque chose, on s’est vraiment bien amusé.
Riley regarde par terre
et voit le Queller mort avec le couteau planté dans son dos.
Buffy se précipite
dans la chambre de Joyce.
BUFFY: Il est parti. Je
l'ai tué.
JOYCE: (soulagée)
Oh, mon dieu.
DAWN: Il est parti ? Tu
le promets ?
BUFFY: Promis. (Dawn et
Joyce l’étreignent, mettant leur tête sur ses épaules.
Elle met ses bras autour d'elles) Tout va bien. Tout va bien.
Plan suivant : extérieur
de l’hôpital, la nuit. Ben descend quelques marches, se dirige vers
une voiture, l'ouvre et monte dedans, regardant autour de lui, nerveusement.
Alors qu’il ferme la porte, une voix se met à parler, provenant
des sièges arrière.
DREG: C’est étrange.
(Ben le recherche, surpris, et le voit dans le rétroviseur) Un corps
pourrait demander ce que vous pensez lui faire exactement. Il pourrait
demander ce que tout ceci est censé vouloir dire. Parce que, selon
un pauvre postulant, il ressemble au chaos. Comme une attention inutile
dessinée, là où elle ne doit pas l’être.
BEN: (en colère)
Sortez !
DREG: Monsieur.
DREG sort et se tient près
de la fenêtre du conducteur.
DREG: Monsieur, pardonnez-moi.
Je veux juste comprendre. Pourquoi appeler le Queller ?
BEN: Qu’en pensez-vous ?
Parce que je répare les erreurs de Glory. C’est ce que j’ai fait
toute ma vie.
Il démarre la voiture
et s’en va tandis que Dreg le regarde partir.
Plan suivant : l'hôpital.
Une infirmière installe un système intraveineux dans le bras
de Joyce pendant que Buffy est assise sur le lit près d’elle, lui
tenant son autre main. Joyce grimace alors que l'aiguille entre dans son
bras. L'infirmière termine et sort. Buffy soupire.
JOYCE: Buffy, euh, (s’éclaircissant
la voix), je voudrais te demander quelque chose, et… si je suis, si je
deviens folle, dis-le moi, OK ?
BUFFY: (acquiesce) C’est
promis.
JOYCE: L'autre jour... euh,
en fait, je suis, je ne suis pas sure quand, les jours se sont écoulés,
tous d’un seul coup...
BUFFY: Ce n'est pas important.
JOYCE: Non, je pense que
ça ne l’est pas. Je sais que j'étais... assez en dehors du
temps, et j'avais fait... non, non pas un rêve... exactement, mais
plutôt comme si j'avais eu cette... connaissance, elle, elle est
venue à moi comme... la vérité, tu sais ? (Buffy fronce
les sourcils) Même si cela ne semblait pas…. possible, même
si je ne devrais pas penser de telles choses.
BUFFY: Quoi ?
JOYCE: Cette Dawn…
Buffy semble très
surprise.
JOYCE: Elle n'est pas...
à moi, n'est-ce pas ?
Buffy regarde sa mère,
puis baisse la tête. Elle prend une décision et regarde Joyce
dans les yeux.
BUFFY: Non.
Joyce reste pensive.
JOYCE: Elle... elle nous
appartient, cependant.
BUFFY: Oui, tout à
fait.
JOYCE: Et elle est importante.
Au monde. Précieuse. (Buffy acquiesce) Aussi précieuse à
mes yeux que tu l’es pour moi.
Buffy sourit et acquiesce
de nouveau. Joyce hoche la tête.
JOYCE: Alors nous devons
prendre soin d'elle. Buffy, promets-moi. Si quelque chose se produit, si
je ne viens pas à bout de ceci…
BUFFY: Maman….
JOYCE: Non, écoute-moi.
Peu importe ce qu'elle est, elle se sent toujours comme ma fille. Je dois
savoir que tu prendras soin d'elle, que tu l’as protègeras. Que
tu l’aimes, comme je t’aime.
BUFFY: (en larmes) Je te
le promets.
JOYCE: Bon. Bien.
Elles s’enlassent.
JOYCE: Ah, Buffy, ma petite
héroïne. Qu’est-ce que je ferais sans toi ?
Buffy serre sa mère
très fort, comme si elle voulait lui reposer la même question.
Plan suivant : Joyce sur
une civière, étant transportée au loin. Elle a un
bras levé derrière sa tête et elle sourit en bas du
hall, alors qu'elle s’éloigne.
Vue de Buffy et Dawn se
tenant par la taille, regardant Joyce partir. Derrière elles, nous
pouvons voir Riley, Xander, Anya, Giles, Tara, et Willow. La caméra
recule, s’écartant d'eux comme si nous les voyons du point de vue
de Joyce.
Vue de Joyce semblant très
calme alors que les infirmières l’emportent.
Vue sur les autres l’observant.
La caméra continue à s’éloigner d’eux, puis fondu
arrière. Ecran noir. Fin.
Producteur
Exécutif: Joss Whedon.