Transcript
français par :
Jackie (redac@buffyfan.org)
Thanks
to : Joan the English Chick (pisces@englishchick.com)
~~~~~~~~~~ Prologue ~~~~~~~~~~
Prologue
EXT. RUE DE SUNNYDALE -
JOUR
Les gens partent enfin de
Sunnydale.
On se déplace dans
le chaos : la rue est remplie de voitures, de possessions terrestre. Les
gens partent à la débandade à pieds, valises en main.
Une mère hurle sur son fils pour qu'il se dépêche,
un propriétaire de magasin accroche un panneau "fermé" sur
la fenêtre et s'enfuit du magasin.
On arrive sur Buffy, marchant
dans la rue, regardant tout ça. Elle sort adroitement du chemin
alors qu'un jeune couple pousse une valise autour d'elle.
C'est la chute de Saigon.
Et parmi le chaos, on entend.
Clem appelant : Eh, toi
!
Buffy regarde, sourit quand
elle voit Clem assis au volant d'une mignonne et brillante VW New Beetle.
Alors qu'elle va vers lui :
Clem : Tu arrives à
le croire ?
Buffy : C'est comme si ces
gens n'avaient jamais d'apocalypse avant. (puis) Et tu es sorti faire un
tour, non ? Peut-être sorti pour aller au 7-11...au Nebraska...
Clem éreinté
: Je me sens pas bien ici. Vraiment pas bien. La Bouche de l'Enfer qui
agit de nouveau, les gens qui le sentent, qui deviennent de plus en plus
fous. Et tu ne peux pas balancer de chat sans frapper une activité
démoniaque. C'est pas que je...balance des chats. Ou les mange...Non
plus. J'ai arrêté il y a longtemps. Le cholestérol.
(rapidement) La morale. Je veux dire la morale.
Buffy : D'accord.
Clem : On a vu des sales
trucs dans cette ville auparavant, mais, tu sais...cette fois, c'est comme,
ça a l'air...différent. Plus puissant. Je ne crois pas que
quelqu'un sera capable d'arrêter ça - (se rattrapant, se couvrant)
Je veux dire...je suis sûr que tu t'en sortiras. Je crois vraiment
en toi. Si quelqu'un peut le faire, c'est toi, parce que...tu déchires
! Si tu sauves le monde, je reviendrais, on ira boire un verre - (se rattrape
de nouveau) Quand ! Je veux dire, quand ! Quand tu auras sauvé le
monde. Ca sera génial ! Avec le, tu sais...déchirement...
Buffy parvient à
sourire faiblement...
Clem : Peut-être...peut-être
que tu devrais juste quitter la ville cette fois.
Buffy : Ouais. Je devrais
sûrement.
Mais elle ne part pas. Après
un moment :
Clem : Fait attention à
toi, ok ?
Elle hoche la tête.
Rien de plus à dire. Il s'en va, et Buffy le regarde partir. Puis
elle fait signe doucement, alors qu'on
Monte, en voyant la rue,
la ville, alors que le chaos continue autour de Buffy, une silhouette seule
se tenant tranquillement.
Générique
EXT. COMMISSARIAT DE POLICE
- JOUR
Davantage de folie d'évacuation.
Une famille entière part à l'arrière d'un camion,
les gens courant autour d'eux à pied...
Willow et Giles se tiennent
juste à l'extérieur de l'entrée du commissariat, parlant
à un jeune officier de police qui tient un dépliant. Il tend
le dépliant à Giles.
Giles : Merci, officier.
J'apprécie votre aide.
Jeune officier : Merci à
vous, Inspecteur. Nous n'avons pas beaucoup de contact avec Interpol, alors
nous sommes heureux de vous aider quand vous en avez besoin. Il y a quelque
chose d'autre...?
Willow : Non. Merci. Ca
ira.
Jeune officier : D'accord...parce
que vous êtes...attendez....(semant la confusion) Qui sont...
Willow regarde attentivement
l'officier.
Willow délibérément
: Je suis avec l'Inspecteur.
Jeune officier, calmé
par magie : Vous êtes avec l'Inspecteur. D'accord. Nous n'avons pas
beaucoup de contact avec Interpol -
Ils sont interrompus par
du vacarme à proximité. Deux officiers, Duncan et Munroe,
luttent par ramener un citoyen de Sunnydale fou. On voit ce groupe pendant
qu'ils entrent dans le commissariat :
Citoyen fou : Un seul pas
! Un seul pas et c'est sur nous ! Il fait nuit ! D'en dessous vous il -
Munroe gifle le type. Et
Duncan le pousse dans le commissariat.
Munroe : Gros cinglé.
Angle sur : Willow et Giles
tressaillent à l'activité. Ils se tiennent tranquilles avec
le jeune officier.
Willow toussant, se couvrant
: Ow.
Jeune officier : Les gens
agissent. Ils deviennent dingues. On fait ce qu'on peut, mais nos mains
sont un peu liées. Je veux dire, bon sang, faites nous savoir si
vous avez besoin d'aide avec votre type, parce que ça nous démange
de rendre un peu de justice.
Willow : Ce n'était
pas plus qu'une menace...
L'Officier la regarde de
nouveau. Essayant de faire le point.
Jeune officier : Et vous
êtes...attendez...
Giles éloigne Willow.
Giles : Nous devons vraiment
aller attraper ce vol pour...Interpol...
Willow et Giles partent.
Willow doucement à
Giles : Bonne idée. Je commençais à perdre le contrôle.
Qu'est-ce qu'il y a avec eux ?
Giles : La même chose
que tous les autres. La Bouche de l'Enfer est à nouveau active.
Willow : Venez. Je veux
retourner chez Alex.
Angle sur : le jeune Officier
les regardant. Il est rejoint par Munroe et Duncan.
Munroe : C'était
qui ?
Jeune officier : Je...je
n'en suis pas sûr.
Changeant de sujet, Duncan
tend une feuille, la montrant au jeune Officier.
Duncan : Tu as déjà
vu ça ?
Jeune officier : Qu'est-ce
que c'est ?
Munroe : Une fugitive. Elle
s'est enfuie ici de notre propre cour.
Jeune officier : Ah ouais
? On dirait que la situation demande un peu de justice.
INT. HOPITAL - JOUR
Alex au lit, mais appuyé.
Il a toujours son bandage sur son oeil, mais il est réveillé
maintenant. Willow est assise à ses côtés.
Buffy est aussi là,
assise un peu loin du lit.
Buffy : ...et que tu devrais
t'attendre à voir quelques bleus quand tu enlèveras ce bandage.
Des bleus autour de...l'endroit. La, euh, musculature et la structure de
l'os ont pris un sacré coup.
Alex : Ok.
Buffy : Et les médicaments
pourraient te causer quelques maux d'estomac, alors on devra être,
tu sais, prudents. Pour ton régime.
Alex : Je ne peux vraiment
goûter à rien de toute façon. Je continue d'attendre
que tous mes autres sens s'améliorent à 50 pour cent, ça
ne devrait plus durer longtemps maintenant.
Buffy : Et on cherche à
pouvoir te faire sortir au plus tôt pour ce soir. Le Docteur Kallet
a dit que ça ne demandait plus que quelques heures.
Alex se tourne, regarde
Buffy.
Alex : Génial.
Ils partagent un regard.
Un hochement de tête. Il comprend. Buffy se lève, prend le
dossier de Willow sur la table de chevet.
Buffy : Ok, je crois que
tu as tout rattrapé. (en parlant du dépliant) Merci pour
ça, Willow. Bon boulot.
Willow sans aucun doute
ne comprend pas.
Willow : Ok, mais je pensais
qu'on allait - qu'il y aurait des parties de cartes...
Buffy : Ouais, tu sais,
je devrais vraiment rentrer. (en parlant du dossier) Je veux qu'ils travaillent
sur ce truc. (à Alex) Je crois qu'on se rapproche vraiment de quelque
chose.
Willow : Mais -
Alex : Ca va. Ca doit être
fait. Et peut-être que je te verrais ce soir. Sans aucune profondeur
de champ bien sûr, mais toujours...
Buffy lui sourit, se tourne,
et part.
Willow : Alors, tu es coincé
avec moi alors, euh, allons nous chercher de la gélatine à
la cerise, et puis je crois qu'on sera prêts pour une partie entraînante
de -
Alex : J'aurais besoin d'un
perroquet.
Willow : Hein ?
Alex : Pour aller avec le
cache sur l'œil. Tu sais. Compléter le look. Je crois que j'ai toujours
ce costume d'Halloween...
Willow continuant : Ahhh.
Oui, eh bien, ne sous-estime pas l'impact d'une jambe de bois. Tu sais,
l'hôpital peut sûrement t'en agrafer une jolie, peut-être
qu'il peuvent te faire une offre deux parties de corps pour le prix d'une.
Alex : Oh, tu sais quelle
est la meilleure partie ? Plus personne ne me fera regarder Jaws 3-D de
nouveau !
Willow : Exact ! En plus,
tu n'auras jamais à...
Elle se calme, son sourire
toujours sur son visage. Une pause. Une autre pause.
Elle ne peut pas parler.
Souriant toujours, des larmes commencent à remplir ses yeux.
Alex : Willow.
Le silence. Elle ne peut
pas se contrôler.
Alex : Je t'en prie. Ne
fait pas ça.
Et on voit...il la tient,
mais à peine. Il ne veut pas qu'elle le pousse.
Elle hoche la tête,
se reprend. Hoche de nouveau la tête.
Et ils sont assis dans le
silence total pendant un moment...
INT. MAISON DES SUMMERS
- CAVE - JOUR
Anya se tient devant la
pièce, un peu raide, tenant un tas vraiment gros de petites notes.
En pleine lecture.
Anya : ...alors on sait
qu'une bataille se prépare. Des ubervamps en abondance.
On se recule pour révéler
Andrew se tenant aussi là, à côté d'un grand
chevalet avec un tas de grandes affiches dessus. Andrew écrit :
"Ubervamp."
Andrew fait une petite Vanna
White avec la carte.
Anya : Et on sait que les
ubervamps sont durs à tuer.
Andrew commence à
écrire : "Durs à tuer."
Andrew doucement alors qu'il
écrit : ...Durs...à...
On voit l'audience d'Anya
: Kennedy, Rona (son bras en écharpe), Amanda (aussi toujours meurtrie
et bandée), et une quinzaine d'extras potentielles. Assises sur
le sol, sur la machine à laver et le sèche-linge, sur n'importe
quoi - essayant de se presser. Mal à l'aise.
Elles sont tristes, déroutées,
en on marre...n'ayant toujours pas récupérées de la
semaine dernière.
Anya recommence, interrompant
Andrew.
Anya : Mais je suis sortie
pour parler à mes vieux contacts, et ils m'ont fournis quelques
surprenants morceaux de nouvelles. Hourra pour eux.
Personne ne se réjouit
vraiment pour ça, sauf peut-être Andrew, qui continue d'écrire
pendant qu'Anya parle.
Anya : Les ubervamps peuvent,
par exemple, être embrochés. Droit dans le coeur - zing, poof
- comme des vampires normaux. On ne savait pas ça. (pause) Bien
sûr, il y a un sternum incroyablement fort sur ces types, alors c'est
comme enfoncer un pieu en bois à travers de l'acier solide...mais
vous êtes toutes super fortes, non ?
Kennedy : Hum...non.
Anya : Oh. D'accord. Mais
le truc du coeur c'est toujours bon depuis que l'eau bénite fait
partir ces types comme s'ils étaient gardés par du scotch,
et la lumière du soleil marcherait, mais, devinez quoi, ils ne sortent
pas pendant la journée.
Andrew dessine un soleil
sur le tableau.
Anya : Et restez aussi éloignées
de leurs dents et des griffes qu'ils utilisent pour déchiqueter
la chair...
Rona : Ok, tu sais quoi
? J'avais l'habitude d'avoir peur des ubervamps. Puis le pasteur fou est
arrivé en ville, et maintenant je suis simplement plus effrayée
par lui.
Kennedy : On l'a vu faire
des trucs...
Anya : C'est vrai, eh bien,
on cherche à avoir des infos sur lui, mais pendant ce temps -
Amanda calme, effrayée
: Pourquoi s'embêter ?
Tout le monde s'arrête
et se tourne vers elle.
Amanda : Rien ne marche.
Rien ne marchera.
Anya commence à fouiller
dans ses billets...
Anya : C'est vrai, bon...
Elle s'arrête. Lève
les yeux.
Anya : Ecoutez. Je sais
que vous êtes bouleversées.
Elle pose les billets.
Anya : Moi-même, j'aimerais
vraiment beaucoup être assise aux côtés de mon ex-fiancé
borgne maintenant plutôt que de tuer le temps avec vous dans cette
cave surpeuplée et, pourrais-je ajouter, puant de plus en plus,
et je le serais si pour une certaine discussion embarrassante que lui et
moi avons eu récemment juste là sur ce lit de camp n'aurait
pas immédiatement suivi une pause sexe excitante et imprévue.
Les trois filles sur le
lit de camp se glissent doucement sur le sol.
Anya : J'ai besoin de lui
donner de l'espace. Alors je fais ce que je peux. En contribuant à
ce que je peux. Et vous le faites toutes. Vous avez toujours besoin d'avoir
toute cette information. On ne peut pas s'arrêter juste parce que
quelque chose d'autre est aussi en train d'essayer de vous tuer !
Elle a l'air presque...sympathique
envers les filles. Andrew a l'air assez ému.
Anya : Maintenant, j'ai
encore de l'information sur les ubervamps, alors dressez vos oreilles.
Ils sont primaux, pas comme vos démons les plus...(modestement)
Evolués, intuitifs et attractifs. Ces types se fient à l'instinct,
alors ne vous embêtez pas avec la logique, ou, vous savez, en implorant
pour votre vie...
INT. MAISON DES SUMMERS
- CUISINE - JOUR
Faith est assise au comptoir.
Mangeant des chips, regardant par la fenêtre...ça fait longtemps
qu'elle doit faire ça.
Kennedy s'approche par derrière.
Kennedy : Tu as assez pour
partager ?
Faith ne regardant pas :
Je t'en échangerais contre une cartouche de cigarettes et de la
soupe. (pause) Désolé. L'habitude.
Elle tend le paquet, regarde
autour d'elle, voit Kennedy.
Faith : Tu ne devrais pas
être en bas ?
Kennedy prend des chips,
vient pour faire face à Faith. Lui tend le paquet.
Kennedy : Sûrement.
Faith grimace.
Faith : D'accord, tu veux
t'accrocher. Un point pour le mioche de l'école. La technique d'Anya
est sûrement un peu plus différente que ce que tu faisais
avant.
Amanda hors écran
: Tu crois qu'il y aura des questions sur sa vie sexuelle dans le test
?
Faith et Kennedy regardent
pour voir Amanda venir aussi en haut.
Amanda : Parce que j'espère
vraiment que je n'aurais pas a étudier tout ça.
Faith : Ouais, quand elle
commence à parler sur comment elle est toute en sueur avec Alex
comme ça, je lui rappelle juste que je me le suis fait en première.
Ca lui la boucle tout de suite. (pause) Ca pourrait marcher moins bien
pour vous.
Kennedy : Le truc c'est,
c'est quoi le problème ? Etudier les points faibles de démons
et les points de pression ça ne fait pas beaucoup de bien quand
le Pasteur est là-dehors prêt à finir le travail qu'il
a commencé.
Faith : Personne n'a encore
trouvé d'informations sur Caleb...?
Amanda : Non. Rien ne marche,
pas les recherches, pas les contacts d'Anya...
Kennedy : On n'arrête
pas de se prendre des culs de sacs. Tout le monde se sent assez...inutile.
On a même pas d'endroit par où commencer.
Avant que Faith ne puisse
répondre :
Buffy hors écran
: Eh ! Qui est là ?
INT. MAISON DES SUMMERS
- SALON/FOYER - CONTINU
Faith, Amanda et Kennedy
arrivent de la cuisine pour voir Buffy venir par la porte d'entrée
avec le dépliant de Willow.
Dawn descend les escaliers.
Dawn : Buffy ! Comment va
Alex ?
Buffy : Il va vraiment bien,
il est prêt à rentrer, je crois.
Faith : Qu'est-ce que t'as
?
Buffy : Des infos que Willow
et Giles ont été capables de prendre sur les bases de données
de la police.
Elle laisse tomber le dossier
sur la table de la salle à manger.
Buffy : On cherche, vous
savez, ce qu'il y a avec la religiosité ouverte de Caleb, on veut
en savoir plus sur lui, on devrait peut-être essayer de découvrir
d'où il vient.
Faith regardant dans le
dossier : Des incidents de violence et de vandalisme liés aux institutions
religieuses Catholiques au cours des dix dernières années.
(lourde de sens, pour Amanda et Kennedy) On dirait que ça nous donne
un endroit par où commencer.
Buffy : Exactement. On commence
par la Californie, si rien n'aboutit, on étend la recherche vers
d'autres endroits, mais un type comme Caleb n'est pas juste rentré
dans la partie, il joue depuis longtemps. On pensait qu'on essayerait de
trouver où.
Dawn : Alors on regarde
aux évènements récents, pour voir si quelque chose
correspond à Caleb.
Buffy : Exact. Et si ça
ne marche pas, essayez quelque chose d'autre. Quoi que ça coûte.
(à Dawn) Tu es d'accord pour aider ?
Dawn : Eh bien, j'allais
commencer à faire des tonnes et des tonnes de devoirs, mais, pas
de chance, c'est là qu'ils ont supprimés l'école.
Alors il s'avère que j'ai du temps.
Buffy : Bien.
Elle s'installe à
la table.
Dawn : Eh, au fait comment
était l'humeur d'Alex, tu sais, exactement ? Parce qu'hier il avait
l'air plus résigné que morose, alors je me demandais s'il
mettais toujours la barre si haut.
Buffy se concentre vraiment
fort sur les papiers devant elle.
Dawn : Oh, et tu es allée
parler à ses médecins pour les médicaments, c'est
vrai, parce que ça avait l'air -
Buffy ne lève pas
les yeux. C'est sûrement un sujet douloureux pour elle.
Dawn : Ou, on pourrait peut-être
parler de ça plus tard.
Buffy : Ok.
Faith : Eh, mirmidon. Pourquoi
tu vas pas chercher les trucs que tu as déjà eu de Giles
?
Dawn : Bien. On pourra référencer
tout ça aux dossiers de Giles, voir ce qu'on trouve. (pause) En
plus, je pourrais dire "les dossiers de Giles" encore une fois. Je reviens
tout de suite.
Elle monte en haut.
Buffy : Ok. Alors on cherche
quelque chose qui ressemble à Caleb, son église, son anneau...
Kennedy : Son habilité
à rendre une Tueuse inutile d'un seul coup...
Buffy est de nouveau vraiment
calme : un autre choc. Kennedy le voit sur son visage.
Kennedy : Je n'ai pas -
c'était stupide. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça -
Buffy : Ca va. (pause) Vous
savez, je dois retourner à l'école de toute façon,
prendre le reste de mes affaires.
Elle se lève, va
vers la porte.
Kennedy : Je ne voulais
vraiment pas -
Buffy : Ca va. Ne t'inquiète
pas pour ça. (réalisant) Eh, il n'y a pas...Anya ne fait
pas un truc pour vous aujourd'hui ?
Kennedy : Ouais, on était...on
devrait sûrement descendre maintenant.
Buffy : Ok, je reviens bientôt.
(à Faith) Voit si tu peux commencer à faire travailler tout
le monde sur ce truc pendant ce temps.
Elle part. Kennedy et Amanda
retournent à la cave, et Faith se tient là seule.
INT. SUNNYDALE HIGH - COULOIR
- JOUR
On est dans le couloir désert
et noir. C'est silencieux et calme quand un rayon de lumière touche
le sol. Quelqu'un ouvre la porte d'entrée.
C'est Buffy. Elle entre,
marche le long du couloir, consciente du vide, ce sentiment bizarre sur
un endroit qui devrait être peuplé mais ne l'est pas. Elle
continue de marcher, arrive au
INT. SUNNYDALE HIGH - BUREAU
DE BUFFY - CONTINU
Buffy entre, va à
son bureau. N'allume pas les lumières. Silence total.
Elle s'assoit à son
bureau, regarde ses affaires. Ne bouge pas.
Elle voit un cadre photo
d'elle avec Alex et Willow (de la saison 1), le prend. Le fixe.
Finalement, quelque chose
se brise en elle : la frustration, la colère, la culpabilité,
ça monte à la surface, et, juste quand c'est sur le point
de se répandre, juste quand elle est sur le point de pleurer :
Caleb hors écran
: Aw, regarde maintenant. Les choses ne vont pas exactement comme tu veux,
alors voilà le système hydraulique qui arrive.
Buffy lève doucement
les yeux, reconnaissant la voix avant même qu'elle ne voit Caleb
se tenant devant elle.
Ce type reçoit une
haine spéciale de sa part.
Caleb : C'est pas juste
typiquement féminin ?
Fondu en noir
INT. SUNNYDALE HIGH - BUREAU
DE BUFFY - JOUR
Buffy se lève, en
ayant marre. Prête à tuer. Et aussi...effrayée.
Buffy : Sort d'ici.
Caleb : Maintenant, maintenant,
petite fille. Les manières. Pourtant j'imagine que ta langue brûlante
a enflammée plus d'un homme. Faibles comme ils sont.
Il va vers le bureau. Vraiment
décontracté. Regarde autour de lui.
Caleb : Ici c'est une...école
publique, non ? Un peu déserte. (hausse les épaules) Seulement,
je suppose. Les gens travaillent si dur à prier le Seigneur, et
regarde ce qui arrive en retour. Dieu nous abandonne. (grimace) Maintenant
qu'Il pourrait faire beaucoup de bien, bref.
Alors que Buffy se tend
doucement et à la dérobée vers son tiroir de bureau
:
Caleb : Ah, ah. Je ne voudrais
pas être à ta place, petit pois. Combattre en retour ne t'a
pas fait beaucoup de bien la dernière fois, non ?
Il grimace, se rapproche
d'elle.
Caleb : Et comment va le
pauvre et gentil Alex ? Fait lui savoir que je prie pour lui. Et dès
qu'il le voudra...(remue son pouce) ...je suis prêt à finir
le travail.
Buffy : Tu t'approches encore
une fois d'Alex, je t'achève.
Caleb, soudainement, pousse
violemment le bureau de Buffy, le mettant sur le côté et hors
du chemin. Plus rien ne les sépare maintenant.
Caleb menaçant :
Surveille tes manières. (se déplace) Je croyais d'avoir déjà
prévenue.
Il va vers elle. Se rapprochant.
Caleb : Tu es fâchée.
Frustrée. Effrayée. (pause) J'aime ça chez une fille.
Il est juste devant elle
maintenant. Se penchant. La narguant.
Caleb : Tu dois juste te
relaxer un peu. Regarde où tu es - l'histoire te regardera toi,
moi...cet endroit. Et ils verront la gloire. De grandes choses arrivent
en ce moment. Juste là. Cette école, le sceau, tout ça
fait partie du grand balayage pour le changement.
Il grimace.
Caleb : Et tu en feras partie.
Maintenant pourquoi est-ce que tu voudrais rater ça ? Et, plus important...
Sa grimace disparaît,
il devient mortellement sérieux. Menaçant.
Caleb : Pourquoi est-ce
que tu voudrais continuer comme ça ?
Buffy est pressée
contre le mur maintenant, n'ayant nulle part où aller. Elle se penche
aussi. Et sourit.
Buffy : Parce que je suis
têtue, je crois.
Et puis elle frappe Caleb
au visage.
Il se recule, se soutient,
et Buffy balance sa jambe pour le frapper dans la poitrine. Avant qu'elle
ne puisse le toucher, il attrape son pied, la renverse par terre.
Il se tient au dessus d'elle
:
Caleb : Je savais que tu
serais une méchante.
Elle le frappe aux chevilles,
mais il se met simplement sur le côté. Il l'attrape, la tire
en l'air jusqu'à ce qu'elle ne soit plus sur le sol, les yeux dans
les yeux avec lui.
Caleb : Je vais trouver
tellement de plaisir à t'apprivoiser.
Alors qu'il la jette à
travers la fenêtre. Elle se fracasse sur le mur opposé dans
le couloir à l'extérieur, met un gros trou dedans et tombe
par terre. Inconsciente.
INT. SUNNYDALE HIGH - COULOIR
- CONTINU
Alors que Caleb sort, marchant
à grands pas dans le couloir, la laissant là :
Caleb : A bientôt,
petite demoiselle.
INT. MAISON DES SUMMERS
- CUISINE - NUIT
Giles : Montre moi ce que
tu as.
On voit Giles et Dawn autour
de
l'île centrale. Le dossier est là, ouvert, des pages éparpillées.
Parmi eux : des rapports,
des coupures de presse et des photos.
Dawn : Pas beaucoup. La
plupart de ces endroits ont été frappés par du vandalisme.
Principal B et E, du vol d'argent, parfois du langage coloré peint
sur les portes. (levant les yeux) Vous avez remarqué comment j'ai
balancé B et E là dedans ? C'est un terme de loi mis en vigueur.
Giles : Oui. Oui, excellent
travail. Vraiment superbe.
Dawn : Voilà celui
qui s'est détaché. C'est une mission dans le nord de Gilroy.
Elle glisse une photo à
Giles alors qu'Andrew entre.
Andrew : Hum, Mr. Giles
? Faith a volé le dernier Hot Pocket au goût boulette de viande
et mozzarela du frigo même si pourtant j'avais mis des billets dessus.
Giles ignorant Andrew :
Je ne vois rien.
Dawn : Exactement. Pas de
vandalisme du tout.
Giles : Alors pourquoi est-ce
que c'est dans le dossier ?
Dawn : L'endroit était
abandonné. Les gens ont commencés à réaliser
après quelques jours que personne n'entrait ni ne sortait. Six membres
de l'ordre vivaient ici, quand les flics sont arrivés...tous partis.
Non résolu.
Andrew se tient devant le
frigo ouvert.
Andrew : Ouaip. Regardez,
le post-it est toujours là, "A Andrew, ne pas manger s'il vous plait,"
mais la boîte est vide maintenant.
Giles étudiant la
photo : Oh.
Dawn : Oh ? Oh, bien ?
Giles : Pas certain. Là....
Il sort pour aller au salon,
Dawn et Andrew le suivant :
INT. MAISON DES SUMMERS
- SALON - CONTINU
Giles et Dawn entrent, vont
au bureau contre le mur. Huit extra potentielles et Amanda sont assises
dans la pièce, calmes, déprimées, quoique on ne se
focalise pas encore sur elles.
Alors qu'Andrew parle, Giles
ouvre le tiroir du bureau, sort une loupe et examine de près la
photo de police.
Andrew : Ecoutez, c'est
pas le Hot Pocket en lui-même qui importe, même s'il y avait
la nouvelle sauce tomate, c'est juste le manque fondamental de respect.
Giles se lève, se
tourne, regarde Andrew. Calme. Vaguement menaçant.
Giles : Shhhhhh. Fait attention.
Il tend la loupe à
Dawn.
Giles à Dawn : Qu'est-ce
que tu vois ?
Elle commence à examiner
la photo.
Dawn : Qu'est-ce que je
dois trouver ?
Giles : Tu vois ce trou
dans le mur du fond ?
Une pause alors que Dawn
se penche plus près.
Dawn : C'est pas un trou.
On voit ce qu'elle voit
: la marque de Caleb.
Giles : Amanda, tu voudrais
descendre à la cave pour chercher Spike ?
Amanda se lève doucement,
hoche la tête, quitte la pièce. Giles et Dawn regardent autour
d'eux.
Giles : Ces pauvres filles.
Et on voit maintenant l'ampleur
de la dépression qui frappent les filles dans la pièce. Elles
sont assises soit seules soit à deux. Certaines parlent en murmurant
doucement et tristement, une ou deux regardent simplement par la fenêtre.
Elles sont toutes déprimées.
Dawn : Peut-être que
ça nous aidera. Si ça nous rapproche de Caleb.
Faith entre, fourrant le
reste du Hot Pocket dans sa bouche.
Faith : On aurait dit qu'il
y a des nouvelles.
Andrew, les yeux écarquillés,
fixe Faith, bouillonnant. Elle le remarque à peine.
Spike entre avec Amanda.
Spike : Qu'est-ce qu'il
y a...Rupert ?
Giles : J'ai une mission
pour toi.
Spike : Vraiment. Parce
que, vous savez, parfois nos missions finissent par vous en train d'essayer
de me tuer, j'en raffole par trop.
Giles : C'est...sérieux.
Avec de vrais...(regardant dans la pièce) ...ramifications. Jette
un oeil.
Alors que Spike regarde
la photo :
Spike : Ah. On dirait que
notre homme était là. (levant les yeux) Vous voulez que j'aille
voir ça ?
Giles : J'ai besoin de quelqu'un
qui puisse s'en sortir au cas où Caleb aurait laissé quelques...souvenirs.
Spike : Vous voulez juste
que j'aille marcher là-bas tout seul.
Giles : Tu t'en sortiras.
Andrew : Est-ce qu'on va
bientôt parler du problème du vol de nourriture ?
Giles : Emmène Andrew.
Spike/Andrew : Quoi ??
Dawn à Andrew : Tu
dis toujours que tu veux sortir plus souvent de la maison.
Andrew : Ouais, mais -
Giles : Il pourrait y avoir
des démons. Se cachant. On ne sait jamais. C'est un expert en démon,
il peut aider.
Spike : Oh, je vous en prie...
Giles : Il peut emmener
sa flûte de pan. Excellent. Pour y aller.
Sans regarder, Giles pousse
un peu Andrew. Spike lance des regards noir à Giles, puis sort en
tempêtant. Andrew prend les papiers du dossier, incluant la photo.
Andrew : Il aura besoin
de ces...
Et il suit Spike dehors.
Dawn se tourne vers Amanda.
Dawn : Alors, tu vois ?
C'est quelque chose, non ? On aura bientôt des nouvelles.
Amanda pas convaincue :
Sûrement. Peut-être que ça nous mènera quelque
part.
Elle retourne dans la pièce.
Dawn, Giles et Faith regardant la scène.
Faith : Peut-être.
Pendant ce temps, les "troupes" vont s'asseoir et cuire, se sentant encore
plus nulles.
Dawn : On devrait les garder
occupées.
Faith réfléchissant
: Ouais. Ouais, je sais comment les garder occupées.
INT. BRONZE - NUIT
Toutes les potentielles
(Kennedy, Amanda en plus des 30 extras, y compris les quinze qu'on a vu
avant). Dawn est aussi là. Elles boivent, elles dansent, elles jouent
au billard...elles rient.
La musique est rapide, les
lumières balayent l'endroit. C'est totalement notre fête (peut-être
quelques ivres au bar, mais autrement, juste nous).
Sauf, bien sûr, le
groupe.
Kennedy : Alors quel genre
de groupe joue pendant une apocalypse ?
Dawn : Je crois que ce groupe
devrait être un de ceux sur l'affiche.
Les filles sont éparpillés
dans l'endroit : au billard, au bar, sur la piste de danse...
C'est là qu'on voit
Faith. Dansant comme...eh bien, comme si elle avait été enfermée
en prison depuis 3 ans.
Les filles sont relaxées.
Se laissant aller. S'amusant.
Ce sont juste des filles
à nouveau.
INT. MAISON DES SUMMERS
- FOYER/SALLE A MANGER - NUIT
La porte d'entrée
s'ouvre, et Buffy entre. Elle a déjà eu l'air mieux. Le combat
de Caleb a laissé quelques marques : un bleu, quelques égratignures.
Elle se déplace même avec raideur, comme si elle souffrait
toujours.
Elle regarde autour d'elle.
Buffy : Les gars ? Comment
ça -
Elle se tourne, voit Giles
à la table de la salle à manger. Attendant.
Buffy : - va ?
Giles se lève, vient
vers Buffy, concerné.
Giles : Mon dieu. Qu'est-ce
que...
Buffy le fait s'éloigner
: Caleb est venu faire un tour.
Giles : Seigneur. Il est...
Buffy : Toujours capable
de me faire voir des petits oiseaux de cartoons autour de ma tête
? C'est vrai. (s'assoit) Le petit manque de conscience était pourtant
bien. Je me sens reposée.
Giles se rassoit, lui faisant
face. Il y a un moment de silence embarrassant. Buffy fait le premier pas,
essayant de passer à côté de ça :
Buffy : A quoi les dossiers
de police aboutissent ? Il y avait quelque chose d'intéressant dedans
?
Giles se déride à
cette brève détente. Prêt à travailler.
Giles : Oh, oui, vraiment
beaucoup, je crois. Une preuve que Caleb pourrait avoir fait incursion
au nord.
Buffy : Vraiment ? C'est...c'est
génial. Ca pourrait beaucoup nous aider, bon travail -
Giles : J'ai envoyé
Spike pour aller jeter un oeil.
Oops.
Buffy : Oh.
Buffy se pose, fait une
pause. Prudente.
Buffy : Alors, c'est une
mission dans laquelle vous avez l'intention de faire revenir Spike vivant
?
Giles : Oui. J'ai envoyé
Andrew avec lui.
Une autre pause, puis :
Buffy : Et, encore, je pose
la question...
Giles : Buffy...tu n'étais
pas là. Certaines décisions ont du être faites durant
ton absence.
Buffy : Eh bien, ce sont
celles qui m'effrayent.
Giles : J'ai fait ce que
je pensais être juste.
Buffy : Vous avez éloigné
le type qui garde mes arrières. Encore. Je crois -
Giles : Nous gardons tous
tes arrières.
Buffy : Ouais. C'est marrant
comme j'en ai pas l'impression ces derniers temps.
Elle se lève, va
vers les escaliers.
Giles : Buffy -
Buffy : Où sont tous
les autres ?
Giles : Quoi ?
Buffy : Faith, les filles...où
sont-ils tous passés ?
Giles : Faith a pensée
que les filles avaient besoin de passer un peu de temps en dehors de leurs
études, une chance de se relaxer une heure ou deux, je pensais,
je leur ai appris tout ce que je t'ai appris. (en voyant le regard insistant
de Buffy) Elle les a emmenées au Bronze.
Buffy fixe Giles un autre
moment. Calme. Puis elle hoche la tête, se tourne vers la porte d'entrée
et part.
INT. VIGNOBLE - CAVE A VIN
- NUIT
Caleb entre, content de
lui.
Caleb : Vous savez ce que
j'ai découvert ce soir ?
Il se tient seul, parlant
dans l'ombre.
Caleb : Chaque lycées
d'un bout à l'autre de ce pays sentent exactement pareils.
Le Premier en Buffy sort
de l'ombre, va vers Caleb. Il grimace.
Caleb : Maintenant pourquoi
est-ce que je pense ça ?
Buffy/Premier : Et comment
était notre meilleure fille ?
Caleb : Elles pensent toujours
qu'elles doivent se battre.
Buffy/Premier : Tu as fait
le bon travail préparatoire ?
Caleb : Je l'ai fait. J'ai
considéré qu'elle a reçu le message, même si
elle ne le sait pas encore. Alors maintenant la grande et forte Tueuse
retourne chez ces filles. Elle est tellement prête à les entraîner
dans tout ça, et tout ce qu'on aura à faire...(se tendant
doucement vers la poitrine du Premier) ...c'est lui donner ce...gentil...et
doux...coup de coude.
Sa main passe droit à
travers le Premier. Le Premier sourit.
Buffy/Premier : Excellent.
Caleb : Je dois dire...je
sais qu'elle est supposée être une sorte de grande et super
force mystique, mais...je ne le vois pas. C'est simple. (sourit) Elle était
si...facile.
Buffy/Premier : Bien sûr
qu'elle l'était. Et maintenant c'est juste une questions de savoir
comment l'exploiter. Et quand.
Plan sur le sourire heureux
du Premier :
INT./EXT. BRONZE - NUIT
Dans le Bronze : alors que
nos filles dansent et dansent encore, on passe dans la foule. On voit bientôt
qu'on suit :
Les mêmes flics en
uniforme de la scène antérieure, y compris Munroe et Duncan.
On ne devrait pas encore le voir, mais ils devraient avoir du scotch noir
sur leurs badges, couvrant leur numéro de badge.
Ils se déplacent
dans la foule, résolus, s'arrêtant chez...
Faith.
Elle lève les yeux,
leur fait une grimace. Comme si elle espérait ça. Continue
de danser. Dawn et certaines des filles à proximité.
Faith : Je me demandais
qu'est-ce qui vous a pris tellement de temps. Où vous étiez
?
Munroe : Nous devons vous
demander de venir avec nous, mademoiselle. C'est un mandat d'arrêt.
Faith : Ouais, ou, essayons
ça à la place, et si vous me payiez un verre les gars, et
on verra où la soirée nous mènera.
Un des flics va derrière
Faith, attrape ses poignets.
Dawn : Eh !
Munroe : J'ai peur que ça
ne soit pas aussi simple, mademoiselle.
AU BAR
Plan sur Kennedy et Amanda
alors qu'elle regardent pour voir Faith étant retenue sur la piste
de danse.
Kennedy : C'est quoi ça
?
Amanda : Quelque chose de
mauvais.
SUR LA PISTE DE DANSE
Munroe : Vous êtes
en état d'arrestation. Tu avez le droit de garder le silence. Tout
ce que vous direz pourra être utilisé contre vous au tribunal.
Faith : D'accord, attendez
une seconde -
Munroe : Vous avez droit
à un avocat. Si vous ne pouvez pas vous le permettre, il vous en
sera procuré un. Comprenez vous ces droits comme je vous les ais
expliqués ?
Alors que Munroe parle,
l'expression de Faith change. Quelque chose de vraiment mauvais se passe...elle
regarde l'uniforme de Munroe, son badge...
...et c'est là qu'on
voit le scotch noir. Sur tous leurs badges.
Amanda et Kennedy s'approchent.
Kennedy : Qu'est-ce qui
se passe ?
Dawn : Ils essayent de...
Munroe : Vous ne voulez
pas être impliquées dans cette affaire.
Kennedy : Ouais, et peut-être
qu'on le devrait.
Les flics sortent leurs
revolvers. Ca termine la discussion. Les potentielles se reculent toutes,
ahuries.
Munroe jette une grosse
mitraillette non réglementaire à Duncan. Ils hochent la tête,
et Duncan se tourne, fait face à la foule. Il garde la porte alors
qu'on va avec Munroe et les autres flics traînant Faith dehors.
Munroe et les autre flics
la tire vers la porte; les revolvers toujours dehors, pointés sur
les filles. On les suit à l'entrée.
EXT. BRONZE - NUIT
Faith est traînée
dehors.
Faith : Je vous le dis tout
de suite - je ne retourne pas en prison.
Les flics lâchent
Faith juste assez longtemps pour qu'elle se tourne vers la porte. A l'intérieur,
Duncan claque la porte, piégeant Faith dehors avec les flics.
Munroe : Qui a parlé
de prison ?
Elle se tourne, leur fait
face, juste quand Munroe et les autres flics lèvent tous leurs revolvers,
tous braqués droit sur son coeur.
Fondu en noir
EXT. BRONZE - NUIT
Où on les a laissés.
Les flics dressent leurs revolvers sur Faith et...
Avant qu'ils ne puissent
tirer, elle se lance sur les flics. Elle les attaque avec une rafale de
mouvement vicieux. Elle a l'intention de les désarmer - elle leur
enlève les revolvers des mains aussi vite qu'elle peut avec une
série de coups de pieds et poings.
Alors qu'elle fait partir
le dernier revolver, elle se tourne et WHACK ! Munroe lui donne une claque
avec sa matraque. Elle tombe par terre.
Les autres flics tirent
leurs matraques et descendent vers elle. Ils commencent à battre
Faith sans merci.
INT. BRONZE - NUIT
Amanda, Kennedy et Dawn
encerclées autour de Duncan, qui garde toujours la porte avec son
gros flingue.
Duncan : Restez en arrière.
Ca ne vous concerne pas.
Dawn : Vous ne pouvez pas
nous garder ici.
Duncan : Ca sera fini avant
que vous le sachiez...
EXT. BRONZE - NUIT
Les flics battent Faith
avec leurs matraques. Elle est par terre, endurant...
Puis elle tend un pied,
balaye les pieds d'un flic. Elle saute sur ses pieds, enfonçant
durement son genou dans le visage du second flic.
Le troisième flic
se rue sur elle, elle se tourne et le fracasse contre le mur de brique.
Elle se tourne pour faire face à Munroe. Alors que le premier flic
se remet debout derrière elle, elle lève son poing, ne regardant
même pas, et lui fracasse la tête. Il tombe à nouveau.
Faith et Munroe s'encerclent...
INT. BRONZE - NUIT
Les filles, maintenant rejointes
par quelques extras potentielles, toujours autour de Duncan.
Duncan : Croyez moi. La
meilleure chose que vous pouvez faire c'est attendre ici.
Dawn aux filles : Ne l'écoutez
pas. Il ne nous fera pas de mal. (défiante, se tournant vers le
bar) Je vais juste emprunter leur téléphone.
Duncan lève son flingue
et tire dans une des lampes accrochées. Elle explose au dessus de
la piste de danse. Surprise, Dawn s'arrête. Toutes les filles se
baissent et se couvrent la tête. La musique arrête de jouer,
les lumières arrêtent de balayer.
Duncan : La meilleure chose
que vous pouvez faire. C'est attendre. Ici.
EXT. BRONZE - NUIT
Faith et Munroe se donnant
totalement. Le combat est décousu, vicieux. Des coups de poings,
des têtes fracassées sur le trottoir, des genoux dans l'estomac...c'est
un sale combat. Et Faith est gagnante.
Jusqu'à ce que les
trois autres flics, titubant un peu, l'attrapent par derrière et
l'éloignent de Munroe.
INT. BRONZE - NUIT
Les filles entourent toujours
Duncan.
Kennedy : Vous devrez toutes
nous abattre pour nous arrêter.
Duncan : Ca ne m'ennuie
pas vraiment. Reculez vous.
Mais les filles s'entassent,
lui faisant face.
Amanda : Non.
Duncan : Quoi ?
Kennedy : Vous n'êtes
pas de la police.
Duncan se tourne vers elle,
prêt à infliger la douleur, et quand il le fait Kennedy attrape
le canon de son flingue et enfonce le bout dans sa mâchoire.
Il titube en arrière,
se retourne vers Kennedy, envoyant voler le flingue. Elle se rue sur lui
et alors qu'il la rencontre Amanda frappe Duncan par derrière avec
une queue de billard. Il vole. Alors qu'Amanda s'approche de lui, queue
de billard en main :
Amanda : Nous le sommes.
EXT. BRONZE - NUIT
Les quatre flics ont mis
Faith par terre, la battant, la frappant. Elle hurle, mais le combat sort
d'elle...
INT./EXT. BRONZE - NUIT
Toutes les filles se rapprochent
assez de Duncan, tenaces, fâchées. Donnant des coups de pieds,
de poings, l'éloignant de la porte. L'action emporte Dawn, Duncan
et les extra potentielles vers le centre du Bronze. Alors qu'arrive ça
-
Amanda et Kennedy ouvrent
la porte. Elles se ruent dehors, poussent deux des flics loin de Faith.
C'est de nouveau une bagarre.
Faith, ensanglantée,
regarde Munroe et le flic restant aller aider les autres attaqués
par Amanda et Kennedy. Faith sourit, se remet debout...
...et donne un coup de pied
dans la tête de Munroe.
Kennedy donne un coup de
genou dans l'estomac de son flic, tire sa matraque de sa main et lui fracasse
le dos avec. Il tombe par terre.
Amanda pousse son flic en
arrière, l'envoyant tomber sur un petit tas de cageots. Elle se
tient au dessus de lui, met son pied sur sa poitrine. Grimace. Jette un
autre cageot dans son visage.
Amanda : C'était
assez cool.
Faith fracasse Munroe, se
tourne, frappe le dernier flic dans la tête, il tombe, puis, affreusement
vite, elle est sur Munroe, le pressant contre le mur. Elle le regarde en
face, lui fait une grimace.
Elle attrape quelque chose
hors champ, lève sa main. On voit qu'elle a pris sa matraque. Et
elle la presse contre son cou.
Amanda et Kennedy arrivent,
se tiennent derrière elle.
Faith : Tu sais, quand tu
as été en prison pendant trois ans, tu finis par oublier
comment certaines choses peuvent être bonnes. Jusqu'à ce que
tu sortes.
Munroe frémit un
peu.
Faith : Mais là tout
se rue sur toi.
Kennedy : Faith...
Faith : T'inquiète
pas. Je ne vais pas lui faire de mal.
Faith laisse tomber la matraque,
attrape la tête de Munroe et la fracasse dans le mur de briques derrière
lui. Il s'effondre par terre.
Faith : Je suis désolée.
Ca faisait mal ?
Buffy hors écran
: Faith ?
Faith, Kennedy et Amanda
se retournent, voient que Buffy s'est approchée. Dawn, Rona et les
autres filles ont aussi commencées à sortir par la porte
du Bronze.
Buffy : Qu'est-ce que tu
fais ?
Faith se lève, se
tourne pour faire face à Buffy.
Faith : Je lâche juste
un peu la pression. Bon, ça avait commencé par ça.
Buffy : Les filles. Rentrez
à la maison. Je veux parler à Faith une minute.
Dawn : Buffy, on était
-
Buffy : Dawn, toi aussi.
Vas-y.
Alors que les filles s'en
vont, Buffy se rapproche de Faith.
Buffy : Qu'est-ce qu'il
y a ?
Faith : Elles avaient besoin
d'une pause, elles commençaient à s'enfoncer, les choses
se sont juste tendues vers nous.
Buffy : Faire une pause
est une chose, je comprend qu'il faut relâcher la pression, mais
elles se battaient. Et ces filles sont ivres. A quoi tu pensais ?
Faith : Ca avait l'air d'une
bonne idée au début.
Buffy : Et si quelqu'un
avait été blessé ?
Faith : Elles ne le sont
pas.
Buffy : Faith. J'ai besoin
de savoir que ces filles sont en sécurité quand je ne suis
pas là.
Faith : Personne n'est blessé,
B ! Ecoute, tu ne connais même pas ces filles, peut-être que
tu devrais avoir un peu plus confiance en elles, laissent les faire un
peu le bordel parfois. Comment est-ce qu'elles apprendront autrement bon
sang ?
Buffy : C'est une chose
à apprendre de tes erreurs. Mais tu ne jettes pas des enfants dans
-
Faith : C'est pas des enfants.
Buffy : C'est vraiment pas
la question.
Elle se tourne, part. Rentrant
chez elle. Puis :
Faith : Et pour le vignoble
?
Buffy s'arrête. Se
retourne.
Buffy : Quoi ?
Faith : Comment est-ce qu'elles
étaient en sécurité quand tu les as traînées
pour aller voir Caleb ? Rona était en sécurité ? Ou
Amanda ? Ou Molly -
Buffy frappe Faith dans
la mâchoire. Durement. Faith tombe. Ne réplique pas. Lève
juste les yeux vers Buffy sur le trottoir un moment.
Buffy se tourne et part,
laissant Faith là.
EXT. MOTO - NUIT
Sur la route. Les roues
qui tournent, le moteur en marche, on monte pour voir Spike, comme on l'a
vu tellement de fois auparavant, un rebelle avec une moto.
Et derrière lui,
se tenant : Andrew. Portant le casque de Dawn dans "Bargaining".
Ils roulent dans le silence
total pendant un moment ou deux, semblant juste se focaliser sur la route.
Puis :
Andrew : Tu es sûr
que tu ne veux pas t'arrêter pour prendre quelques burgers ou autre
chose ? Tu sais, de la nourriture de voyage -
Spike : C'est pas un voyage.
C'est une mission secrète.
Andrew : Oui, oui, compris.
Ils conduisent en silence
pendant un autre moment.
Andrew : Je paris que même
les espions mangent des curly, ils sont vraiment bons.
Encore un silence gênant.
Puis :
Spike : Pas aussi bon que
ces oignons en fleur.
Andrew : Je les adore !
Spike : Ouais, moi aussi.
Andrew : C'est un oignon,
maintenant c'est une fleur. Je ne comprend pas comment une chose pareille
est possible.
Spike : Tu vois, c'est ça
tout le génie, tu le trempes dans de l'eau glacée pour qu'il
garde sa forme, puis tu le fris pendant à peu près cinq minutes.
Andrew : Dominateur.
Spike : Ouais. (pause) Si
tu dis à quelqu'un qu'on a eu cette conversation, je te mord.
Andrew : Ok.
Ils continuent de rouler...
EXT. MAISON DES SUMMERS
- PORCHE AVANT - NUIT
Faith se tient sur le porche,
regardant dans la rue. Fumant. Essayant vraiment de rester cool.
Wood approche dans la rue,
grimpe les marches.
Wood : La grande réunion
a déjà commencée ?
Faith ne le regardant pas
: Mon dieu, j'espère que oui.
Wood réalisant qui
c'est : Faith.
Faith : Vous devez être
le Principal Wood. J'ai beaucoup entendu parler de vous.
Wood : Ca...n'a pas vraiment
commencé, non ? Je déteste être en retard...
Faith : Les troupes se rassemblent
toujours. Vous êtes sauvé.
Il ne rentre pas. Il reste.
Wood en regardant ses bleus
: Quelqu'un vous a vraiment bien frappée.
Faith : Ouais. Des flics.
Surtout.
Wood : Surtout ?
Faith : Celui là
vient de quelqu'un qui croit juste qu'elle est un flic. (pause) C'est mon
préféré de tous mes bleus courants.
Faith lève les yeux,
voit ses bleus.
Faith : Quelqu'un vous a
aussi vraiment bien frappé.
Wood : Je n'ai pas de bleus
préférés, je les aime tous de la même manière.
Ils attendent un moment.
Silence. Puis :
Wood : Alors quelqu'un qui
croit qu'elle est un flic, hein ? Vous n'allez pas la, disons, refroidir
maintenant ou autre chose, non ?
Faith lève un sourcil.
Wood : Je...je ne sais pas
vraiment comment fonctionne la prison.
Faith sourit un peu de cette
nullité.
Faith : Je ne vais pas la
tuer. Je voulais. Mais je n'ai rien fait. Et, au fait, bravo, depuis que
personne d'autre ne l'a dit.
Wood : Pour ne pas tuer
Buffy.
Faith : C'est ce nouveau
truc que j'essaye.
Wood l'étudie un
moment.
Wood : Elle m'a parlée
de toi.
Faith : Croyez s'en chaque
mot.
Wood : Alors qu'est-ce qui
a changé ? (en voyant son regard) Pourquoi tu n'as pas répliquée
?
Faith : Il y a des choses
plus importantes.
Il l'étudie un moment,
observant. Puis :
Wood : Et ?
Faith : Et quoi, et qui
?
Wood : Je crois que c'est
pas tout.
Faith : Si
Wood : Si. Tu as l'air...je
crois que tu es inquiète pour elle.
Faith : Je crois...je crois
que vous avez besoin de vous mettre à jour sur votre histoire de
Buffy-et-Faith.
Wood : Ok. Tu dis ça.
C'est juste que...je lis vraiment bien les gens. C'est un truc que je fais.
Faith : Vous lisez les gens.
Wood : Oui.
Elle se tourne, le regarde.
Faith : Quels genres de
choses ?
Il ne comprend pas.
Wood : Juste...des choses.
Faith hoche la tête.
Le regarde plus. Etudiant. Puis, soudainement :
Faith : Vous vivez dans
le coin, non ?
Il est pris par surprise
: hein ?
Wood troublé : Euhhh,
non, je, je veux dire, au centre ville, vraiment, mais...
Faith : Vous êtes
garé où ?
Wood plus troublé
: J'ai...marché.
Elle se rapproche un peu
plus, rien de trop évident, mais assez pour le rendre un peu nerveux.
Faith : Ouais. J'ai remarqué.
Intéressant. Longue route pour marcher. Surtout dans un endroit
comme Sunnydale.
Wood : Je, euh...hein ?
Faith : Cette ville, marcher
n'importe où dans la nuit c'est comme un sport extrême. (pause)
Quelqu'un qui ne vous connaît pas très bien pourrait penser
que vous êtes sorti pour vous battre ou autre chose.
Wood : Tu me connais exactement
depuis cinquante trois secondes.
Faith se recule. Hoche la
tête. Sourit.
Faith : Je dis juste, peut-être
que vous avez de plus gros problèmes que ce qui cloche avec B. (pause)
Je lis aussi les gens.
Alors que Wood se tient
là, un peu plus que bouche bée, des phares les balayent.
Une voiture sur la route.
Faith : Alex est rentré.
INT. MISSION GILROY - COULOIR
- NUIT
Cet endroit est sombre.
Ombrageux. Des seuils de portes archées, des passages en briques.
Des croix.
Emergeant de l'ombre, Spike
et Andrew vont prudemment dans le couloir.
Andrew : Il n'y a personne.
Ces endroits me rendent marrant à l'intérieur.
Spike : Et pour ça.
Toi et moi on a quelque chose en commun après tout.
Alors qu'ils continuent
de marcher :
Andrew : Une fois, quand
j'étais en classe du dimanche, je me suis réveillé
en retard, alors ma mère m'a fait sauter le petit déjeuner,
et j'avais vraiment faim, alors j'ai dit au prof que j'avais besoin d'aller
aux toilettes, mais je suis allé dans le cabinet de ravitaillement,
et j'ai mangé tout un paquet d'hostie de communion.
Spike sourit à lui-même.
Spike : Ouais ? C'est bien,
mon garçon.
Andrew : Mais après
j'ai été malade pendant deux jours -
Avec une soudaine et forte
détonation, une porte sur le côté s'ouvre en claquant,
des silhouettes à capuche émergent, se ruant vers les gars,
taclant Andrew.
Andrew : Spike !
Spike bondit, jetant la
silhouette à capuche loin d'Andrew, qui s'assoit contre le mur,
reprenant son souffle.
Spike se retourne pour faire
face à la silhouette à capuche juste à temps pour
le voir balancer un poing droit dans la tête de Spike.
Spike trébuche une
seconde, reprend son équilibre :
Andrew tend ses pieds, les
utilise pour attraper les pieds de la silhouette à capuche. Le fait
tomber. La capuche se baisse...
Spike bondit, attrapant
la silhouette par le cou, le fracassant, toujours sur le sol, contre le
mur. Le tirant dans la lumière.
Et on voit son visage pour
la première fois. C'est juste un homme. Un homme moyennement âgé
terrifiant. Les yeux écarquillés, respirant vite. Il porte
un col de prêtre.
Et la marque de Caleb brûlée
dans sa joue.
Le prêtre ferme ses
yeux de terreur alors que Spike et Andrew reconnaissent la marque...
INT. MAISON DES SUMMERS
- SALON/FOYER - NUIT
La porte d'entrée
s'ouvre...Willow et Anya entrent, suivies par Alex. Toujours avec des bandages
(pas de cache pour l'oeil) sur son oeil.
Il entre, regarde autour
de lui. Il y a une bannière "Bienvenue à la maison" dessinée
précipitamment dans le salon. Et beaucoup beaucoup de personnes
le fixant : Giles, Dawn, Kennedy, Rona, Amanda, les trente potentielles
extra. (des gens disposés où ils peuvent à la "Get
It Done")
Dawn se rue sur Alex, le
serre, l'emmène dans la pièce, suivis par Willow et Anya,
et puis Faith et Wood.
Alex mal à l'aise
de cette attention, mais, malgré lui, ému.
Alex : Oh mon dieu.
Kennedy : On n'avait pas
le temps de faire plus. Tu dois prétendre qu'il y a une grande fête
ici.
Alex : C'est bien, vraiment.
Des fêtes dans cette maison...je finis toujours par devoir reconstruire
quelque chose.
Amanda : J'avais pensée
à briser une fenêtre juste pour te faire te sentir chez toi,
mais après j'ai pensé, tu sais. Non. Et Dawn ne m'aurait
pas laissée.
Alex ouvre la bouche pour
parler, mais avant qu'il puisse dire quelque chose :
Buffy hors écran
: Bienvenue à la maison, Alex.
Alex lève les yeux,
voit Buffy descendre les escaliers. Se déride.
Buffy regarde autour d'elle,
voit Wood et Faith.
Buffy : Je voulais que vous
soyez là pour ça, je crois que vous allez être intéressés
par ce que j'ai découvert.
Giles est confus : personne
ne lui a parlé d'une nouvelle info.
Willow : Qu'est-ce qui...qu'est-ce
que tu as découvert ?
Buffy : C'est à propos
de la cave à vin.
Willow lève les yeux,
voit Dawn qui la regarde. Elles échangent un regard, toutes les
deux concernées par où cela va aller...
Buffy : Je sais que cette
nuit était difficile. Pour nous tous. Mais j'ai découvert
quelque chose sur cet endroit, et j'ai réalisée maintenant
ce qu'on doit faire.
Elle regarde le groupe,
fait une pause. Puis :
Buffy : On y retourne.
Fondu en noir
INT. MISSION GILROY - NUIT
Spike se tient au dessus
du Prêtre qui est toujours appuyé contre le mur. Le Prêtre
regarde Spike dans les yeux.
Prêtre : S'il vous
plait. Faites le vite.
Et il ferme les yeux, attendant
de mourir. Spike ne fait rien. Après un moment, le Prêtre
ouvre les yeux.
Prêtre : Vous n'allez
pas -
Spike : Pas avant qu'on
ait une petite discussion sur lit de mort.
Spike s'accroupit pour qu'il
soit face à face avec le Prêtre. Intime, menaçant.
Spike : Parle moi de ce
truc.
La main du Prêtre
touche sa joue, couvrant la marque. Il secoue la tête, trop terrifié
pour parler.
Spike : Tu fais partie de
la faction de Caleb -
Prêtre : Non ! Non
!
Spike : Alors dis moi ce
qui s'est passé.
Prêtre : Je, je ne
peux pas -
Andrew dur : "Peux" est
un mot de quatre lettres.
Andrew se tient maintenant
derrière Spike, les mains sur les hanches.
Andrew : Je suis Andrew.
Je serais ton "mauvais flic" ce soir. Tu ferais mieux de commencer à
chanter ou alors mon associé -
Spike au Prêtre :
On essaye de le combattre. Caleb. On a besoin de ton aide.
Le prêtre éclate
d'un tout petit rire.
Prêtre : Vous ne pouvez
pas le battre. Vous ne pouvez pas l'arrêter. Vous pouvez seulement...fuir.
Andrew toujours dur : "Fuir"
est un mot de quatre lettres.
Spike jette un regard à
Andrew. Andrew hausse les épaules pour dire "Quoi ?". Spike regarde
le Prêtre.
Spike : Parle.
Après un moment le
Prêtre prend une décision. Il se lève.
Prêtre : Je ferais
mieux. Je vais vous montrer.
Ils le suivent dans un coin.
Où il prend une torche allumée sur un support. Et continue
dans le couloir. Alors qu'il marche :
Prêtre : Une nuit,
il y a quelques temps, un homme est arrivé à nos portes.
Spike : Et vous avez dit
"entrez, faites des dégâts."
Prêtre : On est...étaient
un ordre bénévole et, oui, on l'a accueilli. On a proposé
de le nourrir.
Ils ont atteint le bout
du couloir. Mais le Prêtre pousse le mur et une pièce secrète
est révélée.
Prêtre : Mais il était
venu pour quelque chose d'autre.
INT. MISSION GILROY - PIECE
SECRETE - NUIT
Ils entrent. Une petite
pièce sombre avec des tapisseries sur le mur.
Prêtre : Il est venu
ici, au sanctuaire intérieur. Il était excité, parlant
tout le temps...du destin, ce genre de chose. On l'a suivi ici.
Spike : Ouais, on a entendu
que c'est un beau parleur.
Le Prêtre enlève
une petite tapisserie du mur. Un panneau de pierre archaïque est révélé.
Parmi quelques motifs, des mots sont sculptés dans la pierre (on
ne peut pas encore les lire).
Prêtre en regardant
la tapisserie : Derrière cela, il a révélé
quelque chose dont nous ignorions l'existence. Avant notre tour.
Il touche la pierre.
Andrew : Net.
Il se tourne pour faire
face à Spike et Andrew.
Prêtre : Il l'a lu.
Et il n'aimait pas ce qu'il disait. Son humeur...il, il était comme....Il
n'était pas un homme amical. Il était le mal le plus pur
que j'ai jamais vu. (touchant sa joue) Il a chauffé sa bague avec
un briquet, la pressée contre moi. Et alors je...me suis enfuis.
Et caché. Et j'ai écouté les autres mourir.
Andrew bon : Vous enfuir.
Ca vous a sauvé la vie.
Le Prêtre le regarde
tristement.
Spike regarde la tablette
de pierre. La lisant.
Andrew : Qu'est-ce que ça
dit ?
Spike : "Ce n'est pas pour
toi. C'est à elle seule de le manier."
Plan sur la réaction
confuse de Spike et d'Andrew.
INT. MAISON DES SUMMERS
- SALON/FOYER - NUIT
Juste là où
on a laissé tout le monde : dans un silence étourdi.
(Cette bannière "Bienvenue
à la maison" est toujours là dans le fond, au fait. Pas d'une
manière évidente. Je dis juste.)
Buffy : Ecoutez, je sais
ce que vous pensez, un endroit effrayant où les bons éclatent,
j'ai compris. Vraiment. Mais j'ai eu une petite visite de Caleb aujourd'hui
à l'école.
Dawn concernée :
Buffy, mon dieu, tu es -
Buffy : Je vais bien. Je
veux dire, c'était pas marrant, mais je vais bien. Je vais mieux
que bien. J'ai compris. Il continue de dire tous ces trucs sur l'école.
Wood : C'est encore le Sceau
?
Willow : On doit essayer
de le refermer de nouveau ?
Anya : Andrew a beaucoup
de larmes restées en lui, dites lui juste qu'ils ont arrêtés
Stargate.
Buffy : Non, c'est justement
ça. On a passé tellement de temps à s'inquiéter
pour la Bouche de l'enfer et le Sceau...pourquoi ce n'est pas Caleb qui
les gardent ?
Pas de réponse du
groupe.
Buffy : Pourquoi il n'a
pas quelqu'un là-bas pour le protéger ? Pourquoi est-ce qu'il
campe au vignoble ? Les méchants vont toujours là où
se trouve le pouvoir. Si le Sceau était si important pour Caleb
et le Premier, ils y seraient déjà. Ils essayent de nous
faire sortir de la piste, c'est une tromperie. Ils protègent quelque
chose au vignole. Je dis que c'est leur pouvoir.
Une pause alors qu'elle
laisse le groupe assimiler ça.
Buffy : Et je dis qu'il
est temps de le leur reprendre.
Pas une seule personne ne
bouge. Pas une seule personne ne parle.
Jusqu'à :
Faith : Ou, dans l'alternative,
et si on...ne le faisait pas.
Buffy se retourne, regarde
Faith. Hein ?
Faith : C'est une théorie
claire, B. Mais je ne retourne pas dans cet endroit. Pas sans preuve. Et
toi non plus. (en regardant les potentielles) Et elles non plus.
Buffy : Je ne dis pas que
ça sera facile -
Wood : Buffy. Ecoute ce
qu'elle dit.
Buffy se tourne vers Wood,
piquée.
Faith : Peut-être
que ça ira, comme tu veux le faire. Mais peut-être pas. Et
là...là je ne crois pas que je veux que tu joues avec la
chance. Pas avec ma pièce.
Buffy : Je ne pense pas
juste à ça.
Faith : Ecoute. On est des
battants. Nous tous. Mais tu dois me donner quelque chose à battre.
Quelque chose de vrai. Pas...
Giles calmement : Des moulins
à vent.
Buffy : Il y a quelque chose
là-bas.
Giles : Peut-être.
Mais on n'en est pas certains.
Buffy : Vous attendez qu'une
sorte de signe mystique se montre et nous dise que c'est le bon moment,
ce genre de chose n'arrive presque jamais, en tout cas, pas pour nous.
On doit frapper maintenant.
Giles : Et je crois que
peu importe ce qu'il y a là-bas, s'il y a quelque chose, ça
sera toujours là dans quelques jours.
Buffy : Je ne le sais pas.
On ne le sait pas. Et si on le laisse partir et qu'on perd notre chance
? Je ne suis pas prête à vivre avec ça.
Wood : Et si on se rue maintenant,
avant qu'on soit prêts, et que plus de personnes sont blessées,
est-ce qu'on est prêts à vivre avec ça ?
Buffy se tourne vers lui.
Contrariée.
Wood : On doit considérer
ça.
Buffy : Je ne comprend pas.
Ca fait sept ans que je nous sauve en faisant ça, exactement ça,
en prenant les décisions difficiles. Soudainement vous agissez tous
comme si vous ne me faites pas confiance.
Giles : Mais tu ne m'as
pas justement dit aujourd'hui que tu n'as pas l'impression de pouvoir nous
faire confiance ? Peut-être qu'il y a quelque chose qu'on doit aborder.
Maintenant c'est le tour
de Willow et d'Alex d'avoir l'air blessés.
Buffy à Giles : C'est
pour ça que vous avez éloigné Spike ? Pour me dresser
une embuscade ?
Rona calme : Regarde autour
de toi, ce n'est pas à propos de Spike. C'est à propos de
toi. Tu deviens imprudente.
Buffy : Quoi ?
Rona en ayant de plus en
plus marre : Oui. Je ne te connais même pas, et je peux le dire.
Tu es si obsédée de battre ce type que tu voudrais sauter
sur n'importe quel plan sans réfléchir.
Buffy : Ce n'est pas ce
que je fais.
Kennedy se lève en
sautant, va vers Buffy.
Kennedy bouillonnant, en
face de Buffy : Eh bien, c'est l'impression que ça nous fait ! Des
gens meurent ! Nous. Mourons.
Willow saute entre elles,
éloigne Kennedy de Buffy.
Willow : N'insiste pas,
arrête ça.
Buffy a l'air soulagé
du soutien.
Willow à Kennedy
en regardant Buffy : C'est pas sa faute. Elle est complètement perturbée.
Whoops. Voilà le
soulagement de Buffy.
Buffy : Je suis quoi ? Je
ne suis pas -
Willow : Une fois que tu
te seras un peu reposée, tu seras capable de -
Buffy : Je n'ai pas besoin
de repos ! Willow, je vais bien. Je vais...je vais bien.
Willow se dérobe.
Vraiment pas convaincue.
Buffy : Et je ne me rappelle
pas que vous vous plaigniez sur nos manières de faire quand on gagnait.
Giles : Buffy, les règles
ont changées. Et je ne suis pas sûr que faire les choses de
la vieille manière nous aidera ici.
Buffy : La vieille manière.
Vous voulez dire pour diriger.
Willow : Non, c'est pas
ça du tout, c'est juste -
Buffy : Ecoutez, je voudrais
que ça soit une démocratie. Vraiment. Ca serait plus juste,
je suis d'accord. Mais les démocraties ne gagnent pas les batailles.
C'est une dure vérité, mais il doit y avoir une voix unique.
Vous avez besoin de moi pour donner des ordres et être imprudente
parfois et ne pas mettre vos sentiments en jeu.
Elle regarde autour d'elle.
Buffy : Vous avez besoin
de quelqu'un pour vous guider.
Anya : Et c'est automatiquement
toi. Tu crois vraiment que tu es meilleure que nous.
Buffy : Non, je -
Anya : Si. Bien sûr
que si. C'est pour ça que c'est ta voix qui nous guide.
Buffy : Ecoute -
Anya : Mais on ne sait pas,
non ? On ne saura jamais. Que tu es vraiment meilleure. Tu es venue au
monde avec certains avantages, bien sûr, c'est l'héritage.
Buffy : Je -
Anya : Mais tu ne les a
pas mérités. Tu ne fonctionnes pas pour eux. Tu n'as jamais
eu personne qui est venu vers toi et a dit, voilà, tu les mérites
plus que quelqu'un d'autre. Ils ont juste était...remis à
toi. Et ça ne te rend pas meilleure que nous. Ca te rend plus chanceuse
que nous.
Buffy : Jusque là
je te comprend.
Alex calmement : Pas sans
un prix.
Buffy : Alex...
Alex : On te suit sans poser
de questions. Même quand tu n'as aucune idée de ce que tu
fais. Même quand tu t'énerves sur nous quand on ne travaille
pas assez sur un plan qui n'existe pas, parce que tu ne sais pas ce que
tu fais. On continue à te suivre, même là. (pause)
Et on continue d'en payer le prix.
Buffy calme : Alex. J'en
ai aussi payé le prix, parfois.
Ca reste suspendu dans l'air
pendant un moment.
Giles : Alors jusqu'où
doit s'élever le prix avant que tu commences à dire que ta
manière n'est pas la bonne ?
Buffy : Je crois toujours
qu'attaquer la base de pouvoir de Caleb pourrait arrêter ce -
Giles : Oui. Tu. Crois.
Mais quand tu agis seule -
Buffy : Vous voulez vraiment
rentrer là-dedans ? Parce qu'on peut parler de Spike. Ou Ben.
Giles : Si j'ai agis imprudemment,
c'était pour te protéger. Est-ce que tu essayais de protéger
Annabelle ? Ou Chloe ?
Buffy : Arrêtez ça.
Giles plus intense : Ou
Molly ? Ou Alex ? Et ça va même plus loin que ça, non
?
Buffy : Giles.
Giles bouillonnant : Tu
agis seule, et des personnes se font blesser, non ? Des personnes comme
Jenny.
Buffy : Nom de Dieu, arrêtez
!
Buffy fait glisser un vase
(quelque chose de vaguement africain, de la galerie de Joyce) au bord de
la table. Il se brise sur le sol. Giles et Buffy se fixent un moment.
Giles calmement : Tu vois
? Tu n'es pas à la meilleure des places où tu as déjà
été. Tu es trop brute. Tu dois faire une pause.
Buffy : Je suis toujours
responsable de ce groupe. Je suis toujours responsable ici.
Rona : Et pourquoi ça,
exactement ?
Buffy : Parce que je suis
la Tueuse.
Rona : Et Faith n'est pas
aussi une Tueuse ?
Tout le monde se tourne
vers Faith, qui a l'air surprise.
Faith : Que-quoi ? Whoa,
whoa, whoa, c'est pas ce que je veux dire, je suis pas la nana responsable,
je crois juste que B a besoin de se reposer un peu, faire une petite sieste
peut-être, mais je suis pas celle que vous voulez.
Mais personne ne se détourne.
Kennedy : Peut-être
qu'on devrait voter. Pour voir qui veut que Faith soit responsable à
son tour.
Buffy : Ecoutez. Vous ne
voulez pas faire ça. (à Willow et Alex) Les gars, dites leur.
C'est une erreur.
Silence total.
Buffy : Les gars ?
Willow et Alex ne répondent
pas.
Buffy : Je ne...c'est pas
vrai.
Willow : Tu dois te reposer.
Elle regarde Alex. Peut-être
pas capable de terminer ça. Il hoche la tête.
Willow à peine capable
de le dire : Alors peut-être qu'on devrait laisser quelqu'un d'autre
prendre le volant jusqu'à ce que tu le fasses.
Alex : Peut-être que
c'est pas une idée si terrible. Laisser Faith prendre les choses
en main. La laisser être la Tueuse.
Faith est choquée
- elle ne voulait pas ça. Buffy fixe juste Willow et Alex. Pas sûre
que ceci est vrai.
Buffy : Les gars. Nous avons
la chance de mettre fin à tout ça. Nous tous. Je ne peux
pas juste rester ici et observer Faith vous guider vers un désastre.
Dawn, silencieuse jusqu'à
maintenant, s'approche de Buffy et l'embrasse tendrement sur la joue.
Dawn : Alors tu ne peux
pas rester ici.
Buffy - et tout le monde
- est choqué.
Dawn : Ecoute, je t'aime,
mais tu ne peux pas faire partie de ça. Tu ne peux pas être
ici. Je ne crois pas...je ne crois pas du tout que tu puisses faire face
ça. Cette fois tu devras partir.
Buffy est complètement
dévastée. La trahison finale.
Dawn : Je suis désolée.
C'est aussi ma maison. Soit tu laisses Faith prendre les choses en main...soit
tu devras partir.
Un temps d'arrêt.
Buffy regarde Dawn, un peu choquée. Regarde Willow et Alex et Giles...regarde
le groupe. Ils ne se dérobent pas. Pas un seul d'entre eux.
Buffy se tourne et sort
par la porte d'entrée.
EXT. MAISON DE BUFFY - PORCHE
AVANT - CONTINU
Buffy sort de la maison,
descend les escaliers et va dans la rue.
La ville est déserte,
des portes ont été laissées ouvertes, des affaires
qui ne rentraient pas dans les voitures sont éparpillées.
Tout le monde est parti. Et elle est totalement, complètement seule.
Elle jette un dernier regard
vers sa maison, l'endroit qui ne lui appartient plus, puis elle se tourne
et part dans la nuit.
FIN